Japanimation : retour sur les séries 2014
Il y a bientôt un mois, 2014 prenait fin. Cette nouvelle année est propice à faire le point sur de nombreux sujets. Journal du Japon oblige, nous allons nous intéresser à un aspect de la culture japonaise : les séries d’animation. Cette année fut riche en nouveautés venant de tous les horizons, adaptés de mangas, de light novels, de jeux vidéo mais aussi un certain nombre de productions originales. Nous vous proposons de (re)découvrir tout ce qui a été diffusé au cours de cette année ainsi qu’une recommandation de l’équipe de JDJ pour chaque saison.
L’hiver, la saison des séries courtes…
Le début 2014 est riche en séries avec 37 nouveautés, un chiffre imposant pour cette période habituellement plus calme. Malgré tout, la grande majorité d’entre-elles sont de genre humoristique, laissant peu de place à la variété… On y trouve beaucoup d’adaptations de mangas, certains étant d’ailleurs déjà connus sur notre territoire.
C’est le cas de Nisekoi et Witchcraft Works , tout comme les suites Maken-Ki! Two et Silver Spoon 2. Les secondes saisons des franchises Saki, Seitokai Yakuindomo et Wooser no Sono Higurashi sont, elles aussi, de la partie. Bien que situées dans des univers différents, beaucoup de séries avaient pour vocation de faire rire : D-Frag!, Hozuki no Reitetsu, Mikakunin de Shinkôkei, Minna Atsumare! Falcom Gakuen, Onee-chan ga Kita, Pupipô!, ImoCho, Strange+ et Tonari no Seki-kun. Deux séries, Nobunagun et Noragami se sont plutôt tournées de l’action, en ajoutant quelques éléments surnaturels. L’horrifique Pupa était aussi de la partie. Restent ensuite les comédies romantiques Sakura Trick et Inari, Konkon, Koi Iroha qui ajoutaient, elles aussi, un peu de surnaturel.
Pour avoir le droit à du mecha, il faut se tourner vers les productions originales que sont Buddy Complex de Sunrise et Nobunaga the Fool de Satelight. L’ambitieuse série de science-fiction de Bones mélangeant de nombreux genres, Space Dandy faisait son apparition, suivi de Hamatora (Naz), Sekai Seifuku (A-1 Pictures) et Wizard Barristers (Arms) qui sont trois projets mixant l’humour, l’action et le surnaturel. Terminons avec les idoles de Wake Up! Girls, produit par Ordet et Tatsunoko Production et les magical girls de Happiness Charge PreCure! chez Toei Animation.
Du côté des light novels, Mahô Sensô, No-Rin et Love Song pour un Pilote répondaient à l’appel, tout comme la deuxième saison de Chûnibyô. Pour le reste, notons l’adaptation du jeu mobile Go! Go! 575, du populaire Yôkai Watch ainsi que celles des jeux de cartes Future Card Buddyfight et Z/X Ignition.
Parmi toute cette liste, peu de production dépassaient les 13 épisodes. En excluant les franchises destinées au jeune public, il ne reste plus que Nisekoi, Nobunaga the Fool et Tonari no Seki-kun. Pour découvrir des séries plus ambitieuses, variées et longues, il fallait attendre le printemps, la saison la plus fournie en nouveautés cette année.
La recommandation d’Olivier : Space Dandy
« Space Dandy c’est avant tout le grand retour de Shin’ichiro Watanabe. Malgré mon enthousiasme lors de l’annonce je ne pouvais m’empêcher d’avoir peur, et de découvrir une pale copie de Cowboy Bebop. Cela n’a absolument pas été le cas, Dandy a son propre charisme et le réalisateur ne s’appuie pas sur son précédent chef d’œuvre. Malgré le grand n’importe quoi général et les références à foison, la série sait garder un cadre et des règles. La quasi-totalité des épisodes sont indépendants et ne font pas avancer un fil rouge qui n’a d’ailleurs pas réellement été établi. Cependant, l’épisode final ainsi que les aventures du héros durant toute la série lient l’ensemble dans une cohérence que l’on soupçonnait à demi-mot. L’œuvre est comme un laboratoire où des artistes sont aux commandes le temps de 24 minutes, pour montrer leur vision de la série. Loin d’être hors sujet, ces épisodes façonnent encore et encore la personnalité de Dandy en le montrant sous différents angles. C’est pour moi une des meilleures séries de 2014, tant sur le fond que sur la forme (qui nous éblouit souvent la rétine) et qui passera à la postérité en tant qu’incontournable. »
Le printemps, la saison de la quantité…
Depuis plusieurs années, le printemps est la période de l’année la plus fournie en nouvelles séries, avec un large éventail de genres. 2014 n’aura pas dérogé à la règle puisque 53 titres ont débuté sur les petits écrans avec de l’humour, du mecha, de l’action ou encore du sport. Sans surprise, la plupart d’entre eux sont des adaptations de mangas.
La nouvelle itération de la franchise Duel Master débutait sa diffusion tout comme Fairy Tail 2, Initial D Final Stage et Jojo’s Bizarre Adventure : Stardust Crusaders, de retour après quelques mois d’absence. Keroro et Mushishi avaient disparu des radars quelques années, à l’image de Kindaichi, de retour 14 ans après sa première saison. Le spin-off Soul Eater Not! était aussi de la partie, tout comme les remakes de Broken Blade et Dragon Ball Z. En plus de ces suites, d’autres adaptations étaient issues de versions papier disponibles dans l’hexagone : Brynhildr in the Darkness, Haikyû!!, Ping Pong et Knights of Sidonia. Les inconnus du trimestre étaient pour la plupart des comédies : Bokura wa Minna Kawaisô, Gochûmon wa Usagi Desu ka?, Inugami-san & Nekoyama-san, Kantoku Fuyuki Todoki et Mangaka-san to Assistant-san to. En plus de ça, notons le shôjo fantastique The World is Still Beautiful, le mecha Kenzen Robo Daimidaler, les sportifs Abarenbô Rikishi!! Matsutarô et Baby Steps ainsi que les dramatiques Akuma no Riddle et Isshûkan Friends dotn le thème, peu commun, était l’amnésie.
Pour les amateurs de light novels, seule une suite est proposée, Date A Live II. Dans les nouveautés, nous avons affaire à beaucoup d’œuvres d’action se situant dans des univers fantastiques : Black Bullet, Hitsugi no Chaika, The Irregular at Magic High School, No Game No Life ainsi que Seikoku no Ryû Kishi. Viennent ensuite la comédie romantique Flag Story et l’aventure avec Nanana’s Buried Treasure. Les jeux vidéo destinés à un jeune public ont toujours autant de succès avec les adaptations de Dragon Collection, Hero Bank, Majin Bone et Oreca Battle. Même situation pour les jeux destinés au public féminin avec l’arrivée de Kamigami no Asobi et La Corda D’Oro Blue Sky. Le MMORPG coréen Blade & Soul s’offrait une série animée, tout comme le RPG Atelier Escha & Logy : Alchemists of the Dusk Sky. Tandis que les idoles de la franchise multimédia Love Live! revenaient avec une seconde saison et que les Avengers s’animaient avec Disk Wars : Avengers, les musiques composées par Jin inspiraient la création de Mekaku City Actors.
Outre les séries destinées au plus jeune public, Chô-Bakuretsu, Lady Jewelpet, Tenkai Knights et Yu-Gi-Oh! Arc-V, quatre productions originales nous étaient proposées : trois mecha avec Captain Earth de Bones, Fuun Ishin Dai Shogun d’A.C.G.T. et J.C. Staff et M3 That Dark Metal de Satelight. Une série dramatique et fantastique était produite par J.C. Staff : Selector Infected WIXOSS.
Cette fois-ci, une dizaine de nouveautés dépasse la vingtaine d’épisodes et continue à être diffusées durant une période estivale déjà bien remplie…
La recommandation de Jean-Baptiste : No Game No Life
« No Game No Life a attiré mon attention, avec ses deux gamers hikikomoris projetés dans un univers où les conflits se règlent par des défis. L’humanité y est au bord du gouffre, face à seize autres races toutes plus puissantes les unes que les autres ! Bien que très classique dans sa forme, ce monde a bien plus de fond que ce que l’on pourrait croire au premier abord. Le fan service et l’humour fortement présents adoucissent beaucoup le trait d’une histoire aux enjeux pourtant très sérieux. Le mélange est détonnant, on ne s’ennuie pas une seconde et le duo Sora/Shiro, dernier rempart d’une humanité qui a oublié sa plus grande force, est vraiment très attachant. »
L’été, la saison de la diversité…
Comme l’hiver, l’été était auparavant une saison assez pauvre en nouveautés. Là aussi la situation a changé puisque 44 séries nous étaient proposées et une fois de plus, avec de nombreuses thématiques. La majorité de celles-ci nous viennent des mangas et plusieurs n’étaient pas inconnues dans notre langue.
Nous avons eu de la romance avec Blue Spring Ride et Love Stage!!, de la tranche de vie avec Barakamon et Hanaymata, de l’action gore avec Tokyo Ghoul, sanglante avec Red Eyes Sword – Akame Ga Kill ou plus modérée avec Tokyo ESP. Deux franchises ont fait leurs retours avec Black Butler 3 : Book of Circus et Sailor Moon Crystal. Du côté des suites et spin-off, quelques petits projets composés de courts épisodes sont revenus sur les écrans avec Ai Mai Mi : Môsô Catastrophe, Mobile Suit Gundam-san, Maido! Urayasu Tekkin Kazoku, Sin Strange+ et Yama no Susume 2. N’oublions pas Fate/Kaleid Liner Prisma☆Illya Zwei! qui était lui composé d’épisodes approchants les 25 minutes. Il y eu ensuite des comédies traitants divers thèmes avec Locodol, Himegoto, Majimoji Rurumo, Medamayaki no Kimi Itsu Tsubusu? et Sabagebu!. Les comédies romantiques étaient représentées par Gekkan Shôjo Nozaki-kun et l’histoire japonaise par Nobunaga Concerto.
Plusieurs productions originales étaient de la partie, à commencer par les secondes parties de Hamatora et Space Dandy qui ont été annoncées dès la fin de diffusion de la première. Yamashibai d’Ilca faisait son retour, tout comme les nageurs de Free! Eternal Summer chez Kyoto Animation. Deux séries de mecha sont arrivées sur nos écrans, Aldnoah.Zero des studios A-1 Pictures et Troyca et Shirogane no Ishi Argevollen de Xebec. Les relations sentimentales d’un groupe d’adolescents nous ont été dépeintes par P.A. Works dans Glasslip et le jeune studio Mappa a proposé de suivre la lutte de deux jeunes terroristes contre la police et un gouvernement ayant de nombreuses choses à cacher dans Terror in Resonance.
Du côté des light novels, deux suites de franchises populaires sont proposées avec Hanamonogatari et Sword Art Online II. Rien de bien novateur pour les nouvelles licences avec de l’humour dans Jinsei, Rail Wars! et Rokujyôma no Shinryakusha!? et de l’action fantastique dans Momo Kyun Sword et Seirei Tsukai no Blade Dance. Du côté des jeux vidéo, une suite, Sengoku Basara – End of Judgement et un remake, Persona 4 : The Golden Animation au programme. Il y avait également PriPara, ainsi que les adaptations de Bakumatsu Rock et Dramatical Murder, tous deux destinés à un public féminin. Une mascotte d’Hokkaidō, Francesca obtenait son adaptation animée et un projet multimédia sa série avec Shonen Hollywood – Holly stage for 49.
Beaucoup de nouveautés pour cette période estivale mais elles ne duraient que peu de temps puisque seules 5 d’entre elles continuaient durant l’automne, une saison qui nous a habitué, ces dernières années, aux séries ambitieuses…
La recommandation de Julien : Barakamon
« À l’origine, Barakamon est un très bon manga de Satsuki Yoshino disponible aux éditions Ki-oon. Un jeune prodige de la calligraphie s’y voit forcé de se mettre au vert et exilé sur une île un peu perdue après un petit pétage de plomb. Ce pur citadin est alors confronté aux désagréments de la vie rurale et de ses habitants, mais aussi à leur charme inattendu. Sa version animée, diffusée par Crunchyroll, est assurée par un jeune studio, Kinema Citrus, qui produit ici une adaptation de qualité. L’aspect technique, très propre, est tout à fait suffisant pour un anime de ce type. Le rythme est bien géré, jamais ennuyeux, avec quelques modifications judicieuses de l’ordre des histoires pour mieux convenir aux impératifs d’une série. L’aspect sonore est un vrai plus, avec une mention spéciale au doublage de la petite Naru, véritable tourbillon d’énergie et d’espièglerie. Le résultat est une comédie tranche de vie aussi drôle que dépaysante et bourrée de personnages attachants. Une véritable cure de bonne humeur, qui ne manquera pas de vous redonner la pêche en toute occasion. À consommer sans modération ! »
L’automne, la saison des blockbusters…
Comme pour le printemps, l’automne à une réputation à tenir : celle de nous proposer de nombreuses séries ambitieuses avec une majorité de productions originales et de mangas à succès. À la tombée des feuilles, 45 nouveautés étaient présentes, à commencer par les adaptations de mangas connus dans notre pays.
C’est dans cette situation que nous découvrions des titres tous plus différents les uns des autres. Alors que Magic Kaito 1412 nous proposait une comédie policière, les séries d’action Seven Deadly Sins et World Trigger étaient elles aussi diffusées. Tandis que Wolf Girl and Black Prince faisait le choix de la romance, Parasite et Terra Formars se situaient dans un univers de science-fiction. Reste enfin l’action fantastique avec Trinity Seven et Yona, Princesse de l’Aube. Du côté des suites, notons la présence de Mushishi Zoku Shô 2 et Yowamushi Pedal : Grande Road. En ce qui concerne les inconnus du moment, ils peuvent pour la plupart être rangés dans une catégorie humoristique : Danna ga Nani wo Itteiru ka Wakaranai Ken, Denki-Gai no Honya-san, Gugure! Kokkuri-san, Kaitô Joker et Orenchi no Furo Jijô. Terminons avec l’action historique et fantastique comptée par Donten ni Warau et le drame musical Shigatsu wa Kimi no Uso.
Nous le disions, beaucoup de productions originales étaient également présentes. Parmi les suites ou spin-off de franchises déjà existantes, nous pouvions retrouver Ai : Tenchi Muyô! chez AIC, Selector Spread WIXOSS chez J.C. Staff, Psycho-Pass 2 chez Tatsunoko Production et Sunrise nous proposait Gundam Build Fighters Try et Gundam : Reconguista in G. Toujours pour le mecha et avec le même studio d’animation, Cross Ange faisait son apparition. Viennent ensuite la musique avec Tribe Cool Crew, toujours chez Sunrise, la science-fiction avec Karen Senki de Next Media Animation, la tranche de vie chez Studio 3Hz dans Celestial Method et le magical girl avec Yûki Yûna wa Yûsha de Aru de Studio Gokumi. Notons enfin la bonne initiative de P.A. Works qui nous fait découvrir les coulisses de la production des séries d’animation avec Shirobako.
Du côté des light novels, deux franchises étaient de retour avec Hitsugi no Chaika : Avenging Battle et Log Horizon 2. De l’humour nous était proposé avec Amagi Brilliant Park et Inô-Battle wa Nichijô-kei no Naka de ainsi que de l’action avec Madan no Ô to Vanadis et Ore, Twin-Tail ni Narimasu. Ces quatre titres ajoutaient à leur recette des éléments fantastiques. Les plus jeunes d’entre nous avaient le droit à Aikatsu! 3 et Cardfight!! Vanguard G. Les adaptations de jeux vidéo n’étaient pas en reste avec Daitoshokan no Hitsujikai, Le Fruit de La Grisaia et Ushinawareta Mirai o Motomete, trois visual novels où de nombreux personnages féminins entourent un héros masculin. Les jeux mobiles Bonjour Koiaji Pâtisserie et Girl Friend Bêta étaient eux aussi animés. Dans un registre plus fantastique, nous découvrions la nouvelle adaptation de Fate/stay night : Unlimited Blade Works et d’un jeu de cartes en ligne avec Shingeki no Bahamut Genesis. Une chanson japonaise populaire auprès des enfants obtenait sa troisième série grâce à Oshiri Kajiri Mushi 3 et Ghibli nous offrait sa première série d’animation tout en 3D avec Sanzoku no Musume Ronja en coproduction avec Polygon Pictures. Terminons avec la transposition en animation de l’univers de la franchise tokusatsu GARO dans GARO : Honô no Kokuin.
Un grand nombre de formats ont ainsi été adaptés durant l’automne et une dizaine de séries sont toujours en cours de diffusion.
La recommandation de Fabien, Parasite :
« Bien que ne connaissant que de nom le manga Parasite, j’attendais de pied ferme son adaptation depuis son annonce en 2013. Nous avions ici la promesse du grand retour de Madhouse avec une série mature et sombre à l’image de ce que le studio nous proposait durant son époque de gloire. Parasite, c’est avant tout l’histoire d’étranges créatures, infectants le cerveau des humains pour en prendre possession, et celle de Shinichi, un lycéen qui n’a perdu que le contrôle de son bras droit. À partir de là, le contexte est simple et déjà vu puisque notre héros devra sauver le monde de ses nouveaux arrivants. Malgré tout, nous avons le droit à des personnages charismatiques, bien développés et intégrés dans une intrigue passionnante grâce a de nombreux rebondissements. À côté de ça, Madhouse nous offre un niveau technique plus qu’honorable associé à une bande son parfaite pour ce type de production mêlant science-fiction, drame et psychologie. Une série à recommander, en particulier pour ceux qui recherchent des œuvres profondes et travaillées. Bien que non terminée à ce jour, il s’agit à mes yeux de l’incontournable de 2014 ! »
Maintenant que 2014 a été présentée, il est temps de faire un bilan de l’année écoulée et des tendances de ces 12 derniers mois.
2014 : le bilan…
Avec 179 séries, nous avons eu affaire à une année 2014 bien remplie, riche en thématique comme en source adaptées. Plusieurs tendances ont été remarquées, certaines confirmant les impressions des précédentes années.
L’un des phénomènes les plus notables concerne les adaptations de shônen populaires. Autrefois, leurs diffusions allaient souvent jusqu’à la centaine d’épisodes, voir au-dela. Désormais, nous avons affaire à des adaptations coupées en plusieurs saisons avoisinant les 25 épisodes. Ce cas a notamment été observé sur Nisekoi, Jojo’s Bizarre Adventures ou Seven Deadly Sins mais aussi sur les séries sportives comme Baby Steps, Haikyû ou Yowamushi Pedal. Quatre de ces titres ont d’ailleurs déjà une suite en cours de production, preuve que cette nouvelle stratégie initiée avec Kuroko’s Basket en 2012 est payante, autant pour la version papier que pour la version animée. Depuis Fate/Zero en 2011 de plus en plus de projets qui voient leurs diffusions séparées en deux parties, avec trois mois de pause entre les deux : Fate/stay night : Unlimited Blade Works mais aussi Aldnoah.Zero, Mushishi Zoku Shô, Space Dandy ou encore Tokyo Ghoul. Les raisons semblent être budgétaires. En effet, entre les deux parties, les premiers DVD et Blu-Ray sortent et permettent aux studios de maintenir une qualité technique et de s’accorder un peu plus de temps de production.
Deux genres autrefois très présents mais tombés en désuétude ont fait un retour remarqué. Dans le cas du sport, cela peut une nouvelle fois s’expliquer par le succès de Kuroko’s Basket qui a relancé une mode, aussi bien en format papier que vidéo. Là aussi, ce retour est payant puisque la plupart des séries diffusées auront le droit à une suite d’ici quelques mois.
Les mecha reviennent aussi sur le devant de la scène avec une dizaine de nouveautés, en adaptations ou en productions originales. Reste désormais à voir si cela peut continuer dans les années à venir puisqu’à part pour Alnoah.Zero et Knights of Sidonia, les nouvelles franchises ont du se contenter de ventes moyennes, voir mauvaises… Mais qui qui dit mecha dit aussi, et souvent, des productions originales : elles ont été nombreuses au cours de l’année, faisant suite aux succès de Madoka Magica ou Psycho-Pass. Une nouvelle fois, les ventes n’ont pas vraiment fait suite à cette initiative puisque si l’on exclut les suites, seuls Aldnoah.Zero, Shirobako et Yûki Yûna wa Yûsha de Aru ont réalisé de très bonnes ventes.
Terminons avec un phénomène relativement récent qui date de ces derniers mois avec les adaptations de mangas terminés. De quoi surprendre puisqu’une adaptation a pour but principal de doper le lancement d’une œuvre originale. Cela peut toutefois s’expliquer par une relance de la franchise, une réédition ou encore un anniversaire comme dans le cas des nouvelles adaptations de Jojo’s Bizarre Adventures. Notons ainsi le retour de Mushishi, 8 ans après sa première saison et 5 ans après la fin du manga mais aussi les adaptations de Parasite et Ping Pong, respectivement terminés depuis 19 et 17 ans. De bonnes ventes et une bonne renommée en sont ainsi sortis.
Tous ces phénomènes perdureront-ils dans les années à venir ? Si la réponse à cette question demeure inconnue, il faut toutefois comprendre que le marché de la japanimation cherche actuellement à se renouveler et à ne plus se reposer uniquement sur ses acquis que sont le moe et le fan service. Une belle initiative qui, on l’espère, sera couronnée de succès. En attendant d’avoir une vision plus nette de l’avenir, les tendances se confirment en ce début 2015 et pour le printemps à venir, ce qui ne peut être qu’une bonne nouvelle. Bonne année de japanimation à toutes et à tous !
Retrouvez toutes les séries diffusées en France, en 2014 comme en 2015, dans nos fiches japanimes sur les réseaux sociaux !
Le billet est très complet !
Je pense qu’il manque peut etre deux trois truc , comme Tsukimonogatari , mais c’est discutable vu sa date de sortie , mais il risque d’être oublié pour le bilan 2015 =/
Par rapport à 2013 , ils sont assez constant dans le nombre de séries TV , il y en avait 17x l’année passée.
Ce qui serait intéressant de voir pour 2014 c’est le ratio d’animes adaptés de LN/Manga/Autres.
Au cas ou cela intéresserait , j’avais fait une petite recherche pour 2013 et j’étais arrivé sur 172 TV à 32LN , 63 mangas et 77 « autres » (original/VN/jeuxvideos ect) , les adaptations de LN connaissent vraiment un grand ‘succès’ depuis quelque années , et comparativement au nombre d’adaptations moyenne de mangas , subjectivement parlant les LN n’ont pas grand chose à envier au mangas !
Concernant 2014 , j’ai un peu près le même ressentit que 2013 , c’est à dire beaucoup d’animes average par saison qui passent le temps (entre 5~7/10 comme note) les animes comme Akuma no Riddle/Witchcraft Works/Amagi Brilliant Park , et peut être 5 à 6 animes qui méritent 8/10 du style Mahouka/Akame ga Kill/Tokyo Ghoul et 1 ou 2 animes qui sont excellent et varie entre 9~10/10 (No Game No Life , Monogatari , Barakamon , bah d’ailleurs ce sont les seuls à qui j’ai mis 9 ou 10 durant 2014 mais je sais je dois encore voir 2/3 animes comme jojo, zankyou que je garde pour plus tard pour voir tout d’un coup)!
Par contre cette saison d’hiver n’est pas du tout un bon exemple de diversité xD
Quand on voit que Shinmai Maou no Testament , Juuou Mujin no Fafnir , Seiken Tsukai no World Break et Absolute duo qui ont exactement le meme genre de trames (un héro avec un pouvoir caché et/ou badass qui tombe dans une situations de harems qui va les proteger) et on a quand meme une impression de voir 4 fois le meme setup , mais bon il y a bien sur des differences entre les 4 animes et heureusement !
Drrr sauve l’honneur des LN pour cette saison.
Merci d’avoir lu l’article. Pour la remarque, il est possible que quelques séries aient été oubliées (Notamment pour les séries très enfantines très peu connues), mais la majorité d’entre-elles sont là. Concernant Tsukimonogatari, il y sera en 2015 puisque même s’il a été diffusé le 31 décembre 2014, il appartient à la saison hivernale 2014/2015.
Très bon récap, j’aurai juste à corriger une petite chose, rien de bien grave, mais pour Garo, le terme c’est Tokusatsu, et pas Tokatsu 😉
Merci d’avoir lu cet article et d’avoir fait cette remarque puisqu’il a effectivement eu une erreur sur le terme. C’est corrigé.