[Chronique] Japanime : les séries de l’été, tour d’horizon de mi-saison
Le simulcast ayant désormais atteint son rythme de croisière, c’est en moyenne une bonne quarantaine de séries, voire plus, qui doivent chaque saison se partager les faveurs des amateurs de japanime. Autant dire que cela ne laisse pas beaucoup de temps à chacune d’elle pour exister et trouver son public.
Car avec autant d’animés disponibles, difficile de tout voir, et même de donner sa chance à chacun. Il faut donc faire des choix, et prendre le risque de passer à côté d’une bonne série, à cause d’un démarrage un peu moyen, d’un synopsis trop classique, de visuels pas assez convaincants… Et une fois la saison terminée, quand les reviews tombent, il est déjà trop tard, une nouvelle salve réclame notre attention.
Voilà pourquoi la rédaction du Journal du Japon à décidé de vous proposer un petit point de mi-saison. Car après 4 ou 5 épisodes, la plupart des séries ont commencé à dévoiler leur vrai visage, leur véritable potentiel. Et qu’il vous reste encore du temps pour changer d’avis, peut être rattraper une erreur, et profiter pleinement d’une série qui, finalement, était faite pour vous.
Les bonnes surprises de la saison
91 Days
6 épisodes actuellement disponibles sur Crunchyroll
Fabien : Pour cet été, l’une des nouveautés que j’attendais le plus était 91 Days. Et on ne peut pas dire que j’ai été déçu car la qualité est bel et bien au rendez-vous. Après trois épisodes au rythme intense centrés sur le désir de vengeance du jeune Avilio, le calme fait son apparition avec une petite promenade dans la campagne italienne, même si la trame principale n’est pas oubliée.
Puis vient le meilleur épisode de la série à mes yeux, le cinquième, qui risque de bouleverser totalement les forces en présence et ralentir par la même la réussite de la quête de notre héros. Des alliances imprévues font surface et on se demande vraiment ce qui va se passer durant les 8 épisodes à venir. Pour notre plus grand bonheur, les cartes semblent se redistribuer et ceux qui apprécient la série devraient y prendre plaisir.
Sur le plan technique par contre, rien d’exceptionnel, on se situe dans les normes habituelles, mais ce n’est pas vraiment dérangeant pour une série de ce type. Mais à côté de ça, on trouve une ambiance italienne bien retranscrite à l’écran et au niveau sonore.
Il est toujours risqué de se lancer dans une production originale, et pour le moment, le jeune studio Shuka semble avoir gagné son pari ! Qu’en sera-t-il au final ? En attendant, n’hésitez pas à vous rendre sur Crunchyroll afin de donner sa chance à 91 Days.
Amaama to Inazuma
6 épisodes / 12 actuellement disponibles sur Crunchyroll
Paul : Après la zenitude absolu de The Flying Witch, je cherchais une nouvelle comédie gonflée d’énergie positive, pour me mettre de bonne humeur : Amaama to Inazuma a relevé le défi et a marqué des points dès ses premiers épisodes. Cette histoire d’un enseignant veuf et de son adorable petite-fille Tsugumi (elle vous fait fondre celle là !) a de quoi vous faire chavirer à chaque épisode. Et si ce n’est pas le cœur qui chavire ce sera votre estomac qui criera famine puisqu’ils passent leur temps à cuisiner avec l’une des élèves du professeur, dont la mère tient un petit restaurant.
L’anime fonctionne donc sur un nombre réduit de personnages pour le moment mais le scénario les exploite à merveille : en plaçant le début de l’anime 6 mois seulement après le décès de la mère de famille, l’anime nous présente un duo à la blessure encore grande ouverte, et les émotions savamment exploitées ne sont jamais très loin. Ajoutez un bon doublage et quelques pointes d’humour, et le tour est joué, Amaama to Inazuma ne pourra pas vous laisser indifférent !
Alderamin on the Sky
6 épisodes / 13 actuellement disponibles sur Crunchyroll
Julien : Les adaptations de light novels se suivent… et se ressemblent un peu trop souvent. Du coup, quand on tombe sur un peu d’originalité, c’est tout de suite rafraichissant, surtout quand on ne s’y attendait pas.
Dans Alderamin on the Sky, vous ne trouverez donc pas de harem, pas de héros projeté dans un RPG ou un univers parallèle, pas de lycée regroupant des adolescents dotés de pouvoirs… Juste un monde de fantasy à part entière, coloré mais plutôt réaliste, mélangeant des influences issues de différentes cultures et époques (les épées y côtoient des fusils) pour dégager une personnalité qui lui est propre. Le tout avec juste une touche fantastique grâce à la présence de petits esprits élémentaires associés aux personnages, qui pour le moment ne jouent qu’un rôle très secondaire.
On y suivra alors Ikta, jeune homme indolent qui brille moins par sa force et son courage que par son intelligence et ses talents de stratège. Talents qui lui vaudront, à lui et quelques compagnons réunis par le hasard, de se retrouver plongé au cœur du conflit qui oppose son pays à la contrée voisine, avec toutes les intrigues politiques et militaires qui en découlent, alors que c’était là la dernière chose qu’il souhaitait. On assistera alors à son ascension militaire, avec une narration qui donne une impression de biopic d’un grand héros militaire.
Alors peut être ne voyez vous pas où se trouve l’originalité dans tout ça. Car en réalité Alderamin ne révolutionne rien. Mais dans un cadre somme toute plutôt classique pour une adaptation de light novel, il réussit à distiller à tous les niveaux tout un tas de petites touches d’originalité qui lui permettent de sortir du lot. D’autant que la réalisation technique et la direction artistique tiennent largement la route. On espère donc que cet équilibre délicat saura perdurer dans les prochains épisodes.
Les attentes qui n’ont pas été comblées
Days
7 épisodes / 24, disponibles chez Anime Digital Network
Paul : Comme je l’avais annoncé avec enthousiasme dans les dernières attentes japanime, c’est surtout Days, chez ADN, qui me faisait de l’œil. Un anime sur le foot, dont le trailer suggérait des matchs joliment réalisés et un chara-design accrocheur car assez fin, contrastant avec le côté plus péchu et musclé du football. Trois épisodes plus tard… j’attends toujours les matchs vraiment endiablés, et ce chara-design en douceur s’est avéré un préambule à une amitié entre homme à la limite de la romance.
Quand notre héros Tsukamoto, avec ses deux taches de rousseurs sur chaque joue tel un bambin tout fragile et choupinou, se surpasse sur de la course de durée, sa respiration haletante a des faux airs de rendez-vous sous la couette avec ses camarades de jeux. Bien sur je grossis le trait, à l’aune de ma déception sans doute. Mais si le trailer de l’anime avait été plus honnête, j’aurais compris que je ne faisait pas forcément partie du public cible, et qu’on parlerait moins technique ou stratégie que tranche de vie et amitié virile. Dommage donc, car si l’on met de coté cette erreur de casting, la série s’en sort assez honnêtement sur le plan de la réalisation, et elle est tout à fait susceptible de satisfaire ceux qui ne recherchaient pas un shônen sportif. Moi malheureusement, j’ai l’impression d’avoir perdu mon temps.
Berserk
7 épisodes actuellement disponibles sur Crunchyroll
Olivier : Je suis un lecteur de la première heure de Berserk, en plus de ne pas être un grand amateur d’animation 3D. Autant dire que j’ai du tempérer mon cœur de fan pour rester le plus ouvert et objectif possible en attaquant cette nouvelle adaptation. Et pourtant, le premier épisode m’a quand même fait l’effet d’une douche froide.
Le rythme est assez décousu, l’ambiance sonore un peu brouillonne, et les bruitages parfois discutables n’aident pas non plus : quand Guts abat son épée, on ne ressent aucun impact ! S’il y a bien une qualité majeure dans Berserk, c’est son impact, tant visuel, qu’émotionnel. C’est une œuvre intense, brute, forte. Et c’est justement cet impact qui manque à cette version animée, qui déroule mollement les scènes les unes à la suite des autres.
Pourtant le chara-design de Guts, tel qu’on le retrouve sur les visuels de la série ou dans certains gros plans, est loin d’être mauvais. Mais les animations 3D des personnages n’y rendent pas justice, et font presque mal au cœur tant elles nous ramèneraient presque à l’ère lointaine de la PS1. Alors que l’on trouve aujourd’hui de très bonnes choses en matière d’animation 3D, comme le travail du studio Kamikaze Douga, ou encore l’anime Bubuki Buranki qui a un rendu graphique excellent. On se prend alors à savourer les quelques plans en animation traditionnelle, qui nous font rêver de ce à quoi la série aurait pu ressembler.
Au rang des bons points à signaler, il faut quand même préciser que contrairement à ce que l’on aurait pu craindre, cette nouvelle adaptation ne se ferme pas aux nouveaux arrivants. Sans pour autant repartir de zéro, la série reviens sur L’âge d’or, la période relatée dans les films de Studio 4°C, avec de nombreux flashbacks suffisamment explicites pour ne pas perdre les néophytes de l’univers, mais sans être trop lourds pour les connaisseurs de la saga. Le doublage de Guts est également très réussi, le reste du staff des seiyuu offrant également une prestation de qualité grâce à des comédiens vétérans et appréciés tel que Miyuki SAWASHIRO.
Pour conclure sur une petite note d’espoir, les derniers épisodes en date ont tendance à éclairer ce constat plus que mitigé : la narration se veut plus fluide, les compositions de Susumu HIRASAWA font leur entrée, et les défauts d’animations diminuent. Espérons alors que, comme ce fut le cas pour Jojo, Berserk 2016 saura s’améliorer avec le temps, et montrer ses qualités lors de ses prochains arcs, même s’il lui sera difficile de devenir l’anime dont ses fans rêvent. Mais quelle entrée en matière laborieuse cela aura été !
Des adaptations qui tiennent la route
Re:Zero
20 épisodes / 25 actuellement disponibles chez Crunchyroll
Anysia : Si bon nombre d’animés posent encore à l’heure actuelle les bases de leur intrigue, certains entament désormais la dernière ligne droite avant de tirer leur révérence. C’est notamment le cas de Re:Zero kara Hajimeru Isekai Seikatsu. Avec 20 épisodes à son actif, la série ne perd pas son souffle et continue de me surprendre grâce à son côté introspectif et psychologique.
Monde fantaisiste aux créatures merveilleuses, personnages attendrissants, sortilèges en tout genre… Re:Zero se présente à la base comme un conte à lire au coin du feu… avant de prendre un virage à 180 degrés et de basculer dans un univers beaucoup plus horrifique ! Un retournement de situation ingénieusement maîtrisé, dévoilant des scènes plus sombres et frissonnantes qui font leur petit effet. Côté animation, elle n’est certes pas au niveau d’un Shingeki no Kyojin mais reste néanmoins fluide et agréable à l’œil. De même, le style artistique est bien adapté aux différentes situations : lisse et colorée lors des scènes « légères », l’atmosphère change du tout au tout quand l’horreur s’installe. Et ce notamment grâce à des expressions faciales qui dépeignent extrêmement bien les émotions ressenties par le protagoniste. Comme quoi, « petit » studio d’animation ne signifie pas forcément mauvais travail. Ajoutez à cela une soundtrack au top, des cliffhangers qui laissent pantois et vous obtenez la recette d’un anime réussi !
J’ai cependant quelques appréhensions concernant le final, en espérant que celui-ci ne soit pas bâclé et laisse présager une seconde saison. Car il serait dommage pour une série de cette qualité de ne pas nous livrer tous ses secrets… surtout quand on sait que l’adaptation animée n’est qu’une infime partie de l’œuvre originale. Croisons les doigts !
Orange
7 épisodes / 13 actuellement disponibles sur Crunchyroll
Fabien : Orange, c’était la série que j’attendais le plus tellement les qualités du manga m’ont été vantées. Mais les grandes attentes entrainent souvent des déceptions. Heureusement, ce n’est pas le cas de cet anime qui n’est autre que mon coup de cœur de la saison !
Si la lettre venant du futur amène rapidement une touche d’originalité dans l’œuvre, ce qui est le plus intéressant, ce sont les choix que fera notre héroïne, Naho, vis-à-vis de cette fameuse lettre. Car elle ne suivra pas toujours ses indications. Il est donc captivant de découvrir à quel point les événements changent et semblent s’orienter vers une direction autre que ce qu’a pu vivre la Naho du futur.
À côté de ça, nous avons de très bons personnages avec notamment un trio bien travaillé qui est plus qu’intéressant à suivre. Les personnages sont pour la plupart matures et c’est un réel plaisir de découvrir les dialogues de la série. Mention spéciale aux courts passages situés dix ans plus tard, où nous redécouvrons notre bande d’amis qui a été marquée par un événement important, que la lettre a pour objectif d’empêcher.
Enfin sur le plan technique, c’est une réussite, avec de superbes décors qui s’allient à merveille avec le character design et l’OST, qui est une véritable réussite. Dans Orange, vous passerez par de nombreuses émotions au fil de passages heureux, dramatiques ou encore de romance. Un sérieux prétendant au titre de série de l’année, à retrouver en France chez Crunchyroll !
Tales of Zestiria the X
6 épisodes / 12 actuellement disponibles chez Anime Digital Network
Julien : N’ayant jamais joué à un « Tales of », c’est sans à priori, positif ou négatif, que je me suis lancé dans Tales of Zestiria the X, adaptation animée du RPG controversé sorti en 2015. Un exercice souvent délicat étant donné la naration en dent de scie de ce genre de jeux qui posent souvent des problèmes de rythme à leurs adaptations.
Sans surprise, ce problème se ressent clairement au début de la série, en particulier dans l’épisode 0 qui lui sert de prologue. On est un peu lâché dans l’histoire avec le minimum d’explications, à devoir capter des bribes d’informations pour essayer de comprendre où l’on est et quels sont les enjeux. Et on ressort de l’épisode sans avoir vraiment réussi à bien cerner les bases de l’univers. Heureusement, cette impression s’estompe au fur et à mesure que les informations affluent, et à partir de l’épisode 3, la contextualisation des évènements s’améliore et la naration devient plus simple et plus claire.
Du coté du bilan technique par contre, j’en attends toujours beaucoup de la part du studio Ufotable. Et le plus souvent on est pas déçu, ce qui est encore le cas ici. Les phases de combat notamment bougent vraiment très bien, c’est très vif, mais si ça peut parfois manquer de clarté quand il y a beaucoup d’effet à l’écran. Hors action, c’est certes moins flamboyant, mais le dessin et l’animation restent dans la bonne moyenne. Quant aux décors et effets visuels, on relève une prépondérence de la 3D, mais avec un rendu s’harmonise assez bien avec les éléments en 2D traditionnelle et les personnages.
Vient alors le point le plus énigmatique de cette adaptation. Après un cliffanger classique en fin d’épisode 4, l’épisode 5 rompt la continuité pour nous présenter un nouveau personnage, et ce qui semble bien être le début de Tales of Berseria, le nouvel opus de la saga qui sortira en septembre au Japon. Surprise, est ce là le sens du « the X » ( « the Cross » ) du titre ? Allons nous vers un cross over entre les 2 épisodes de la saga ? Et si oui, comment vont ils réussir à imbriquer 2 histoires qui n’étaient à priori pas prévue pour l’être, le tout en seulement 12 épisodes… Ou bien n’est ce là qu’un petit coup de promo pour Berseria qui pourrait nuire à l’anime ?
Mob Psycho 100
6 épisodes / 12 actuellement disponibles sur Crunchyroll
Jean-Baptiste : Après le succès de One Punch Man, difficile de ne pas se pencher avec curiosité sur la nouvelle série de ONE : Mob Psycho 100. Si sa première série à succès avait bénéficié d’un gros lifting graphique de la part de Yûsuke MURATA, c’est cette fois son propre style graphique, assez simpliste, qui a été directement adapté pour la série. Et même pour de l’adaptation de gag manga, c’est loin d’être beau. Par contre, on retrouve assez vite l’univers décalé et déjanté de ONE, qui s’attaque cette fois-ci non pas aux super-héros et à leurs costumes au goût discutable, mais aux voyants, devins et autres gourous.
Un peu mou au début, la série se réveille doucement, mettant en exergue le décalage entre Mob et son entourage. Si son maître spirituel s’avère être un charlatan de première, ne vous y trompez pas, Mob est, lui, bel et bien doué de capacités extrasensorielles. Mais l’humour ne fait pas tout, et si cela suffisait à faire d’une série un chef d’œuvre, ça se saurait. C’est justement sur ce point que l’auteur tire son épingle du lot, grâce à son personnage principal inexpressif, effrayé de ce qu’il pourrait faire s’il se laissait guider par ses émotions. Les angoisses de la jeunesse ne sont pas un sujet original pour un sou, mais ONE s’en sort à merveille au fil d’une galerie de personnages parfois bêtes, parfois vaniteux, et pourtant toujours attachants.
On regarde avec enthousiasme l’irritation de Mob augmenter au fil des rencontres, régulièrement affiché à l’écran en pourcentage. Le potentiel comique de cette jauge est insoupçonnée, c’est d’une simplicité ridicule, et pourtant, chaque fois qu’elle bouge (ou qu’elle devrait), on se surprend à sourire bêtement. En pratique, cette série n’est pas faite pour rire aux éclats, mais chaque épisode apporte son lot de divertissement, et, de temps en temps, atteint une apothéose inattendue quand Mob se laisse aller. C’est d’ailleurs dans ces moments que le studio Bones démontre brillamment qu’une bonne dynamique peut parfois sauver la mise d’une esthétique médiocre.
Au point où en est la série, l’orientation scénaristique sur le long terme reste assez floue : difficile de dire ce qui, de la part humoristique ou sérieuse, prendra le dessus, ou si la série arrivera à s’équilibrer sans rien sacrifier. Personnellement, je prie pour que cette dernière option soit la bonne, tant le mélange peut sembler prometteur !
Battery
Non licencié en France actuellement
Fabien : Une autre de mes attentes de l’été, c’était Battery, une série qui ne semble toutefois pas être très populaire en raison de son mélange entre tranche de vie et baseball. En effet, de par sa thématique, l’anime intéressera principalement les personnes attirées par ce sport. Mais, peut être parce qu’il s’agit de l’adaptation d’un roman, le problème semble être le manque d’action auquel n’est pas habitué ce public, qui a l’habitude de voir les matchs s’enchaîner sans trop de discussion.
On a pourtant affaire à une bonne série où les relations sociales sont bien travaillées. Bien que collégiens, les personnages sont étonnamment matures et cela nous offre des discutions intéressantes, ainsi que quelques conflits en raison du caractère borné du personnage principal. De plus, à partir de l’épisode 4, notre duo lanceur-receveur semble prendre de l’importance au sein du club du collège. On verra donc ce que cela donnera quand il y aura un match, mais en attendant, le parti pris vers le relationnel est réussi.
Enfin techniquement, il n’y a rien de spécial à signaler, on évolue dans les normes, avec une OST qui ne marque pas vraiment. Mais venant d’un tout nouveau studio, Zero-G, on ne va pas se plaindre car on aurait pu avoir bien pire. Battery est donc un anime dont il faut regarder le premier épisode et se faire son propre jugement, car ce mélange des genres divise énormément.
What else ?
Plusieurs série continuent leur bonhomme de chemin avec efficacité cet été grâce à de nouvelles saisons. Food Wars enchaine son Second Service chez ADN avec ses quarts de finales des élections de l’automne, qui nous proposent de superbes duels. Et il est maintenant tant de faire place aux demi-finales ! Une recette qui continuera de faire saliver les fans de shônens, mais pourra commencer à rassasier les spectateurs plus versatiles.
De son côté, JoJo’s Bizarre Adventure : Diamond is Unbreakable, à la fois disponibles chez ADN et Crunchyroll, continue de tracer sa route avec des affrontements toujours plus centrés sur la psychologie, contrairement aux arcs précédents, et des personnages travaillés.
Quant à la seconde saison de The Heroic Legend of Arslân : Dust Storm Dance chez Wakanim, elle réussit sans problème à intéresser grâce à ses nouveaux enjeux, ses batailles stratégiques, ainsi qu’une pointe de politique. Il est toutefois dommage que seulement huit épisodes soient prévus.
Au rayon des adaptations plus mitigées, Taboo Tattoo fait figure de cas particulier. Impossible de le classer cette série diffusée par Crunchyroll parmi les franches réussites, mais il serait injuste de parler de ratage complet. En fait il est évident que cette adaptation souffre d’un manque de moyens flagrant. L’équipe a alors manifestement fait le choix de mettre le paquet dans les scènes d’action, mais au prix de tout le reste : hors combats l’animation est réduite au strict minimum, tandis que les décors utilisent une 3D assez froide et un brin minimaliste. Une adaptation qui sauve les meubles donc, mais qui au mieux donnera surtout envie de se mettre au manga publié par Doki-Doki.
Du côté des séries plus légères, le petit plaisir coupable de la saison est chez Crunchyroll avec New Game!, un anime clairement destiné aux amateurs de personnages moé. Joliment réalisé, avec son casting 100% féminin au chara design juvénile (alors que tous les personnages, une équipe de développement de jeux video, sont adultes), il offrira à ceux qui ne sont pas allergiques au genre un moment de pure détente, sans prise de tête. Par contre il ne faudra pas espérer en apprendre beaucoup sur les coulisses de la conception d’un jeu vidéo.
Enfin pour les amateurs de comédie pure et dure, direction ADN et cap sur Handa-kun. Mais attention, il ne faudra pas s’attendre à y retrouver les mêmes qualités que Barakamon. Ce spin off se place en effet dans un registre d’humour plus absurde et délirant, à grands renforts de quiproquos, le tout dans un environnement scolaire bien plus classique. Et pour ceux qui ne connaissent pas Barakamon, aucun problème puisque ce préquel ne cultive pas spécialement ses liens de parenté avec ce dernier.
Voilà qui conclut ce premier tour d’horizon des simulcasts en cours, à mi parcours de la saison estivale. Évidemment il ne s’agit là que de reviews temporaire, car on sait très bien que d’ici la fin de la saison, tout peut changer : un anime excellent peut s’écrouler totalement, comme une série moyenne peut se transfigurer grâce à un final réussi.
Toutefois, nous espérons que ces quelques avis vous permettrons d’affiner votre watch list et peut être même de découvrir un anime qui aurait échappé à votre sélection personnelle. Et si vous pensez qu’une perle nous a aussi échappé, n’hésitez pas vous aussi à partager vos impressions dans les commentaires.
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