Bilan Manga 2014 : vers un renouveau ?
Pour la sixième année consécutive, le marché français du manga se contracte.Mais il se pourrait bien que ce recul des ventes, de plus de 20 % depuis 2009, arrive à son terme. Portée par une nouvelle génération de titres qui ont éclos au Japon depuis 2-3 ans et par une adaptation des éditeurs à une offre de middle-sellers, la courbe des ventes a commencé à évoluer. L’année 2014 accuse toujours un léger recul de 2.1% en volumes de vente mais le second semestre est nettement dans le vert et les meilleurs lancements de l’année se sont bien mieux écoulés qu’en 2013.
Néanmoins, ce frémissement n’a rien d’une certitude et de nombreux problèmes demeurent : si les ventes sont à la baisse depuis six ans, ce n’est pas le cas des publications, toujours plus nombreuses et de moins en moins visibles dans ce marché qui n’en finit plus d’être « saturé » mais qui se dirige aussi vers davantage de maturité. Des évolutions auxquelles s’est habitué un public, lui aussi plus mature, mais aussi plus exigeant. De plus le manga, en temps que loisir, connait désormais de nombreux rivaux : séries télés, loisirs gratuits sur smartphones et tablettes, réseaux sociaux, concurrence pirate de l’offre dématérialisée… autant de temps et d’argent en moins pour les potentiels lecteurs.
Qu’en est-il donc du marché du manga en France ? Une fois de plus, à l’aide des chiffres de Gilles Ratier de l’ACBD, de ceux de l’institut GfK, et d’entrevues avec de nombreux professionnels, éditeurs et vendeurs, Journal du Japon s’est penché sur la question et vous propose chiffres, analyses et témoignages pour prendre du recul et appréhender le plus finement possible la santé du marché hexagonal sur l’année écoulée.
Dossier Bilan Manga 2014
* Bilan Manga 2014 : vers un renouveau ?
* Publication : saturation ou maturité ?
* Ventes 2014 : vers de nouveaux cycles…
* Éditeurs : cinq années de mutation…
Retrouvez les bilans des années 2010, 2011, 2012 et 2013 du marché français du manga. Tous les chiffres présentés ici sont des estimations et donc, comme toujours, ils sont à prendre avec du recul et à titre de comparaison entre les différentes années ou les différents secteurs de marché et non pas comme des valeurs absolues en tant que telles.
Sources : Bilans ACBD de Gilles Ratier, Gfk Retail and Technology, éditeurs, Paoru.fr, Manga-news
Saturation, c’est le mot !
Certains éditeurs ont publié des séries à la chaîne sans se soucier de la qualité. Ils feront peut être un effort désormais sur leur sélection…
Personnellement, je m’y suis mis il y a peu et pour le coup je ne suis pas prêt de m’arrêter :3 La liste des « Faut que je l’achète ! » ne cesse de grandir 😀
Enfin, je l’attendais ce billet du bilan 2014 et je n’ai pas été déçu! J’aime toujours autant l’analyse et le vrai travail de recherche derrière. Je pense aussi que c’est le début d’un nouveau cycle mais qu’on n’en verra pas les conséquences avant 2018.
Merci beaucoup pour le commentaire 🙂
2018, ah c’est pas mal, j’aurais dit fin 2016 mais je suis ptet trop optimiste sur la réussite du film de L’attaque des titans chez nous et d’un successeur de Naruto chez Shueisha.
Je pense que ça dépend juste de la date de diffusion de l’adaptation animée de Hero Academia. Il est en train de devenir le nouveau fer de lance de l’écurie Jump et contrairement à Assassination Clasroom, c’est un shounen nekketsu pur jus hyper mainstream ayant pour thème les super-héros ce qui devrait aussi parler au public occidental. Le style graphique est aussi très inspiré des comics et des cartoons, on a l’impression que ce manga a tous les atouts pour remplacer Naruto dans les années à venir (d’où la prédiction 2018).
De plus, c’est peut-être un hasard, je remarque aussi que le renouveau du manga il y a 10/15 ans était sans doute dû à ces auteurs influencés par les comics (ex: Shama King, Yu-gi-oh, Kenshin) et je pense que si le marché du manga veut connaître un nouvel essor, il va falloir compter sur les nouveaux auteurs qui seront influencés par les séries TV américaines/britanniques.
Mais bon, j’extrapole un peu.