Japan Anima(tor)’s Exhibition : retour sur les épisodes précédents (17 à 20)
Une fois de plus nous vous proposons de revenir sur les quatre épisodes de le JAE venant d’être diffusés sur internet. Au programme : des cheveux, des écureuils et des éventails, beaucoup d’éventails… Comme toujours, cliquez sur le titre pour voir le court métrage.
# 17 Three fallen witnesses
Résumé : «Nous avons confirmé la première preuve. A la suivante …»
Elle venait de s’endormir, mais la conversation de deux personnes inconnues résonnait encore dans sa tête.«Deuxième ?»
Un homme et une femme qui se disent de la police apparaissent devant Asami et l’interrogent sur un meurtre ayant eu lieu dans sa propre maison. Quelle est l’origine de l’incident dont ils parlent ? Qu’est-ce que la « reproduction » ? Et ce qui est ce « troisième témoin déchu » ?
Le réalisateur, Satoru UTSUNOMIYA, est intervenu à de multiple postes du court métrage : à la réalisation donc, mais aussi à l’histoire originale, au scénario, au storyboard, à la mise en scène, au layout, au character design, à la direction d’animation et enfin à l’animation clé.
Il est avant tout animateur et sa carrière, qui l’a amené à travailler sur Akira, Ghost in the Shell 2: Innocence, Eureka Seven ou encore Fullmetal Alchemist: L’étoile de Milos, lui a apporté une grande expérience du mouvement. Ainsi, même si le court-métrage arbore un design semblable à du cell-shading sur des modèles 3D, l’animation reste traditionnelle et faite à la main, pour un résultat qui est à l’image de l’expertise d’UTSUNOMIYA.
La chanson de fermeture Tokeiwo tomete est interprétée par Kisu KOIDE sur une composition d’Haruo MIZUHASHI. C’est une reprise de Stop the Clock des Jacks, un groupe de rock psychédélique japonais des années 60.
# 18 The dairy of Ochibi
Résumé : Partons en voyage avec Ochibi au fil des quatre saisons. Cette animation présente les saisons japonaises de manière traditionnelle.
La réalisation de cette sympathique vidéo est de Masashi KAWAMURA. Ce créatif a fondé l’agence PARTY, où il y travaille avec son équipe sur des projets aussi divers et variés que des spots publicitaires, de l’événementiel ou du design au sens large pour des clients tels que Toyota ou Google.
Sa carrière fût jalonnée de distinctions prestigieuses, notamment de multiple statuettes aux Cannes Lions et un prix au Festival international du film d’animation d’Annecy.
L’œuvre originale est le manga The dairy of Ochibi de Moyoco ANNO, femme d’Hideaki ANNO (instigateur de l’actuel projet, rappelons-le), que nous retrouverons dans un prochain épisode de la JAE.
Enfin, c’est le studio Dwarf qui s’est occupé de produire tous les clichés de cette vidéo en stop motion. Ce studio est loin d’en être à son coup d’essai, ses membres ont en effet créé la célèbre mascotte de la NHK Domo-kun pour des spots publicitaires et une série télévisée, puis le clip d’Utada HIKARU Boku wa Kuma.
Pour réaliser ce tour de force, l’équipe s’est servie d’un moniteur leur retransmettant le plan filmé et elle y applique un « calque » pour savoir, image par image, où placer les éléments de chaque photo.
L’animation en stop motion n’est, bien sûr, pas spécifique au Japon et tout le monde a déjà vu ce procédé consistant à photographier un sujet modulable (poupée, pâte à modeler, argile, etc) au moins une fois, avec L’étrange Noël de Mr. Jack, Wallace et Gromit ou encore Pingu pour les plus nostalgiques.
Notons pour finir que le court métrage a connu une campagne de financement participatif japonaise sur la plateforme Green Funding ainsi qu’en Amérique via Indiegogo.
#19 I can friday by day !
Résumé : Un journal. Des autocollants Purikura. Le 3e traité administratif des planètes armées. 07h00. Triangle dramatique. Tenue de camouflage. Le secret du pain grillé. 1088e peloton d’unité mobile indépendante. Légion étrangère. Véhicule-Bête. Feu de camp. Cristal rare Ikemeshium. Larmes.
A travers cette liste à priori sans queue ni tête, le réalisateur nous laisse entrevoir l’idée du court-métrage qui mélange deux univers que tout oppose : la comédie romantique, type slice of life, et le récit de guerre. Nous suivons donc le quotidien d’une écolière somme toute classique (pour un anime tout du moins) qui est parsemé de retards à l’école, de camarade de classe rivale et d’amour inavoué. Mais se dresse en parallèle une histoire toute autre, celle d’un groupe extra-terrestre semblable à des écureuils en guerre contre une ethnie-lapin, et infiltré secrètement sur Terre via un robot humanoïde lourdement armé.
Cette dualité sera respectée tout au long de la vidéo, laissant place à beaucoup d’ingéniosité pour la mettre en scène.
Coté casting, Kazuya TSURUMAKI, déjà présent sur le 1er volet de la JAE : The dragon dentist, passe ici à la réalisation et a su s’entourer de beaucoup de grands talents dans ce court métrage !
L’idée originale est d‘Hajime UEDA, que nous connaissons avec le manga de FLCL et les endings de la série Monogatari pour son graphisme si particulier.
Le directeur d’animation n’est autre que Sushio (dont vous pouvez retrouver notre interview ici), animateur de génie et fidèle confrère d’Hiroyuki IMAISHI (Gurren Lagann). Il s’est également occupé d’adapter le character design original de Take à l’animation, c’est-à-dire d’épurer les dessins pour les rendre plus facile à animer tout en gardant les éléments graphiques qui caractérisent les personnages.
Si vous aimez justement les couleurs pastels de l’artiste Take 竹画廊, vous pourrez retrouver sa patte dans l’anime Katanagatari, ainsi que dans la série de light novel Zaregoto qu’il illustre.
#20A ME! ME! ME! CHRONIC
#20B Making of Evangelion Another Impact
La vingtième itération du projet se divise en deux parties et nous propose d’une part un remix du troisième court métrage ME! ME! ME! (épileptiques s’abstenir), et d’autre part un making of du douzième Evangelion Another Impact.
Si l’appréciation du premier est surtout une question de goût, le second apporte un véritable intérêt. On peut en effet aisément comprendre le fonctionnement de l’animation traditionnelle avec quelques dessins, mais il est plus complexe d’expliquer les différentes textures et nuances d’une séquence en image de synthèse. Le présent court comble donc cette lacune et nous offre la possibilité de revoir la réalisation de Shinji ARAMAKI sous différents angles.
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