Masahiko KOMINO’s Bizarre Adventure : Paris Manga Arc !
C’est lors de la 21e édition de Paris manga, ce 6 et 7 février 2016, que nous avons eu l’honneur de rencontrer Masahiko KOMINO. Fort d’une expérience sur une multitude de titres, il a tantôt été animateur clé sur des titres tels que, Durarara !!, School Rumble ou encore Naruto Shippuden, au storyboard sur les animes A Certain Magical Index et Code : Breaker mais aussi directeur d’animation sur des licences comme Bleach ou Jojo’s Bizarre Adventure : Stardust Crusaders.
C’est grâce à ces diverses expériences que Masahiko KOMINO est devenu l’animateur et le chara designer qu’il est aujourd’hui. Il l’explique d’ailleurs lui même : « le fait de travailler sur tout ces titres m’aura apporté des expériences très différentes mais surtout la compréhension et l’importance de chaque poste. Pour chacun des travaux que j’ai effectués et grâce à ce cumul, j’ai vraiment acquis une expérience et un professionnalisme qui tend vers l’excellence. » Fort de ce parcours et de nature un peu touche à tout, il peut désormais passer de directeur d’animation à character designer, des postes qu’il apprécie tout autant : « car ils ont tous une particularité propre qui est nécessaire à la création d’un anime. Et donc je les aime tous car je veux tout faire ! »
Vous l’aurez compris Masahiko KOMINO a donc une carrière quasiment aussi charismatique que le héros à qui il donne vie dans Jojo’s Bizarre Adventure : Stardust Crusaders et pour lequel il tenait le haut de l’affiche pour cette édition du salon Portes de Versailles. Mais trêve de bavardages découvrez par vous même l’homme derrière tous ces titres !
Masahaki KOMINO : the jojo’s interview !
Bonjour monsieur KOMINO…
Commençons par vos goûts… Parlez nous de votre manga, anime ou film et jeu vidéo favoris !
Mon manga préféré, même si j’aime beaucoup Jojo, c’est Ushio et Tora, que j’ai lu à 15 ans et qui m’a beaucoup influencé. Mon anime préféré c’est Space Crusader Yamato. Pour le film je triche un peu (Rires) je dirais Lamu Beautiful Dreamer (Lamu : Un rêve sans fin NDLR) de Mamoru OSHII.
Quant à mes jeux vidéo préférés je dirais Dragon Quest et Final Fantasy en général car j’y ai beaucoup joué.
Et puisque vous évoquez Jojo, comment avez-vous découvert la série, qu’est-ce qui vous a marqué à l’époque ?
La première fois que j’ai lu Jojo j’avais 8 ans, et c’était la partie II au moment de Joseph. Puis un peu de temps est passé et je suis revenu à la série sur la partie III et je me suis dis « Oh mais Jotaro est pas mal, j’ai bien envie de lire ce qu’il y avait avant ! ».
Et là, en achetant la partie I, je me rend compte qu’avec Jonathan ça n’a rien à voir avec ce qui s’est passé avant. C’est justement ça, ce mélange surprenant qui m’a vraiment surpris et marqué dans Jojo’s Bizarre Adventure !
Vous êtes à la fois chara designer et directeur d’animation sur Jojo’s Bizarre Adventure : Stardust Crusaders : comment êtes-vous arrivé sur le projet ?
Pour la partie I et II on m’a appelé pour que je participe au projet. Pour la troisième partie c’est différent : après avoir vu let apprécié le travail que j’ai effectué dans le 22e épisode de la partie II, ils m’ont demandé de participer aux auditions pour être character designer sur la partie III et, résultats des courses, c’est ce que je suis devenu en réussissant l’audition !
La première fois que vous avez vu les dessins originaux du manga de Jojo’s Bizarre Adventure et qu’on vous a parlé de l’adaptation animée, quelle a été votre première réaction ?
« Vous allez vraiment le faire ??! » Voilà quelle a été ma réaction ! (Rires)
Et quel effet ça fait de travailler sur ce genre d’anime avec une grande aura ?
Je n’ai pas arrêté de me dire « Oh c’est cool ! Oh c’est cool ! Oh c’est cool ! » pendant que je travaillais, j’ai adoré ça !
Que préférez-vous entre des projets comme Naruto Shippuden et Bleach avec un dessin assez moderne et le travail sur un manga plus ancien comme Jojo’s Bizarre Adventure ?
C’est vrai que j’ai eu la chance de pouvoir travailler sur plusieurs genres différents, mais je pense que celui qui me va le plus c’est celui de Jojo.
Et pourquoi donc ?
Hum…Pourquoi…(Rires). J’aime ça tout simplement, j’aime dessiner des muscles fermes ! (Rires).
Les stands sont un élément clé de la licence, comment les avez-vous appréhendés ?
La manière d’appréhender les stands s’est fait en commun au sein de l’équipe de l’anime. Ce que nous voulions faire ressentir était l’impact de ces derniers. Ce n’est pas moi seul qui ai décidé, mais vraiment les têtes pensantes de l’animé, je suis sûr que la réussite vient surtout de Monsieur Fumiaki KÔTA, (Action Animation Director et Stand designer sur Jojo’s Bizarre Adventure, mais également animateur clé sur des épisodes de Full Metal Alchimist Brotherhood ou encore One-Punch Man NDLR ) un vétéran de l’animation, qui est un spécialiste sur les scènes d’action : il aura su implémenter des éléments essentiels pour que l’on retrouve l’essence du titre dans l’anime. C’est lui qui est responsable du fameux « Ora Ora Ora Ora Ora Ora Ora » de Star Platinium et ainsi que des flammes du Red Magician d’Avdol.
Pour les stands justement, sur quel personnage avez-vous préféré travailler et au contraire ou non, quel est celui qui vous a donné le plus de fil à retordre ?
Celui que j’ai le plus apprécié et que j’ai dessiné le plus, c’est Star Platinum et celui qui a été le plus difficile à travailler c’est celui de Iggy, The Fool, car il y avait beaucoup de détails.
Et plus globalement, quel a été le personnage sur lequel vous avez préféré travailler ?
Le plus simple à dessiner à mettre en animation c’est Jean-Pierre Polnaref car il a de base des animations et des expressions plus faciles à mettre en place que les autres personnages. Et le staff aime particulièrement Polnaref pour les mêmes raisons. (Rires)
Une anecdote particulière à nous raconter sur votre travail sur Jojo’s Bizarre Adventure ?
Lors de la scène final à l’aéroport, lors de la scène ou Polnaref et Jojo se sépare, qui est une scène très émotionnelle, tout le monde était sous les rotules dans l’équipe, on n’en pouvait plus ! Nous avions juste dans la tête : « Dessine ! Dessine ! Dessine ! Dessine !». Et c’est à ce moment là qu’un manager de Shueisha est venu et nous a apporté quelques petits cadeaux et on était tous à lui dire « Merciiii », car ça nous a tous reboosté. Mais c’était vraiment limite-limite ! (Rires)
En dehors de Jojo, comment faites-vous pour choisir un projet ?
Autant que faire se peut, je me permets de choisir parmi les offres que l’on me fait, mais je fonctionne surtout par coups de cœur.
Pour finir, un projet sur lequel vous aimeriez travailler ?
Jusqu’à présent j’aurai aimé travailler sur Ushio et Tora mais le studio MAPPA (studio d’animation japonaise fondé par l’ancien fondateur de Madhouse ; Masao MARUYAMA ; qui a produit entre autre Hajime no Hippo Rising ou encore Terror in Resonance NDLR ) aura été plus rapide que moi. Et là ce que j’aimerais plus c’est travailler sur un projet original : on essaie justement de se réunir avec une petite équipe, on a une petite idée.
On attend d’en savoir plus alors ! Merci et bonne chance pour ce projet !
Merci a Masahiko KOMINO d’avoir répondu à nos questions, à Emmanuel Bochew son interprète et agent ainsi qu’à l’équipe de Paris manga. Interview réalisée avec nos confrères de la Folie des Mangas et des Illuminati !
© Hirohiko Araki & LUCKY LAND COMMUNICATIONS/Shueisha, Jojo’s Bizarre Adventure SC Production Committee
4 réponses
[…] C’est lors de la 21e édition de Paris manga, ce 6 et 7 février 2016, que nous avons eu l’honneur de rencontrer Masahiko KOMINO. Fort d’une expérience sur une multitude de titres, il a tantôt été animateur clé sur des titres tels que, Durarara ! […]
[…] Masahiki KOMINO, c’est au tour de l’éminent Shin’ichirô WATANABE de se livrer à une interview réalisée […]
[…] invités à ne pas rater lors de la dernière édition de Paris Manga, en février. Après Masahiko KOMINO et Shin’ichirô WATANABE c’est donc au tour du mangaka de se livrer à notre […]
[…] arriver plus tard. On n’oubliera pas, enfin, Masahiko KOMINO, directeur de l’animation que nous avions rencontré lors du dernier Paris Manga pour parler avec lui de la série […]