Attentes d’octobre : nos tomes de l’automne
La rentrée à peine digérée, voilà l’automne qui arrive. Et si pour nous consoler, il apporte avec lui toute une fournée de nouvelles séries animées sur le point de débouler sur vos écrans, il ne faut pas pour autant oublier les sorties manga, qui elles ne cessent de débouler chaque semaine. Ce mois-ci, ce sont ainsi plus de 170 volumes qui rejoindront les étals des libraires, et peut être les étagères de vos bibliothèques. Et dans le lot, une grosse vingtaine de séries font leur début, accompagnées d’autant de one-shots.
Un mois d’octobre qui semble susciter pas mal d’attentes au sein de l’équipe puisque ce mois ci ce sont pas moins de 11 titres qui sont mis à l’honneur sur Journal du Japon. 4 nouveautés très différentes pour commencer, suivies de 5 séries qui continuent de confirmer le bien qu’on en pense, et enfin 2 titres qui ne devraient pas manquer de terminer en beauté.
Et vous, quels seront VOS tomes de l’automne ?
On your marks
Fabien : Décidément, Masasumi KAKIZAKI aime dessiner des œuvres se déroulant à une autre époque que la nôtre. Après le Japon des années 50 (Rainbow) et le 19e siècle américain (Green Blood), le revoici avec Bestiarius, qui prend place durant la période de la domination de l’Empire romain. Cette fois-ci, il ajoute même des éléments fantastiques avec la présence de dragons, minotaures et autres créatures issues de l’héroïc-fantasy.
On peut d’ores et déjà s’attendre à de très belles planches au vu des précédents titres de l’auteur, qui bénéficiaient de très bonnes mises en scène et dessins. Des luttes épiques entre humains et tous ces monstres imaginaires devraient donc prochainement s’offrir à nous dans cet univers impitoyable qu’est celui des gladiateurs. Les deux premiers tomes de Bestiarius seront commercialisés le 7 octobre aux éditions Kazé Manga.
Olivier : Nouveau venu de la collection Big Kana, Levius prend place dans un univers steampunk, genre littéraire parfait pour ce récit puisqu’il condense avancées technologiques de la révolution industrielle et révoltes sociales violentes propres à cette époque. Dans ce monde mêlant robes victoriennes et prothèses à la Fullmetal Alchemist, le héros éponyme, réfugié de guerre recueillit par son oncle, devra faire ses preuves au Colisée lors de matchs de boxe mécanique, afin de payer les soins de sa mère dans le coma.
Graphiquement, Haruhisa NAKATA nous offre un style réaliste et chargé de détails, proche de la BD franco-belge, qui rappellera à certains le travail de Katsuya TERADA. Le mangaka agrémente également ses planches de procédés issus de la photographie, appliquant un léger flou sur les éléments environnants pour appuyer l’impact d’un choc ou mettre en avant son héros lors d’une scène de foule. Enfin, le titre présente la particularité d’être pensé et dessiné dans le sens de lecture occidental. Entre moustache en guidon et savate, l’auteur dévoile sa vision du steampunk, et confirme que Haruhisa NAKATA devait absolument être publié chez nous !
Carole : Avec ses grands yeux, ses boucles blondes et ses rires joyeux, Gwendoline a marqué l’enfance de la trentenaire que je suis devenue. Je ne manquais jamais un épisode de cet anime plein d’émotions et de bons sentiments. Disponible en DVD chez Black Box depuis quelques années déjà, c’est le manga dont il est tiré que Isan Manga nous donne maintenant l’occasion de découvrir, en seulement 6 volumes au lieu des 12 que compte l’édition originale japonaise. La sortie du premier tome, initialement prévue en juin, aura finalement lieu à la fin du mois.
Bien que l’histoire de cette petite fille passionnée de chevaux et d’équitation ne me soit pas du tout inconnue, je me ferai une joie de lire chaque page de ce grand classique du shôjo de Yôko HANABUSA. Un plaisir qui sera sans aucun doute accru par le travail toujours d’excellente qualité de l’éditeur.
Julien : Plus qu’une véritable attente, voilà plutôt le WTF du mois. Gokicha, c’est un manga que j’avais croisé avec amusement sur le planning des sorties japonaises, pensant que jamais un tel titre ne pourrait sortir chez nous. Jugez plutôt : Gokicha est une gentille petite… blatte qui, détestée à Tokyo, décide de migrer vers Hokkaido pour devenir amie avec les humains !
Voilà typiquement le genre de concept complètement improbable qui ne peut naitre qu’au Japon. Mais aussi que seul un auteur japonais, en l’occurrence Rui TAMACHI, peut réussir à rendre réellement mignon, drôle ou attachant. Cette fois, c’est donc au tour de Komikku de nous prouver que le marché français du manga ne cesse de grandir et de se diversifier, pour notre plus grand plaisir. En espérant que le format yonkoma, assez malheureux jusqu’ici dans l’hexagone, ne lui porte pas préjudice.
Keep up the good work
Marion : Je me suis laissée séduire par The Ancient Magus Bride lors de la venue de la mangaka Kore YAMAZAKI à la dernière édition de Japan Expo. On découvrait un dessin très fin et détaillé au service d’une histoire fantastique, peuplée d’êtres surnaturels. Ce sont les éditions Komikku qui ont mis la main sur ce petit condensé d’originalité, tant au niveau du récit combinant poésie, nostalgie, mais aussi noirceur et étrangetés, qu’au niveau du graphisme somptueux que l’auteure maîtrise à fond. On y suit la jeune Chisé, une humaine mise aux enchères et qui est achetée par un sorcier particulièrement intrigant. Il souhaite la prendre comme disciple, mais pas que…
Au cours des tomes précédents, les deux compagnons traversaient l’Angleterre pour s’occuper d’affaires ayant trait à la magie, et un fil rouge semblait se dessiner doucement avec l’apparition d’un nouveau personnage aux intentions plus que douteuses. J’attends donc ce troisième volume avec impatience, curieuse de voir ce que l’auteure réserve à cet étrange duo.
Paul : Yamada kun & The 7 Witches c’est l’histoire d’une comédie qui se transforme petit à petit en shônen. En effet, lorsque ce cher Yamada, élève tire au flanc et bagarreur, découvre qu’en embrassant quelqu’un il peut échanger son esprit avec cette personne, c’est le début de nombreux baisers et de nombreuses découvertes, avec de multiples exactions ou règlements de comptes dans la peau des autres.
Miki YOSHIKAWA a ainsi débuté, chez Delcourt, un titre amusant avec un excellent sens du timing et de la narration pour proposer des gags qui font très souvent mouche. Après avoir bien ri, nous voilà donc attaché aux quatre protagonistes clés de l’histoire, et on attend avec hâte d’en savoir plus sur les fameuses 7 sorcières du titres et leurs pouvoirs… Que l’aventure commence avec ce 3e volume !
Quentin : Déjà le 7e tome de Darwin’s Game, manga de type survival de chez Ki-oon. Dans ce titre à la croisé entre Gantz et Battle Royale, le héros Kaname se voit un jour attribuer un mystérieux pouvoir via son téléphone portable : le Sigil. Il doit alors prendre part à un véritable « jeu » mortel. Un principe qui n’est pas sans rappeler celui de Mirai Nikki. On y retrouve d’ailleurs également une Yandere aussi jolie que dangereuse qui finira par devenir l’allié de notre héros.
Ce que j’aime beaucoup dans cette œuvre, et qui fait sa particularité, c’est qu’on y trouve le côté jeu vidéo d’un SAO ou d’un Log Horizon, mais sans que le héros ne soit envoyé dans un monde parallèle : tout se déroule dans la réalité ! Concernant ce septième tome, il introduit un nouvel arc où nos héros vont devoir faire face au numéro 1 du classement. On s’attend donc à une avalanche de suspense et de rebondissements. Si vous êtes fan de jeux de survie, n’hésitez plus, voilà une nouvelle perle à vous mettre sous la dent.
Laure : Les aventures de Takeo et son meilleur ami Sunakata suivent lentement mais sûrement leur cours dans Mon Histoire, qui verra déjà son 8e tome sortir ce mois-ci aux éditions Kana. Takeo, nouvellement grand frère, apprend les joies mais aussi les difficultés du couple, tandis que Sunakata décide d’enfin s’intéresser aux filles.
Ce genre d’histoire mielleuse aurait rapidement pu aller droit dans le mur, mais on se surprend à se prendre d’affection pour cet homme pataud mais profondément gentil et son ami totalement bienveillant. Car oui, la force de ce manga, c’est sa naïveté désarmante qui, alliée à un humour décapant, met du baume au cœur. À chaque volume terminé, c’est un petit sourire qui se dessine, et cette phrase qui flotte dans la tête : « Vivement le prochain tome ! »
Audrey : La carrière de Tsukimi semble sur le point de décoller ?! En tout cas son talent de styliste intéresse fortement le magnétique M. Kai, qui va bouleverser le quotidien de notre otakette… C’est avec toujours autant de folie et d’humour que les aventures des Amars prennent un nouveau tournant ! En parallèle, l’émotion monte elle-aussi d’un cran, avec un triangle amoureux dont on attend fébrilement le dénouement.
Princess Jellyfish continue de m’enthousiasmer au fil des tomes, et c’est toujours avec impatience que je guette la sortie du prochain volume chez Delcourt. On vient en plus tout juste d’apprendre que la série entrait dans son dernier arc au Japon. De quoi rassurer les réfractaires aux mangas qui tirent en longueur, et trouver une bonne raison supplémentaire pour découvrir ce titre atypique, frais et hyper-drôle de Akiko HIGASHIMURA. Si ce n’est pas déjà fait !
Last but not least
Charlène : S’il y a bien une série dont j’attends l’ultime et dernier tome, c’est bien de Lily, la menteuse qu’il s’agit ! Depuis le début, elle nous en fait voir de toutes les couleurs. Ayumi KOMURA nous a ému plusieurs fois avec son couple de héros hors du commun : un travesti et une fille banale mais adorable.
Après de nombreuses péripéties mettant en péril nos tourtereaux, la mangaka les met avec cet ultime volume face à leur dernier obstacle. On laissait ainsi une Hinata au bord de la déprime, cherchant par tous les moyens à s’émanciper de son petit ami, et un En face à ses travers et à un choix crucial pour son avenir ! Un unique tome pour démêler leurs véritables désirs et découvrir s’ils resteront ensemble. Tout en espérant que l’humour décalé, présent tout le long de la série, sera encore au rendez-vous.
Loÿs : Le voilà enfin… le dernier tome de Claymore !! Après moult rebondissements, la bataille ultime a commencé et le but à atteindre est très clair : éliminer Priscilla. On espère que dans ce volume, certaines questions auront leurs réponses, la plupart bien sûr concernant Priscilla. L’avant dernier tome s’est également terminé sur un cliffhanger terrible, avec « l’apparition » soudaine d’une silhouette qui ne nous est pas totalement inconnue et qui semble être la forme éveillée de Claire… J’en ai eu des frissons !
Après avoir passé environ neuf ans à lire cette superbe série, elle va maintenant tirer sa révérence. Norihiro YAGI nous aura offert une lecture de qualité tout au long de l’histoire, ponctuée de batailles épiques et de revirements de situations en tout genre. L’émotion a toujours été au rendez-vous et j’espère que ce grand final rendra hommage à l’intégralité de l’œuvre.