Attentes d’avril : ne te découvre pas d’un fil, découvre plutôt un manga !
Déjà avril et son début de printemps, le soleil et la douceur qui reviennent d’un coté, et toute une cargaison de nouveaux anime qui débarquent de l’autre. La combinaison idéale pour faire décoller une pile de mangas en retard… Heureusement comme pour nous permettre de souffler un peu, le nombre de sorties ce mois-ci passe sous la barre des 150, ce qui en fait le mois le plus calme de cette année, ouf. Pour autant, le nombre de nouvelles séries, lui, reprend des couleurs en repassent au dessus de la vingtaine, ce qui n’est toutefois pas le cas pour les one-shots et leur petite dizaine seulement.
En toute logique, les attentes de la rédaction du Journal du Japon pour ce mois s’orientent vers quelques nouveautés bienvenues, au nombre de quatre, sans pour autant oublier une série très appréciée qui fait sont retour après une longue pause, et bien sur un titre majeur de 2015 qui nous fera déjà ses adieux.
Excellentes lectures printanières à toutes et à tous !
Un bouquet de nouveautés
Paul : Après Nika de Switch Girl, Ugly Princess nous présente Mito Meguro, la nouvelle anti-héroïne de Natsumi AIDA. Le moins que l’on puisse dire c’est que la mangaka a décidé d’aller encore plus loin dans sa remise en cause de la beauté et des apparences.
À cause de son physique peu flatteur, l’héroïne est ici la risée de tous, surtout depuis qu’elle est tombée amoureuse d’un des beaux gosses de sa classe. Mais pas de baguette magique ou de marraine la fée pour la rendre irrésistible… C’est en se prenant en main et en s’acceptant soi-même que notre spécimen a décidé d’aller chercher le bonheur, sur une route difficile et remplie d’épreuves. Mais elle ne baissera pas les bras !
Humour, émotions fortes et un vrai combat plein d’espoir, loin des clichés et contre la fatalité : c’est à ne pas rater chez Akata, le 14 avril prochain, en version normale ou collector !
Loÿs : Ils nous l’avaient promis, le voici : après le sulfureux et original Nozokiana, les éditions Kurokawa nous jettent sans retenue au fond des choses sur le sujet d’un mal méconnu mais néanmoins cauchemardesque : les hémorroïdes !
Mitsuki Yakushiji, jeune adolescent de 16 ans, aurait pu avoir une vie normale s’il ne cachait pas un lourd secret : il souffre d’hémorroïdes (je n’ose imaginer comment se déroulent les cours de gym pour cette pauvre âme). Mais non content d’être un fardeau difficile à porter, le secret de Mitsuki sera découvert par une de ses camarades de classe qui souffre du même mal que lui. Il n’en faudra pas plus à la jeune donzelle pour décider d’aider notre ami, que celui-ci le veuille… ou non !
Je m’attends un peu à beaucoup de situations tordues et plus loufoques les unes que les autres avec ce manga. Une bonne manière cependant d’aborder le sujet d’une maladie dont on n’ose peu parler mais dont souffre une bonne partie de la population. Les éditions Kurokawa n’arrêtent donc pas de nous surprendre, et j’ai hâte de voir ce qu’Anus Beauté a dans le pantalon !
Julien : Le cas des adaptations mangas, que ce soit d’anime, de light novels ou de jeux vidéo, est toujours une question délicate… Ils savent très bien jouer sur notre corde sensible et notre cœur de fan, mais le résultat est trop souvent décevant, voire carrément médiocre. C’est pourquoi j’attends ce Drakengard Destinées Écarlates avec un mélange d’appréhension et d’impatience. Car il existe plusieurs raisons d’espérer.
D’abord parce que Kurokawa reste un éditeur plutôt fiable quant à ses choix éditoriaux. Ensuite parce qu’il ne s’agit pas ici d’une adaptation directe d’un des jeux mais d’un scénario original, supervisé par Taro YOKO lui-même, qui devrait s’inscrire dans l’histoire globale de la série (tout en restant accessible aux néophytes), et faire le lien entre la fin du 3e épisode préquel et le début du 1er. Enfin parce que malgré ses tares techniques, la licence reste un monument de noirceur et de folie dans ses personnages, son histoire et son univers, que cette adaptation nous fait la promesse de respecter. Alors dans ces conditions, comment ne pas craquer ?
Olivier : Il y a des auteurs en marge des productions standardisées qu’on imagine difficilement être publiés chez nous. Ce n’est pourtant pas le cas de Shintaro KAGO, dont une grande partie du travail a été édité en France. Considéré comme le porte-étendard de l’ero-guro (pour érotique-gore, genre mélangeant scènes macabres et de nudité), cet auteur a parfaitement trouvé sa place aux éditions IHMO, label habitué à proposer des œuvres décalées en grand format.
Mais n’allez pas croire que notre homme ne dessine du trash que pour faire du trash. Le gore est pour lui un médium pour faire passer un message, une critique sociétale, ou tout simplement pour se jouer de nous. Ces excès de violences sont donc modérés par une utilisation déconcertante de l’absurde, et un cassage de quatrième mur en règle. Alors si vous voulez du dépaysement et vous faire un peu malmener, jetez donc un œil (au sens figuré, pas comme on pourrait le voir en ero-guro !) à La grande invasion mongole, normalement prévu pour le 18 avril.
Un retour attendu
Charlène : Après un an et demi d’attente, conséquence de l’état de santé de l’auteur, le voici enfin ! Le septième volume de Gangsta de KOHSKE sort en effet ce mois-ci et c’est donc avec une envie irrépressible que je l’attends de pied ferme. Surtout quand on se souvient comment se terminait le précédent tome.
Une véritable guerre civile a lieu en ce moment-même à Ergastulum. Une guerre dans laquelle Warwick et Nicolas tentent de démêler les faux semblants et de savoir qui tient véritablement les rênes. Alors que les hommes de Monroe remontent une piste intéressante concernant une chasseuse de Crépusculaire, ils font face à une révélation troublante qui achève de nous laisser sur notre frustration !
Plus d’un an pour comprendre enfin ce qui attend nos héros : les morts, les blessés, les vivants… On a hâte d’en découdre à leurs côtés et de vivre avec eux ces moments de troubles où chacun voit sa place remise en question.
Un final à ne pas manquer
Quentin : C’est le 28 avril que sortira en France le 7e et dernier tome de la série A Silent Voice. Et comme pour toute très bonne série, je suis à la fois pressé de connaître le dénouement et triste que cela se termine…
J’avais détesté Shoya dans le premier volume, mais j’ai ensuite adoré suivre sa rédemption dans les 5 tomes suivants. Les personnages deviennent très vite attachants et on se remémore facilement nos années primaires et lycées à travers eux. Le manga est très bien écrit, les dialogues sont justes, et on ressent les émotions des personnages à chaque page. Du coup Silent Voice fait partie de ces mangas pour lesquels j’ai une totale confiance en l’auteur quant au dénouement qu’il donnera à son histoire (même si il y’a évidemment un couple que j’espère bien voir se former !!). Je ne peux donc que vous conseiller de vous lancer dans ce magnifique manga, si ce n’est pas déjà fait !