[Interview] moumoon : tout en douceur
A l’occasion de leur tournée FULLMOON LIVE TOUR 2015 SPRING ~ OFUTARISAMA~ qui passera par la France le 9 mai à Lyon et le 10 mai à Paris, Journal du Japon vous propose en direct de Tokyo un entretien exclusif avec Moumoon, le duo pop/folk.
La chanteuse Yuka et le guitariste Masaki reviennent sur leurs expériences passées dans notre capitale, ce qu’ils attendent de leurs prochaines dates, mais font également le point sur leurs dix ans de carrière.
Vous préparez votre troisième concert en France en 3 ans, peut-on dire que vous êtes tombés sous le charme de notre pays ?
Yuka : Oui tout-à-fait, nous sommes complètement tombés sous le charme de la France, chaque visite nous a fait grande impression ! Nous avons particulièrement aimé le côté chaleureux du public français et bien sûr nous aimons beaucoup la nourriture et la beauté de la capitale.
Vos deux premières venues étaient pour des petits concerts au sein de festivals, là on passe à deux dates qui vous sont consacrées entièrement : qu’est-ce que vous en attendez ?
Yuka : Les deux fois précédentes nous partagions la scène avec d’autres groupes, de plus nous étions 4 sur scène, cette fois il n’y aura que nous et nous serons deux, donc nous espérons de tout cœur laisser un très bon souvenir de nos prestations.
Comment convaincre ceux qui sont déjà venus vous voir de revenir, qu’est-ce que vous leur diriez ?
Yuka : Nous allons vous faire découvrir de nouvelles chansons mais peut être aussi des chansons que vous ne connaissiez pas encore, et nous vous préparons quelques petites surprises !
Pour vous Yuka, moumoon a commencé le jour où vous avez entendu une démo de Masaki… qu’est-ce qui vous a plu au départ dans sa musique et qui le différencie des autres ?
Yuka : En écoutant ses morceaux joyeux mon cœur a vibré sous l’effet de l’émotion. Et c’est je pense justement cette émotion qui le caractérise.
La dernière fois que JDJ vous a interviewé, vous avez cité Bjork et Valencia comme référence, mais qu’est-ce que vous appréciez chez ces deux artistes ?
Yuka : J’aime Bjork tout simplement parce qu’elle fait des choses imprévisibles, elle nous propose musicalement des choses auquel nous n’aurions pas forcément pensé, des choses que les gens n’ont encore jamais entendu. Ce sont de magnifiques sonorités expérimentales.
Masaki : J’écoutais tout le temps Valencia quand j’étais au lycée. J’adore la voix et les mélodies de cet artiste. Il a beau être un homme, sa voix possède la beauté et la sensibilité de celle d’une femme.
D’ailleurs, avez- vous des références nippones ?
Masaki : Le fait d’avoir baigné depuis mon enfance dans la musique japonaise a naturellement eut une influence certaine dans ma musique. Cependant il m’est très difficile de citer un artiste en particulier. Mais si il fallait choisir là maintenant je dirais Tokunaga Hideaki.
Yuka : Mes références musicales nippones ont évolué avec le temps. Quand j’étais au collège par exemple j’adorais Utada Hikaru. Maintenant je dirais surtout Cornelius et Tokumaru Shugo.
Lorsqu’on lit vos interviews ou qu’on discute avec vos fans français, on vous compare souvent à des gentils hippies, avec ce côté « peace and love » qui se dégage de vos morceaux…est-ce que ça vous dérange ?
Yuka : J’aime de façon inconditionnelle les chansons débordant d’amour. Je n’avais pas conscience qu’on pouvait nous assimiler avec des hippies (Rires). Mais si nous pouvons vous faire passer un bon moment et que vous vous amusez en nous écoutant, ça ne nous dérange pas du tout.
Masaki : Ah oui ?! (Rires) Je n’étais pas au courant, c’est très amusant (Rires).
Comme nous l’avions évoqué dans votre précédente interview, vous désirez apporter de la joie aux gens, les guérir comme le dit votre album Pain Killer… De quels maux vous avez envie de les guérir ?
Yuka : A vrai dire pour cet album en particulier – même si notre approche musicale a pu changer avec le temps – je pense que si notre musique peut servir d’onguent aux blessures du cœur mais aussi apporter de l’espoir, ce serait super !
Et d’ailleurs, est-ce que vous avez à un moment voulu faire de votre musique un Pain Killer contre le désastre de Fukushima?
Yuka : Depuis Fukushima, je me suis mise à réfléchir à des choses auxquelles je ne pensais pas auparavant. Je pense que dans de tels moments de douleur, il faut penser à apporter un peu de lumière autour de soi. Donc je pense que finalement nous avons décidé de faire des musiques plus chaleureuses.
Comment vous définiriez votre relation avec votre public en concert ?
Yuka : Pour nous, c’est comme une batterie, ou plutôt un échange d’énergie. Nous jouons de la musique pour le public et le public nous transmet son énergie positive, cela forme une boucle. Ils nous fournissent une énergie sans limite. De notre côté nous espérons qu’ils puissent se sentir bien, pour ainsi dire en paix.
Masaki : Le public nous offre énormément de choses. C’est en eux que nous puisons la force et l’énergie de créer de nouvelles chansons.
A ce jour, à quel morceau êtes-vous le plus attaché et pourquoi ?
Masaki et Yuka : C’est trop difficile de choisir une chanson en particulier, chacune est importante, mais en revanche nous pouvons vous donner un souvenir qui reste gravé en nous, la première fois que nous sommes montés sur scène en France. Voir le visage des français tout sourire en écoutant notre musique nous a vraiment rendus heureux.
Votre groupe a maintenant plus de 10 ans d’expérience, qu’est-ce que ça représente pour vous ?
Yuka : Je n’arrive pas à croire que cela fasse si longtemps mais en même temps cela semble presque naturel. Il y a dix ans lorsqu’on a commencé, je voulais créer des mélodies qui ne vieillissent pas avec le temps. Quand j’écoute nos chansons de nos albums précédents je trouve qu’elles n’ont pas pris une ride donc je suis contente. J’espère que nous continuerons le plus longtemps possible à faire de la musique ensemble.
Masaki : Lorsque j’ai commencé à créer des mélodies, je ne pensais pas que cela durerait 10 ans. Mais jusqu’à présent, à aucun moment je n’ai pensé m’arrêter. D’ailleurs, moi aussi je souhaite continuer à faire de la musique avec Yuka le plus longtemps possible.
Au bout de 10 ans de carrière, on pourrait se dire que vous êtes rodés maintenant sur le plan artistique… Néanmoins, qu’est-ce qu’il reste le plus dur à faire dans votre métier ?
Masaki et Yuka : Il y en a pleins ! (Rires)
Masaki : Hier encore nous étions en train de travailler sur le nouvel album et force est de constater que créer de belles mélodies demande toujours beaucoup de travail. Même après 10 ans cela reste compliqué. C’est aussi difficile parfois de réunir nos parties musicales respectives, mais cela fait partie des choses que j’affectionne.
Yuka : Je suis d’accord avec Masaki, il est toujours compliqué de créer de belles chansons et de trouver l’arrangement idéal qui va avec. Le fait de devoir aussi assembler la musique de Masaki avec mes paroles demande parfois beaucoup de travail. Mais je dois dire que lorsqu’on écrit ensemble, la musique et les paroles ce sont des moments que j’adore.
Pour finir, pouvez-vous adresser quelques mots à vos fans ?
Yuka : Bonjour tout le monde ! Cela fait un moment que nous ne nous sommes pas vus ! Nous allons bientôt nous retrouver pour des one man liveshow. C’est un rêve qui se réalise. Amusons-nous et passons du bon temps tous ensemble ! Nous allons donner le meilleur de nous-mêmes. Nous vous remercions de tout cœur, car c’est grâce à vous qui aimez nos chansons que nous pourrons être là.
Masaki : Nous avons toujours eu envie de nous produire France, c’est pourquoi nous étions déjà si heureux de venir ces deux dernières années. Je suis super content que, malgré la distance qui nous sépare, vous veniez nous voir en concert ! Venez écouter nos nouvelles chansons !
Les places pour les deux concerts de Moumoon sont disponibles dans tous les points de vente habituels (FNAC par exemple).
Vous pouvez suivre le groupe sur sa page Facebook, mais également sur Twitter où Yuka, Masaki ainsi que leur staff postent très régulièrement !
Journal du Japon remercie Avex Trax et bien sûr Moumoon pour avoir rendu cette interview possible.
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