Attentes de Japan Expo : Attention ! Chute de mangas !
147 nouveaux volumes, une petite vingtaine de nouvelles séries et à peine plus de one-shots… Voilà qui fait de juillet le mois le plus modeste de cette année au niveau des sorties manga. Mais ça c’est sans compter sur l’effet Japan Expo, rendez vous incontournable des éditeurs. Ce mois en apparence tranquille cache donc en fait la semaine la plus chargée de l’année, qui regroupe à elle seule les 3/4 des sorties du mois en l’espace de 3 petits jours !! Le rêve des lecteurs, le cauchemar des libraires.
Comme chaque année, la question est donc : que lirons-nous en rentrant de Japan Expo (ou pendant pour ceux qui n’y vont pas) ? Réponse de la rédaction du Journal du Japon : pas mal de global manga avec 2 nouveautés plus une série bien connue, une nouvelle série courte en 2 volumes, le spin-off d’un seinen à succès, et même un artbook. Sans compter le dernier tome d’un shôjô qui nous fera ses adieux. Bref, de la va-rié-té !
Et pour vous, qu’est ce que ce sera ?
Hajimemashite
Paul : Doki-Doki fête ses 10 ans en 2016 et cette année, comme chaque année à vrai dire, l’éditeur sort une petite pépite venue de nulle part : après Vamos là ou encore Gewalt, voici Dédale, de TAKAMICHI, en deux volumes. Sa sélection aux toujours alléchants Manga Taisho Awards (qu’on adore chez JDJ) attire l’œil et permet de passer outre sa thématique assez encombrée chez nos libraires : celle du survival. Encore du survival diront certains… Mais Dédale n’a pas grand chose à voir avec un survival game comme on l’entend, glauque avec ses gerbes de sang et ses morts en pagaille.
Hyakumanjô Labyrinth – son nom en V.O. – part plutôt d’une question, « Et si la vie réelle pouvait bugger ? », comme base d’une aventure : celle nos deux héroïnes passionnées de jeu vidéo, Reika et Yoko, qui se retrouvent à errer dans un gigantesque bâtiment labyrinthique. Un dédale (d’où le titre) qui tient plus de l’énigme vidéo-ludique que d’une course meurtrière pour la survie : le bâtiment est fait de pièce de tous les jours, copies connectés à notre dimension mais sans les personnes qui les habitent, dans un enchevêtrement qui semblent défier toute logique.
Pour mener leur quête à bien, les deux filles vont devoir trouver certains objets pour avancer et comprendre les astuces qui régissent ce monde. Mais elle devront aussi éviter des monstres qui avalent des pièces entières et se méfier des gardiens tous puissants qui patrouillent dans ce monde étrange. Scénario original, mise en scène intrigante et enjouée, narration efficace et personnages malins et attachants : Dédale vient totalement rafraichir un genre en seulement deux tomes. Essayez-le !
Marion : Gangsta, c’est ce seinen piloté par KOHSKE et édité chez Glénat qui conte les déboires de deux mafiosos dans un univers où certains individus appelés « crépusculaires » sèment la pagaille. Certains ont d’ailleurs pu en découvrir la version animée sortie il y a quelques mois , que ce soit via Crunchyroll, sur France 4 ou grâce aux coffrets qui viennent tout juste de sortir chez @Anime. Eh bien Gangsta Cursed en est un spin-off qui peut amener le pire comme le meilleur, mais dont on est quand même curieux de découvrir le contenu.
En effet, KOHSKE reste aux commandes du scénario, mais laisse sa place au dessin à Syuhei KAMO, un de ses assistants sur la série principale. Le récit lui se déroulera avant les évènements de l’original. On y suivra un jeune assassin du nom de Spas qui risque de plonger dans une crise existentielle en pleine bataille dans la ville impitoyable d’Ergastulum. Voilà donc qui pourrait constituer une alternative surprenante pour patienter en attendant la reprise de la série mère, en pause à cause de la santé de son auteure. Pour le moment, Gangsta Cursed compte deux volumes au Japon, et le premier sortira chez nous dès le 6 juillet.
Lise : Deux artistes français sur une licence traitant du Japon médiéval fantastique ? Voilà quelque chose qui m’interpelle, même si l’histoire semble assez classique : un pays ravagé par les démons et un puissant guerrier qui les chasse. Ainsi dans Ayakashi – Legendes des 5 Royaumes, Izu (Devil May Cry – Les chroniques de Vergil) et VanRah (Stray Dog) vont nous livrer leur vision d’un Japon du passé remplit de mythes et de légendes. Une histoire ainsi qu’un esthétisme que l’on espère voir sortir du lot de par leur origine française.
Les premières pages de l’histoire nous montrent des personnages forts en caractère et hauts en couleur. Il semblerait donc que dans ce shônen il faille s’attendre à voir apparaître des situations cocasses tout autant que des moments de tension lors des différents combats. C’est donc un premier tome que j’attends avec impatience pour commencer mes lectures de l’été.
Quentin : Après Dreamland en juin, il est temps de vous présenter un petit nouveau dans le monde du manga Franco-Français : La Brigade Temporelle. Dessinée par Guillaume LAPEYRE (City Hall) et écrite par François DESCRAQUES (réalisateur de la web-série Le Visiteur Du futur), cette nouvelle série se place tout de même sous la plume de deux auteurs qui ont déjà largement fait leurs preuves.
Après des spin-off en BD (L’élu des Dieux), puis en roman (La Meute), La brigade Temporelle nous place cette fois-ci dans le camp « ennemi » : celui d’une brigade chargée d’empêcher certains individus d’interférer avec le cours de l’histoire en remontant dans le temps, activité principale du Visiteur du Futur (le héros de la série régulière). Ainsi, la notion de méchant et de héros est à relativiser… À vous de vous faire votre opinion, je ne vous en dis pas plus !
Enfin, si cette aventure en manga n’est un spin-off que pour les fans de la saga, le talent d’écriture de François DESCRAQUES saura accrocher n’importe quel néophyte à cet univers ; sans compter que l’intrigue tourne autour d’une nouvelle héroïne.
Julien : Parmi les – nombreuses – qualités qui ont contribué à imposer Tokyo Ghoul comme le succès seinen qu’il est aujourd’hui, il en est une sur laquelle on aurait pas parié au début de la série : son graphisme. Et pourtant, quelque peu hésitant voire brouillon sur les premiers tomes, le trait de Sui ISHIDA s’est rapidement amélioré, jusqu’à devenir un des atouts majeurs du titre. Il n’y a qu’à observer les différentes couvertures et leur évolution magistrale pour s’en convaincre.
Du coup entre sa maestria graphique et son succès retentissant, il n’est pas surprenant de voir aujourd’hui les éditions Glénat prendre le risque de publier un artbook consacré à la série. D’autant plus que ce Tokyo Ghoul Zakki se présente sous un format de « mini artbook » des plus surprenant, sa taille étant identique au manga et son prix à peine supérieur. En somme : un must have pour tous les fans de la série !
Itadakimasu
Tanja : Un shônen français réussi, ça se lit et ça s’encourage. Et c’est justement le cas de Radiant, dont le tome 5 sera le premier d’un nouvel arc qui ouvrira la suite des aventures de Seth, l’apprenti sorcier qui a choisi de combattre les Némésis. Après avoir fui Rumble Town, celui-ci, avec Doc et Mélie, est de retour à l’Institut Artémis. Grâce à Alma, il en apprend davantage sur Piodon, son mystérieux frère. Tout ça toujours accompagné d’une ribambelle d’amis hauts en couleur.
Bourré d’humour et d’action, la série de Tony Valente est l’une des plus belle réussite du global manga. Preuve en est, la série est désormais éditée en Espagne d’une part, mais également, et c’est là une véritable consécration, directement au Japon, et ce pour la plus grande fierté de son auteur. Et pour ceux qui ont loupé le début de cette fabuleuse histoire, les éditions Ankama proposeront le 8 juillet, soit en même temps que la sortie de ce 5e volume, un coffret contenant les quatre premiers tomes de la série. Vous n’aurez donc plus aucune excuse !
Sayonara
Charlène : On est à la fois pressés et tristes de voir arriver la fin de Blue Spring Ride, car oui le 13e volume est bien le dernier ! Mais en même temps, on a hâte de voir de quelle manière Io SAKISAKA va clôturer son histoire. Une histoire qui a su nous captiver et nous transporter : par son dessin, mais par ses rebondissements aussi, et ses sentiments à vifs.
Dans le dernier tome, on avait enfin espéré le rapprochement tant attendu entre les deux héros, mais jusqu’à la toute fin on a failli désespérer ! Résultat : on a hâte de voir comment va se lancer leur nouvelle relation, et ce que compte nous montrer pour la dernière fois l’auteur afin de donner un point final à une comédie lycéenne aussi belle qu’intense. On continuera de frémir pour Futaba, et on continuera de croire en Kô, c’est indéniable. Une belle série, touchante, qui mérite d’être découverte par tous.