[Découverte J-Music] CRYSTAL LAKE : IN DA FACE !
Depuis quelques temps, le métal s’offre une place de choix dans le paysage musical japonais. A tel point qu’on ne sait plus où donner de la tête, entre tous ces groupes qui fleurissent les uns après les autres !
Chez Journal du Japon par contre, nous avons fait un petit tri, et nous avons déjà nos petits chouchous de 2015 : CRYSTAL LAKE. Portrait de ce groupe décapant.
Forever you will rest in peace
L’histoire de CRYSTAL LAKE débute en 2002 à Tokyo. Formé par Kentaro Nishimura (chant), Yusuke Ishihara (batterie), Seiji Nagasawa (basse), Yudai Miyamoto et Shinya Hori (guitares), le groupe officie dans un metalcore plutôt conventionnel, mais non sans moins d’énergie. Tout juste un an après leur formation, ils sortent leur première demo, rapidement suivie d’une deuxième, et ont déjà des vues sur l’étranger avec des dates en Corée du Sud et en Malaisie.
CRYSTAL LAKE se fait rapidement un nom dans la scène underground, et après plusieurs splits et un DVD sort son premier album, Dimension, en 2006. Ce dernier est bien reçu par la scène indie japonaise, et malgré un premier coup dur avec le départ du bassiste Seiji en 2007 (remplacé par Yasuyuki Kotaka), le groupe se fait peu à peu une place : ses performances musclées lui permettent au fil des années et des EP (notamment Daylight en 2008) de jouer avec des groupes de renoms tels que Hatebreed, Parkway Drive ou Shai Hulud.
En 2010, la bande passe à l’étape supérieure en sortant gratuitement la demo Endeavor sur MySpace, puis le clip Twisted Fate sur ses réseaux sociaux avant d’annoncer la sortie de son second opus, Into The Great Beyond.
Malheureusement, comme fauché en plein vol, CRYSTAL LAKE perd un membre de plus, et pas des moindre : son chanteur, Kentaro. Nous sommes en 2011, et le nouvellement quatuor se retrouve avec nouvel album à défendre sans son frontman … le groupe est donc obligé de mettre ses activités en stand-by. 2012 aurait pu sonner comme un coup de grâce avec le départ de leur batteur Yusuke, mais non : après quelques mois seulement est annoncée l’arrivée simultanée d’un nouveau chanteur, Ryo Kinoshita (ex-Infection), et de Gaku Taura comme batteur de session.
What doesn’t kill me makes me stronger
Dès lors, avec ce nouveau line-up, la machine s’emballe. Trois mois après cette annonce, CRYSTAL LAKE présente un nouveau single, The Fire Inside/Overcome, qui contraste avec les travaux précédents du groupe : la production est beaucoup plus léchée, mais surtout les compositions, dépoussiérées, mélangent savamment métalcore, hardcore, et néo-métal. Car oui, le flow de Ryo est sans conteste l’évolution de cette nouvelle formation. Ses capacités vocales permettent plus de libertés, entre grognements profonds, hurlements enragés, et phrasé digne d’un Fred Dust (chanteur de Limp Bizkit). Les paroles quant à elles remettent les pendules à l’heure : « we are not fuckin’ dead ».
CRYSTAL LAKE ne s’accordera aucun répit, et respectant son nouveau motto, montrera à la scène indé que non, ils sont loin d’être morts. Il enchaîne alors les premières parties des plus grands noms de la scène hardcore actuelle (coldrain, Her Name In Blood, Crossfaith, SiM et Totalfat), mais également quelques festivals comme le Scream Out Fest 2014 ou le Monster Energy Outburn Tour 2014.
En août dernier sortira le tant attendu EP Cubes, qui contient un coup de maître : une reprise de Rollin’ de Limp Bizkit. Du pain béni pour Ryo et ses copains, à la manière de Crossfaith et de sa reprise d’Omen des The Prodigy, qui leur permet d’être propulsés au premier plan.
Débutant en 5e place de l’Oricon indie weekly album chart (classement hebdomadaire des sorties indies, équivalent japonais de notre Top 50), Cubes fait très fort, et marque surtout le tournant musical définitif du groupe. Les morceaux ont des constructions pleines de finesse, alliant harmonieusement breaks nu-métal et airs post-métal, le tout mélangé à un hardcore brut de décoffrage et des guitares heavy comme seuls les japonais peuvent encore le faire. Ça sent la rage de vaincre, et avec brio.
Si le titre Mahakala reste le plus représentatif des capacités de violence que possède CRYSTAL LAKE, son single Beloved, en featuring avec Kenta Koie de Crossfaith est un bien bel aperçu de sa palette sonore :
Et maintenant ?
Très peu d’informations circulent sur le groupe, mais en les suivant sur leurs réseaux sociaux, le constat est sans appel : CRYSTAL LAKE passe sa vie sur les routes. En ce début d’année pourtant, le groupe nous offre un nouveau clip, Matrix, en duo avec IKEPY de Her Name In Blood, issu de la compilation REDLINE RIOT! sortie en novembre dernier.
La vidéo nous laisse entrevoir le chaos qui règne durant les prestations de CRYSTAL LAKE, et dont la renommée a traversé les frontières. Après une petite pause méritée (en studio ?), le groupe reprendra la route en mars avec le Monster Energy Outburn Tour 2015, mais des petites voix ont évoqué une venue prochaine en Europe …
En espérant que la rumeur soit vraie, c’est avec une joie non dissimulée que nous pouvons dire que nous les attendons de pied ferme !
Vous pouvez suivre CRYSTAL LAKE sur Facebook (en anglais !), Twitter (en japonais) et Instagram.
4 réponses
[…] * [Découverte J-Music] CRYSTAL LAKE : IN DA FACE ! […]
[…] Nous vous en avions déjà parlé en février dernier, vous invitant à suivre de près ce groupe qui allait très certainement marquer 2015… et la boule de cristal JdJ ne s’était pas trompée ! CRYSTAL LAKE nous pond en ce mois d’octobre leur premier album avec leur nouveau chanteur, Ryo : The Sign. Un album dans la continuité de l’EP Cubes, mais pas que. […]
[…] quand j’ai entendu leur démo, j’ai été époustouflé. Un groupe si excitant !!! Crystal Lake : des héros du metalcore hurlant from Tokyo. Boom Boom Satellites : des légendes absolues, leurs […]
[…] Lake, le groupe de metalcore créé a Tokyo en 2002 que JDJ vous proposait découvrir ici il y a 3 ans, sera en tournée dans toute l’Europe. En France vous pourrez les voir au au Warmaudio à […]