Japan Expo 2015 : dans l’œil du… visiteur !
Comme chaque année, Japan Expo a marqué de son empreinte le début du mois de juillet avec ses invités, ses stands, ses rencontres, ses découvertes, ses cosplays, ses concerts et une tonne de souvenirs pour quiconque y a posé le pied, que ce soit pour la première fois ou pour une énième visite. Comme c’est le cas depuis de nombreuses années, impossible de tout faire, même en quatre jours, et chacun a donc vécu « sa Japan » d’une façon ou d’une autre.
Journal du Japon vous propose donc de découvrir plusieurs petits compte-rendu de tous les membres de notre équipe présents sur place… Parmi tous ces avis, il y en aura forcément un qui ressemblera au votre !
Paul (présent de vendredi à dimanche) : Sixième Japan Expo d’affilée et c’est toujours autant la course côté presse, mais on parvient à garder un peu de temps pour se balader dans les allées du salon. Mes coins préférés sont et restent toujours les stands des éditeurs de manga et le coin culture. Certains stands sont des copier/coller des années passées – on passe devant sans trop s’y arrêter – mais d’autres continuent d’évoluer et méritent le détour : Ki-oon, le premier à proposer son grand cube il y a quelques années, a franchi un nouveau cap avec un écran géant, tandis que le jeune Komikku proposait un stand plus modeste mais décoré avec soin aux couleurs du magnifique The Ancient Magus Bride. Kurokawa, pour ses 10 ans, s’est surpassé pour son stand Ultraman, mais proposait également une belle exposition consacrée à Hiromu Arakawa. Le stand de Pika fut toujours aussi amusant avec son décor spécial Attaque des Titans, Ototo – Ofelbe s’était dédoublé pour porter les couleurs de SAO et d’In These Words, celui de Doki-Doki avait fait peau neuve et offrait une très belle vitrine à son auteur Boichi tandis qu’Akata rivalisait d’ingéniosité avec ses goodies, et que nobi nobi voyait défiler ses très charmantes auteures.
Côté culture, on a toujours de quoi faire brûler ses économies avec des produits d’artisanats à tomber… On y rencontre des Japonais ravis d’échanger avec le public français grâce à des interprètes qui ne sont jamais loin (et plus présents que l’an passé d’ailleurs, un bon point). Il est juste dommage que l’agencement de cette espace manque de cohérence, et que l’esprit « village Japon » d’il y a deux ans se soit étiolé. On ajoutera que le côté jeu vidéo est toujours aussi impressionnant, avec l’association Namco/Bandai et Toei qui donne un résultat vraiment bluffant, et que la nouvelle salle de concert possède un très joli jeu de lumière… Mais un son qui a littéralement massacré le concert de VAMPS, dont la seconde partie est restée sympathique tout de même grâce à la ferveur du public et à l’expérience de la scène de Hyde, K.A.Z et ses compères.
Enfin, en vrac : il semble que la proportion de produits pirates semble enfin diminuer, l’offre culinaire s’étoffe à défaut d’être abordable, l’information et toujours aussi hasardeuse et les retards sont multiples… Pour finir avec du positif : la date de JE 2016, du 7 au 10 juillet, pour profiter enfin des autres festivals de France du début juillet (les Eurockéennes de Belfort, le Main Square Festival d’Arras ou le festival Beauregard par exemple).
Maxime (présent le samedi) : Ce n’est pas ma première Japan Expo, mais j’en garde comme chaque année un souvenir peu agréable. Une fois encore, l’organisation du salon laisse à désirer : un seul point d’information, une signalétique peu claire et des équipes organisatrices peu visibles. Certaines salles sont peu indiquées et il n’est dit nulle part que les accès à ces dernières se font par des chemins détournés et non comme indiqué sur le plan (exemple : la salle Vidéo). Certaines allées sont très mal faites et l’engorgement de personnes est inévitable. De même, très peu de poubelles sont mises à disposition. De belles améliorations sont cependant à noter par rapport aux années précédentes. L’entrée était assez bien gérée, ce qui a donc permis d’éviter l’attente interminable et les bousculades échaudées. La scène Karasu est plus classe que jamais, servie par des installations de lumière de qualité. Dommage que le son ne suive pas toujours, et que le public soit placé à plusieurs mètres de la scène.
Au niveau du contenu, la Japan Expo s’illustre une fois de plus dans l’art de la vulgarisation de la culture qu’elle chérit. À croire qu’au Japon, il n’y a que des mangas, des idols, du Visual Kei, et quelques sakura et taiko pour la tradition. Dommage que d’année en année, Japan Expo ne s’ouvre pas plus aux arts et aux cultures alternatives et plus underground qui pourtant fleurissent dans l’archipel.
L’exposition Evangelion organisée à l’occasion des 20 ans de la série culte est quant à elle un véritable scandale. Aucune contextualisation et aucune analyse poussée de l’œuvre. Neon Genesis Evangelion et ses suites sont axées autour d’un important message social, culturel et personnel de la part du réalisateur Hideaki ANNO. Or, l’exposition présentée nous proposait Evangelion comme un anime lambda, en insultant au passage toute la complexité et toute la poésie qui composent l’œuvre, la transformant ainsi en une bête machine à « otakuisation » du fan, à grands coups de goodies ; tout ce que Neon Genesis Evangelion avait vocation à combattre. La cerise sur le gâteau de cette exposition hommage est que l’on trouve nombre d’informations erronées dans le contenu proposé.
Enfin, un mot sur le public de la Japan Expo, que j’ai trouvé une fois de plus, extrêmement mal élevé et peu respectueux des lieux et des autres visiteurs : déchets par terre, bousculades pour être le premier devant la scène… Pour des gens qui soi-disant chérissent la culture japonaise, ils feraient bien de s’en inspirer un peu.
Audrey (présente du jeudi au dimanche) : Cette année c’était ma cinquième Japan Expo, et je ne m’en lasse pas !
Avec le temps, j’ai appris à m’organiser en amont : il faut vraiment prendre le temps d’étudier le programme et se dresser un planning pour profiter au maximum des spectacles traditionnels à ne pas rater : avec des combats de samouraïs, des démonstrations de taiko (les tambours japonais), de la danse ou même de la calligraphie !
L’espace Wabi Sabi est également un incontournable, avec ses stands culturels tenus par des artistes japonais avec lesquels on peut facilement échanger, grâce aux interprètes nombreux dans les parages. La scène de ce coin-là offre également de très chouettes spectacles, même s’il est dommage qu’on ne découvre le programme qu’une fois sur place. Comme d’habitude, j’ai adoré traîner du côté des stands éditeurs (mention spéciale à Kurokawa, Kana, et Akata, qui avaient mis le paquet, côté déco, animations, ou goodies !), adossé au coin des illustrateurs professionnels, dont certains très prisés.
J’ai aussi apprécié les chouettes invités de cette année : les mangakas Koré Yamazaki et celles de Guilt|Pleasure, les musiciens du Neko Light Orchestra, la chanteuse Azumi Inoue, et le duo Ilu Grace, ainsi que la troupe du film présente pour l’avant-première de Uzumasa Limelight.
Côté organisation, petit bémol sur l’absence récurrente de poubelles (à cause de Vigipirate ?), la galère pour trouver des gens du staff bien renseignés, l’emplacement des stands amateurs pas très judicieux, les boutiques de goodies où les prix varient beaucoup avec trop de contrefaçon et de produits non officiels, et les concerts de la scène Sakura, forcément concurrencés par le bruit et les animations environnantes (mais bon, au moins je n’ai pas vu de catch cette année !). Je retiendrai par contre la présence d’espaces suffisamment climatisés pour qu’on supporte la chaleur, et l’acoustique mieux gérée de la scène Karasu, agrémentée de beaux jeux de lumière !
Et comme d’habitude, une très bonne ambiance générale, d’autant plus que j’ai passé ces 4 jours en excellente compagnie avec plein de gens adorables. De fait, comment ne pas garder de bons souvenirs de ce festival ?!
Tatiana (présente samedi et dimanche) : Dès le jeudi je relayais les photos du salon sur notre Twitter, de loin, avant de plonger dans le salon « en vrai » samedi. Mais il y a une invitée que personne n’attendait et son nom ne fait pas autant plaisir qu’un mangaka ou un chanteur de J-rock. Son nom : canicule. Heureusement la clim à fait son effet : même s’il faisait chaud, c’était largement supportable. Les allées sont pleines à craquer, mais c’est dans une atmosphère bon enfant que des milliers d’amoureux du Japon se croisent et se recroisent. C’est aussi la première fois que je participais à une conférence devant un public passionné par la musique japonaise. C’était une expérience nouvelle et très enrichissante, un sacré défi pour la timide que je suis.
Le JE live house rebaptisé scène Karasu est agencée différemment, avec des lumières bien plus belles que les années passées, un son plutôt bon quoiqu’un peu fort. Peu d’artistes Jrock (VAMPS, BACK ON, One Not’e), trop d’idols à mon goût, mais de bons moments malgré tout. Côté éditeurs beaucoup de titres sortaient ce weekend là, quelques exclus aussi et des stands vraiment chouettes. Il est dommage d’avoir relégué les expositions sur les côtés (Arakawa, Evangelion…) : elles étaient intéressantes mais servaient surtout de stand dodo ou pause repas aux visiteurs fatigués.
Japan Expo ce n’est pas que des boutiques loin de là, même si je les ai honorées. Il y a aussi la partie Wabi sabi pour le Japon traditionnel, la partie cuisine (hélas un peu trop à l’écart), la partie fanzine (trop loin), les mascottes en force, les différentes scènes et attractions (sports, jeu vidéo, conférences…) : en deux jours impossible de tout voir ni de tout faire, c’est frustrant ! Tout voir reste une utopie mais j’espère pouvoir découvrir sereinement tout ce que le Japon a à nous offrir, en sélectionnant mieux l’an prochain. Je reviendrai donc, parce que malgré tout ce qu’on peut trouver comme défaut à Japan Expo, il est toujours enrichissant d’y participer.
Adam (présent du jeudi au dimanche) : Ma dernière Japan Expo datait d’il y a trois ans, et j’en avais gardé un piètre souvenir : trop de monde, de stands de goodies, et de nourriture hors de prix. Je fus content de constater certaines améliorations. Tout d’abord l’entrée à un prix différent pour chaque journée permet de fluidifier le flot de visiteur et la circulation sur les 4 jours. De plus, l’attente en début de convention ou avant un événement était plus courte que dans mon souvenir (sauf l’entrée au festival le jeudi). Cependant, le prix faramineux de toute nourriture et trop peu de poubelles font que c’est aux visiteurs d’être débrouillards, et ce n’est pas forcément facile pour les cosplayeurs de se promener avec plein de déchets.
C’est la scène musicale (Karasu) qui a fait mon bonheur sur cette Japan Expo. D’excellents artistes en lien avec l’animation (BACK-ON, Eir Aoi, le Neko Light Orchestra avec Azumi Inoue et sa fille, et Yasuharu Takanashi et YAIBA) ont fait l’effort de venir pour quelques concerts courts mais intenses, de quoi ravir les fans de musiques d’animes comme moi. Le son n’était pas toujours bien calibré et la fosse photo était trop grande, mais mes 1m87 m’ont permis de profiter du show. Par ailleurs j’ai pris beaucoup plus de plaisir à déambuler dans le hall des gamers, à regarder des combats épiques sur des versions démo de sagas de combat, de One Piece Pirate Warriors 3 à Street Fighter V en passant par Super Smash Bros WiiU.
Au niveau des bémols, la logistique des scènes était bancale. La scène Yuzu, pourtant l’une des plus grandes, proposait essentiellement des animations touchant un public très restreint. La scène Kitsune, dédiée au cosplay, était complètement désaffectée à de nombreuses heures de la journée. Ajoutons à cela une mauvaise logistique au niveau de l’agencement des stands, notamment plusieurs stands musicaux proches les uns des autres.
En conclusion, ce n’est pas tellement l’organisation de la Japan Expo plus que les invités et personnes que l’on y croise qui font le succès de cette convention pour moi. Espérons de nouveaux bons invités et une meilleure logistique pour que cet événement trouve vraiment le prestige qu’on s’efforce de lui coller en tant que « la plus grande convention d’Europe ».
Dimitri (présent jeudi) : La gestion du public est sans doute le grand point noir. Arrivé le jeudi à 9h15 je n’ai pu rentrer sur ce festival qu’à 11h45. Pendant ce laps de temps nous avons fait la queue dans deux hangars avec une chaleur étouffante (premier jour de canicule). La communication se réduisant, à l’entrée d’un des hangars, à un membre de Japan Expo s’égosillant comme il pouvait. Au niveau de la sécurité ce n’est guère mieux, un contrôle rapide des sacs et à l’intérieur des hangars pas grand monde pour gérer la foule qui heureusement est globalement dans un esprit festif bon enfant. Entré dans le festival, je refais la queue pour retirer un bon dédicace. Il est à noter que déjà pour certains artistes il était impossible d’avoir un bon (à moins d’avoir un pass premium 4 jours ou d’arriver à 6 heures du matin). Ensuite après avoir eu mon bon, je refais de nouveau la queue pour rencontrer l’artiste quelques minutes. Après toute cela il est 12h45 et je peux commencer enfin à vraiment profiter du festival.
Les points positifs du festival sont les suivants : possibilité d’accéder aux différentes cultures japonaises avec une immersion totale que ce soit du côté traditionnel ou des artistes indépendants dans des domaines aussi variés que le film, la musique, la gastronomie ou l’artisanat. Mention spéciale aux associations qui de par leur convivialité et leurs activités donnent une véritable vitalité à Japan Expo. Il faut également souligner la présence des villes et préfectures japonaises qui contribuent à ce voyage à priori. Par contre le débat reste entier sur la présence de certains groupes d’idols dont certaines mineures n’ont même pas 14 ans. Japan Expo se veut un festival éthique, une réflexion devrait être en priorité menée dans ce domaine car on touche à des mineures.
Loÿs : Cette Japan Expo fut à la fois extrêmement longue et très courte. Comme à leur habitude, les éditeurs ont donné le meilleur d’eux-mêmes pour la décoration de leur stand. Tandis que Ki-oon arborait fièrement son écran notamment aux couleurs de leur dernier titre phare Last Hero INUYASHIKI. En face, Komikku mettait en avant The Ancient Magus Bride – titre et auteur qui ont su faire chaviré mon petit kokoro -. Sur les côtés le groupe Delcourt n’en menait pas moins en déployant de grandes et colorées banderoles de leurs derniers titres, et plus l’on avançait, plus la parade continuait Glénat, Pika, etc. Pas de goodies mirobolants, mais toujours de quoi faire plaisir au plus petits et aux plus grands.
Je n’ai pas vu grand-chose de cette Japan Expo, mais j’ai pu parler avec beaucoup de personnes, voir d’anciennes têtes et en rencontrer de nouvelles. Ces échanges et rencontres ont été le point fort de cette Japan pour ma part, tant au niveau des visiteurs que des éditeurs et de leur équipe, en particulier l’équipe de Kaze ou Kana qui avait une sacré pêche ! Côté miam cette année, pas de takoyaki et de bubble tea, mais de délicieux onigiri à un prix plutôt raisonnable.
Mes déceptions se trouvent surtout au niveau de la lenteur extrême pour rentrer (plan Vigipirate), les vigiles n’étant pas forcément bien aimables en plus. Le monde qu’il y avait était fou et pour rejoindre un point A à un point B, c’était bien souvent une bataille de tous les diables, notamment côté jeux vidéo (et malgré ça je n’ai pas eu mon petit chapeau Mario). Pas évident de gérer tout ce monde et la chaleur étouffante qu’il y avait à cause de la canicule, et il fallait bien les 4 jours pour espérer faire le tour complet de l’exposition. Le personnel n’était pas forcément facile à trouver, et si par chance c’était le cas, pas toujours facile de se faire renseigner. Dernier point noir : l’exposition Neo Genesis Evangelion que j’avais hâte de voir… grande tristesse, grande pauvreté, grande déception.
Marion (présente samedi et dimanche) : Cette année fut ma seconde Japan Expo et je crois que je possède encore des lacunes au niveau organisation ! Le salon est tellement vaste et il y a tellement de choses à découvrir qu’il devient nécessaire de connaître sur le bout des doigts les horaires et programmes qui nous intéressent pour ne rien louper. Mais le vagabondage aléatoire au gré des allées a aussi du bon, et c’est ce qui fait le charme de cette convention : parfois, on ne sait pas sur quoi on va tomber.
Le samedi fut une journée riche en émotions mais aussi particulièrement éprouvante. C’était la première fois que je venais le weekend et je distingue une très nette différence d’affluence qui devient vite ingérable, ajouté à la chaleur étouffante qui régnait ce jour-là. Le dimanche fut pour moi plus agréable ! J’ai adoré me balader dans le coin des éditeurs, et discuter de ma passion avec des gens tout aussi passionnés que moi. Je pense à Imho avec qui j’ai parlé longuement d’auteurs qui m’étaient jusqu’alors inconnus ou bien à Komikku dont les conseils ont été reçus avec joie. Les éditeurs d’une manière générale étaient tous très disponibles et très amicaux, et ça faisait vraiment plaisir. De plus les invités étaient nombreux et de Ken Akamatsu à Koré Yamazaki, il y en avait pour tous les goûts.
La partie Japon traditionnel étaient très intéressante : la calligraphie à l’ikebana en passant par le tir à l’arc ou bien le kendo, j’ai trouvé que cette multitude d’activités représentait bien la richesse de la culture japonaise, et c’était un régal de pouvoir s’y immerger le temps de quelques heures.
J’ai regretté de ne pouvoir intégrer plus la partie jeux vidéo : accéder à une console devient mission impossible si l’on n’est pas prêt à attendre une durée indéterminée pour ça. La présence des écrans géants permet quand même de participer à l’ambiance, mais j’aurais quand même voulu tâter de la manette ! Autre déception : l’exposition Evangelion qui était bien plus que modeste : bâclée.
Il y a des pour et des contre, mais au final c’est quand même le plaisir et l’amusement qui l’emporte !
Laure (présente jeudi, vendredi et dimanche) : Comme l’ont évoqué certains de mes collègues, la vulgarisation fait rage dans Japan Expo, et tout ce qui pourrait sortir de l’ordinaire est relégué au second plan, bien planqué dans les recoins sombres de la convention, à l’image du nouvel espace culinaire Washoku qui manquait cruellement d’invités intéressants alors que le Japon a aussi son lot de grands chefs et autres maîtres. Le Salon du Livre l’année dernière l’avait bien compris d’ailleurs.
L’espace Wabi Sabi, seule oasis artistique sérieuse dans ce marasme, a été remanié pour le grand malheur des festivaliers, la circulation devenant quasi-impossible. Ce problème est justement récurrent dans tout le salon : la gestion de l’espace, pas très zen, manquait de cohérence. Le stand sur la ville de Kyoto en aura fait les frais, se trouvant juste au carrefour avec l’espace jeux vidéo. De même, les stands Wakanim et Japan FM n’avaient peut-être finalement pas la place méritée, entre les éditeurs et les boutiques de goodies, rendant fous ces derniers avec leurs diverses interventions musicales. La liste est longue, malheureusement, comme par exemple cette scène Yuzu dont l’espace énorme est totalement sous exploité, ou la scène dédiée aux cosplay, a contrario bien trop petite.
Seul bon point, la refonte totale du Live House, renommé Karasu Stage : l’espace a été réduit et isolé afin de favoriser un meilleur son (en supposant un bon travail de l’ingé son) et un réel effort a été fait au niveau des lumières. Mais évidemment, cela va de pair avec des points négatifs difficilement oubliables : la scène, loin, très loin du public, la faute à une fosse photographes démesurée alors que le nombre de ces derniers a été restreint cette année. Et puis, comme toujours, la non-prévention des risques au niveau auditif alors que des organismes comme AGI-SON proposent du matériel et des bouchons d’oreilles gratuitement… Le public de Japan Expo étant assez jeune, il est aberrant que de telles dispositions ne soient pas mises en place.
Au delà de ces éléments, je ne reviendrai pas sur les expositions, trop pauvre pour en porter le titre, ou sur le succès mérité des stands Namco-Bandai/Nintendo qui, a eux seuls, valent un détour. Je n’évoquerai pas non plus la superbe de certains stands éditeurs qui redoublent d’ingéniosité et d’interactivité pour attirer les visiteurs. Non, les points noirs ont définitivement entaché ce festival qui porte décidément bien mal son nom.
En conclusion…
Comme vous avez pu le lire, l’équipe se rejoint sur certains points positif ou négatif : une cohorte d’invités sympathiques mais parfois difficile à atteindre, des stands souvent réussis mais parfois mal agencés dans l’espace du salon, des rencontres mémorables dans le festival mais un côté « Expo » à la qualité et à la mise en avant très variable malgré les efforts de certains… Unanimité sur l’exposition Evangelion d’ailleurs, dans le mauvais sens du terme.
Japan Expo continue, en tout cas, d’attirer les gens de par ses invités et parce qu’il constitue le point de rencontre de plusieurs générations ravies de se retrouver ; mais il se destine clairement au grand public en essayant de lui donner ce qui lui plait sans chercher plus loin. « Le plus grand festival d’Europe › a donc toujours de l’or entre les mains – l’event reste extraordinaire a un plus d’un titre – mais après les échecs retentissant de JE USA et JE Belgique, espérons qu’il prenne conscience de ses atouts et sache – enfin – quoi faire de ses richesses !
A vous de nous dire dans les commentaires ce que vous avez pensé de ce 16e impact et, pour finir sur une note légère et amusante, terminez l’aventure par un quizz pour savoir si vous avez tout retenu de cette édition !
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