Sélection manga de juillet, avec un J comme Japan Expo
Comme tous les mois Journal du Japon vous a concocté sa sélection des sorties du mois. Une sélection placée cette fois sous le signe de la Japan Expo, qui donne lieu comme d’habitude à l’une des semaines les plus dures de l’année pour les libraires. En effet ce ne sont pas moins de 110 volumes qui déboulent en à peine 3 jours, soit pratiquement les 3 quarts des sorties d’un mois de juillet par ailleurs relativement modeste avec ses 152 nouveaux tomes en rayons.
Pour préparer votre shopping list comme il se doit avant d’aller arpenter les travées du salon, voici donc 7 titres qui méritent votre attention, auxquels s’ajoute ce mois-ci un bonus littéraire à ne pas manquer.
Très bonne convention à ceux qui y vont, et excellentes lectures à tous.
Paul : Il a fallu attendre plusieurs mois l’annonce de l’acquisition de la licence et tout autant pour la sortie du tome 1 mais nous y sommes : MIX, le nouveau manga de Mitsuru Adachi arrive chez nos libraires ! Le mangaka célèbre pour ses mangas sur le base-ball et son coup de crayon revient justement à sa spécialité en nous présentant un nouveau trio de personnages : un frère, une sœur et un petit nouveau. Ils vont évoluer au sein du collège Meisei, le même établissement rendu célèbre dans la série Touch, l’un des premiers et plus marquants succès de l’auteur. Histoires de famille, base-ball, amour et humour vont venir pimenter cette nouvelle série qui compte actuellement 5 tomes au Japon, « et qui fonctionne plutôt bien dans l’archipel »:http://www.paoru.fr/2014/06/04/ventes-manga-japon-1er-semestre-2014-roi-mort-vive-roi/.
Une fois de plus, ce sont les Editions Tonkam qui nous proposent une nouvelle série de cet auteur injustement boudé en France. Il est donc grand temps de vous y mettre !
Olivier : Comme toujours, je trépigne devant le nouveau tome de Berserk (événement malheureusement trop rare) mais c’est le recueil du papa d’Harlock, Leiji Matsumoto, qui me fait de l’œil ce mois-ci. Certainement sur la lancée du succès du film « ALBATOR : Corsaire de l’Espace »:http://www.journaldujapon.com/2013/12/albator-bilan-de-son-retour-sur-terre.html, Kana nous propose un one shot (compilant cependant 2 tomes) qui promet de nous plonger dans l’univers de Matsumoto au travers de thèmes qui lui sont chers.
J’avais déjà apprécié Sous notre atmosphère d’Osamu Tezuka dans le même registre, je devrais donc être servi avec cet autre grand nom du milieu.
Notons toutefois que le visuel, un peu vieillot et brut par rapport à l’anime, pourrait déranger certains, mais ça c’est juste une histoire de goûts.
Jean-Baptiste : Parce que son premier tome a su me toucher, j’ai choisi cette fois Daisy, Lycéennes à Fukushima, édité chez Akata. On oublie souvent qu’avant d’être le drame d’une nation, l’explosion de la centrale Daiichi est surtout celui de chaque habitant de cette région, qui vit dans l’angoisse perpétuelle d’une menace invisible. Ce manga nous le rappelle avec beaucoup de sensibilité, en prenant le temps de rendre justice aux initiatives des citoyens japonais, mais aussi en pointant du doigt certains comportements inacceptables et discriminatoires, notamment envers les femmes. Toutes différentes mais toutes perdues à cause des mêmes problèmes, ce groupe de lycéenne montre que malgré les dégâts du tsunami et la menace nucléaire, la vie continue dans la préfecture de Sendai !
Marion : C’est le 16 juillet que sortira le second tome d’All you need is kill chez Kaze Manga, moins d’un mois après la publication du premier volume. Il s’agit de l’adaptation du roman éponyme écrit par Hiroshi Sakurazaka, retravaillé pour l’occasion par Ryôsuke Takeuchi et dessiné par Takeshi Obata (Death Note, Bakuman). Ce seinen commence au réveil de Keiji, dans une caserne militaire du Japon. Il est chargé avec d’autres soldats de combattre une race d’aliens nommés les « Mimics » qui envahissent la planète sans que personne ne puisse les arrêter. Devant la férocité de ces adversaires, Keiji meurt, mais se retrouve pris dans une boucle temporelle : à chaque décès il est ramené à l’instant de son réveil, le jour précédent la bataille, avec la possibilité de changer les évènements à venir.
À noter que ce deuxième tome conclura déjà la série, et que cette histoire est à l’origine du film « Edge of Tomorrow », à l’affiche en ce moment même avec Tom Cruise.
Fabien : En juillet 2013, déjà lors de la Japan Expo, nous pouvions découvrir les aventures des frères Burns dans Green Blood, un titre de Masasumi Kakizaki édité chez Ki-oon. Un an plus tard, c’est leur conclusion qui s’offre à nous dans ce cinquième volume. Les mois passent, Brad et Luke parcourent toujours la région dans leur quête de vengeance. Durant leur périple ils ont à de nombreuses reprises échappé à la mort et fait plusieurs rencontres, ne se terminant pas toujours de la meilleure des façons…
Le précédent tome laissait nos héros dans une situation assez délicate. Leur sort est désormais plus qu’incertain et leur face à face avec Edward King, le chef des Crimson approche dangereusement. Si nous ne savons pas encore comment l’histoire des frères Burns se terminera, nous pouvons d’ores et déjà compter sur le dessin de l’auteur, qui devrait une nouvelle fois être de grande qualité !
Loÿs : Enfin, enfin, Übel Blatt fait son retour tant attendu ! Les derniers rebondissements nous avaient laissés sur notre faim : un Glenn de retour plus jeune et plus puissant que jamais, mais également la dissolution de l’ordre des chevaliers des sept lances par celui-ci… Alors que le tueur de héros se rapproche de son but, enfin sur le point d’assouvir sa soif de vengence, la bataille opposant les troupes de Glenn et les forces d’Ischüdien font rages. D’un autre côté, Ascheriit a enfin pu avoir trois de ses anciens camarades en un seul volume.
Lebellond écrasé et sa famille divisée, la prochaine cible d’Ascheriit sera-t-elle Glenn ? Qu’annonce le retour de ce dernier et quelles sont ses véritables intentions ? Et surtout, comment peut-il paraitre si jeune ?… Tant de questions, tant d’interrogations ! Je m’attends à une suite vraiment épique pour ce quinzième tome, à tel point que j’en trépigne d’impatience !
Julien : Presque exactement 3 ans après Fullmetal Alchemist, c’est un nouveau shônen majeur du catalogue Kurokawa qui est sur le point de prendre fin. Kurokawa qui a décidément le chic pour dégoter des shônens qui savent se distinguer de la masse.
Car j’ai beau commencer à me lasser de la redondance du genre, il reste quelques exceptions qui parviennent à raviver la flamme, et Soul Eater en aura fait partie. Forte personnalité, graphisme n’ayant cessé d’évoluer et d’expérimenter, thèmes surprenants comme celui de la folie, omniprésent. Et l’inestimable qualité d’alterner codes classiques du shônen et petites touches d’originalité, pour toujours conserver une certaine fraicheur.
Et puis contrairement au modèle Jump prédominant, qui ne laisse pour toutes alternatives qu’une mort prématurée ou une lente agonie, Soul Eater aura su durer juste ce qu’il faut et se conclure avant de trop tirer sur la corde. Ne lui reste donc plus qu’à nous offrir une fin à la hauteur.
Bonus littéraire
Alice : Le Japon en un coup d’œil est un petit ouvrage collectif indispensable pour tout passionné de culture japonaise qui fera l’objet d’une deuxième réédition chez Kana ce 4 juillet. Je vous invite à le découvrir car il fourmille d’informations dans tous les domaines : des règles du jeu de Go aux contes traditionnels, de l’économie à l’origami !
Pas de photos, mais des centaines de petits dessins pour illustrer les textes, écrits à la fois en français et en japonais. Vous découvrirez ainsi l’intérieur d’une maison japonaise, les pliages pour réaliser un casque de samouraï en papier, les différentes positions lors d’un combat de sumo, les étapes de la fabrication des Ukiyo-e (estampes gravées sur bois), et bien d’autres choses encore.