[Interview] Yvan West Laurence et Gersende Bollut : la théorie du big bang
La passion du public français pour l’animation japonaise ou le manga n’est pas née d’hier. Les médias qui en parlent non plus. Pour bien comprendre la presse spécialisée ou même l’édition manga aujourd’hui, il est nécessaire de faire un bond dans le passé pour découvrir l’aventure humaine qui s’est joué lors de la découverte des dessins animés japonais.
Cette passion naissante a poussé une poignée de personnes à vouloir partager avec le plus grand nombre quelque chose qu’ils savaient « plus grand qu’eux ». Au centre de ces passionnés il y a eu un magazine, AnimeLand, qui a fédéré un nombre important d’acteurs du milieu manga et japanime, aujourd’hui dans l’édition, la presse ou encore l’univers des festivals japonisants.
Le fondateur d’AnimeLand, Yvan West Laurence, a voulu raconter cette histoire, ce Big Bang qui a explosé en 1991, avant qu’elle ne tombe progressivement dans l’oubli. C’est à Gersende Bollut, journaliste depuis 10 ans dans l’univers de l’animation et du cinéma, qu’Yvan West Laurence a confié ses mémoires dans un ouvrage du nom de Big Bang Anim’, le tout agrémenté par de nombreux témoignages des acteurs de cette époque.
Journal du Japon est allé à la rencontre de ces deux auteurs pour comprendre la genèse de ce livre et la nature de ce témoignage, mais aussi profiter de l’expérience du précurseur qu’a été Yvan West Laurence pour appréhender avec recul l’évolution du public et de la presse spécialisée.
Big Bang Anim’ : la naissance du projet
Tout a commencé par une discussion, une des nombreuses entre Yvan West Laurence et Gersende Bollut, deux amis qui ont collaboré pendant plusieurs années, au sein d’Animeland notamment. Gersende revient sur cette genèse : « C’était il y a un peu plus d’un an maintenant et on discutait sur Facebook des livres qui étaient sortis sur les coulisses de certains médias : Player One, No Life… Je lui ai dit : « ce serait bien qu’on en fasse un sur Animeland ». Et il m’a répondu « chiche ! ». On voyait bien que personne n’était en train de le faire et Yvan était le mieux placé pour parler de ça.
Il m’a donc dit « chiche mais si je le fais avec quelqu’un ce sera avec toi ». Parce que je le connais un peu et que je peux canaliser ces discussions pour qu’elles ne partent pas dans tous les sens. A partir de là ça a été assez rapide. J’avais déjà travaillé avec Omake Books en tant que correcteur sur plusieurs ouvrages, dont celui sur No Life donc j’ai proposé le projet et Florent (Florent Gorges, le directeur d’Omake Books, NDLR) aimant bien les ouvrages sur ce genre de coulisses il a très vite dit « banco, je vous fais confiance ».
Même s’il s’agit d’évoquer une époque que les jeunes de 20 ans n’ont pas pu connaître, le but n’est pas de tomber dans la nostalgie, comme l’explique Yvan : « Je comprends que les gens soient nostalgiques de cette époque puisqu’elle est désormais révolue. L’idée, c’était d’en parler mais pas sous un angle « c’était mieux avant », c’eut été un hors-sujet complet. Nous voulions rappeler les faits et remettre le tout dans le contexte, comme l’a fait Olivier Richard sur Akira Toriyama ou avec l’histoire de Player One. C’est dans cette philosophie. Mais il y a trop peu de livres comme ça et si quelqu’un devait raconter ce qui s’était passé avec l’aventure AnimeLand c’était plutôt moi.
J’ai fait ça dans une ambiance bon enfant, sans langue de bois ni règlement de comptes… En fait c’est exactement comme dans AnimeLand : quand on a beaucoup de choses à raconter ça devient forcément une expérience positive. Cela ne signifie pas forcément dire que du bien, mais il n’y a pas nécessité de faire des pages et des pages sur des choses négatives. Ça a été une expérience un peu étrange d’ailleurs car en parlant de bons et de mauvais souvenirs, pas mal de moments sont remontés à la surface et les raconter a été parfois un peu… délicat. Un peu tendu. Mais ça m’a permis aussi de prendre du recul là-dessus. »
Les ingrédients du Big Bang…
Lorsque l’on lit l’ouvrage, on comprend rapidement que dans cette soupe primitive qui a entraîné le big bang, la source d’énergie principale fut la passion : « La majorité des gens qui participaient à ces événements là croyaient à ce qu’ils faisaient, ils savaient qu’il y avait quelque chose d’important à faire. Ils se sont lancés à corps perdus et ont littéralement tous explosé, pour continuer sur la métaphore.» nous explique Yvan.
Plusieurs de ces passionnés occupent aujourd’hui des postes variés – parfois importants – dans le monde du manga et de l’animation : édition, presse, festivals. Leur point commun ? Un passage à Animeland. Yvan revient sur ces parcours générés par le magazine : « Ça va faire un peu prétentieux mais je pense qu’Animeland a eu un rôle fédérateur, dans le sens où tous ceux qui ont fait ou font partie d’Animeland ont fait leur trou dans leur domaine. Ce n’est pas une volonté encore une fois de se faire de l’argent mais d’apporter leur petite pierre à un édifice qui était plus grand qu’eux. Faire ses premiers pas avec Animeland, ça a permis à certains de confirmer leur talent et de voir qu’il y avait quelque chose à faire, à travailler.
Stéphane Ferrand par exemple, aujourd’hui directeur éditorial de Glénat, a dirigé le magazine du nom du Virus Manga (créé par Anime Manga Presse, l’éditeur d’Animeland, NDLR), une aventure qui n’a malheureusement duré que huit numéros. Si on remonte encore plus loin c’est aussi lui qui a dirigé Animeland.com. C’est toute cette aventure et ce parcours là qui ont permis à Stéphane Ferrand de rencontrer et convaincre les gens de chez Glénat qu’il avait quelque chose à apporter. Ce sont ces destins qui se sont croisés qui ont amenés toutes ces personnes à des postes qui semblent fabuleux mais qui sont quelque part tout à fait logiques. Il n’y a pas de hasard. »
Pour en revenir au Big Bang : une fois l’explosion initiée, tout s’est ensuite accéléré. Akira est arrivé en 1990 en manga, en 1991 au cinéma, Animeland est né cette même année puis les éditeurs manga ont débarqué en 1993 : Glénat avec Dragon Ball suivi de Tonkam, de Manga Player…
Une question se pose alors : un big bang certes mais pourquoi chez nous, en France ? « La réponse est simple » dit Yvan, avant d’ajouter : « c’est la conjonction d’un certain nombre de développements, avec une vague énorme de dessins animés japonais sur TF1 et sur la 5… Et pour certaines régions bien exposées, Télé Monte Carlo en remettait une couche. On peut aussi rajouter que les années 90 étaient la grande époque des jeux vidéo, dont beaucoup venaient du Japon. Mais dans un premier temps, c’est surtout l’offre massive de dessins animés nippons à la télévision qui a contribué à ce goût pour le graphisme et la narration à la japonaise. »
Prendre du recul et évoluer…
Désormais, une offre télé qui est centrée sur deux-trois séries peut-elle menacer l’engouement des nouvelles générations ? Internet joue maintenant un rôle complémentaire, comme l’explique Yvan : « sans minimiser l’impact d’une diffusion télé, on a un public qui va chercher directement les œuvres à la source. Une série n’a plus besoin d’attendre sa sortie officielle en France pour se faire connaître. Avec internet, cette découverte se fait beaucoup plus facilement. C’est bien car les séries traversent les frontières et atteignent ceux qu’elles ne pouvaient pas atteindre avant, mais ce n’est pas bien car avec le piratage les ayants-droits et les personnes qui ont créé l’œuvre ne touchent pas un centime. Sur le long terme ça pourrait avoir des répercussions assez grave sur le contenu artistique.
Néanmoins la télévision a encore un rôle important à jouer. Je prends un exemple qui n’a rien à voir avec l’animation japonaise : récemment M6 a rediffusé les six films de La Guerre des étoiles. La saga est connue de tout le monde mais elle est tellement trans-générationnelle qu’une nouvelle génération de fan a éclos, une génération qui ne l’a pas vue au cinéma mais à la télévision, avec leurs parents voire leurs grands-parents !
Par exemple ma nièce a adoré la prélogie, que moi je n’aime pas, mais elle n’aime pas la trilogie d’origine, et ce qui est génial c’est qu’elle est passionnée comme moi je l’étais : elle connaît les noms par cœur, elle a totalement flashé sur R2D2. Avec la télévision qui est quelque chose supposée en retrait par rapport à internet, une oeuvre peut tout de même devenir culte. Ça prouve qu’elle a encore un rôle à jouer. Mais dire qu’elle devrait diffuser une offre pléthorique proportionnelle à la production japonaise, je ne sais pas. Déjà cela aurait un certain prix et, contrairement à Internet, elle n’est pas forcément là pour diffuser tout ce qui se fait, mais elle peut par contre en remettre une couche pour certaines œuvres… ». Pour celles qui sont le plus universelles, concluons-nous ensemble.
En parlant d’universel justement. Yvan comme Gersende font parties d’une génération qui a connu les foudres d’une partie de la presse et de nombreux détracteurs vis-à-vis du manga. C’est d’ailleurs comme ça qu’est né Animeland, en réaction à ces derniers… Est-ce que le manga et l’animation japonaise sont désormais des divertissements universels ?
Sans taper sur mes confrères, il faut bien dire qu’ils manquent encore de culture en animation japonaise. Sur les Enfants Loups, 95 % d’entre eux disaient « à la Miyazaki ». En soit c’est un compliment pour le film mais ça montre qu’il y a encore du boulot pour faire connaître l’animation japonaise. »
Avec la retraite annoncée de Miyazaki, certaines rédactions s’intéressent à des successeurs « mais il y a aussi un problème de défrichage en France sur l’animation japonaise avant Miyazaki » ajoute Gersende. « Savoir d’où elle vient, quels sont les grands films. Miyazaki n’est pas né ex nihilo, sortant de nulle part. On a parfois l’impression que l’on passe directement du Club Dorothée à Miyazaki et qu’il n’y a rien eu entre les deux… »
Et puis il y a ceux qui n’ont pas évolué d’un pouce. Une anecdote revient à l’esprit de Gersende « il y a peu les Inrocks sortait un dossier sur Miyazaki – la relève justement – et dans le kiosque où je l’ai acheté le vendeur m’a dit, sans que je ne lui ai rien demandé : « attention c’est sur les mangas, ce n’est pas sur les vrais films »… »
Pour Yvan « les a priori ont la vie dure… ça a juste évolué. Ce qui m’embête c’est de devoir répéter ce qu’est un manga, car les gens mettent le terme manga sur tout et n’importe quoi, ils confondent un manga et un dessin animé japonais… Il y a, aussi, toujours cette idée comme quoi c’est toujours la même chose, toujours le même dessin car ils n’ont en tête qu’une seule oeuvre d’un seul auteur. Il y a cette idée sotte que c’est une invasion programmée du Japon, un grand classique, car les Japonais font des oeuvres qui ne se déroulent pas au Japon afin de les exporter. Ça a été dit sur Candy par exemple. »
Ces idées ridicules sont légions et certaines persistent mais c’est là qu’intervient justement le journaliste selon Yvan : « encore une fois, sans le contexte, les gens ne savent pas et ne comprennent pas. Je pense sincèrement que, que ce soit moi ou d’autres, ce que nous avons pu apporter dans les années 90 et après c’est le contexte, c’est le recul par rapport à ces sujets. Qu’importe finalement que les personnes n’aiment ou n’aiment pas mais il faut qu’elles puissent juger en leur âme et conscience, avec autre chose que de la désinformation. »
Les choses ont donc évolué, mais qu’en est-il pour les passionnés qui veulent aujourd’hui succéder à leurs aînés et devenir de nouveaux acteurs ? Un challenge épineux et qui n’est, de toute façon, plus le même. Impossible de refaire l’histoire une seconde fois, comme le développe Yvan : « le problème c’est, ça va peut-être encore faire prétentieux, que je fais partie d’une génération de pionniers. Maintenant que c’est défriché et que les champs s’étendent à perte de vue, il y aura beau avoir des nouveaux qui arriveront par bateaux entier, ça restera des personnes qui arriveront après les autres.
Je ne dis pas qu’ils ne peuvent pas contribuer. Loin de là. Les nouvelles générations ont des choses à apporter par rapport aux nouvelles technologies : le numérique, la logique de distribution, la logique de consommation, toutes ces choses qui sont en mutation. Par contre, la passion n’est pas nécessaire. Ce n’est pas parce qu’on aime très fort une oeuvre que ça va permettre de la mettre plus en avant ou de la vendre facilement en France.
Voilà pour le milieu de l’édition… Mais quid de la presse et des journalistes spécialisés aujourd’hui ? Yvan constate tout d’abord une mutation dans la façon de consommer l’information : « Les supports spécialisés ont fort à faire pour proposer une information limpide et de qualité à un public qui croit tout savoir. C’est le problème essentiel qu’on rencontre actuellement avec les smartphones et internet : les gens tapent leur question et lisent l’information sur Wikipédia ou d’autres sites en pensant que c’est une vérité absolue et oubliant cette information presque aussi vite qu’ils l’ont lue. Ça ne reste pas.
Et bizarrement les vieux Animeland, même s’ils étaient faits pour traiter l’information à un moment donné, continuent de faire référence. Il y a toujours des trucs intéressants à prendre dedans, dans le jus de l’époque. Il y a tout ce contexte qui manque souvent sur internet. Prenons Facebook par exemple : parfois il y a des choses qui sont partagés sans que les gens se rendent compte que ça date de plusieurs années… Hors-contexte, internet n’est pas bon. En plus l’information n’est pas recoupée ou validée ce qui pose un souci de légitimité et de qualité. »
Ce n’est pas seulement le public qui a changé, l’offre également, aujourd’hui massive. Une évolution est donc nécessaire face à cette avalanche de titres. « Il y a 10 ans j’aurais dit que l’exhaustivité était nécessaire » dit Yvan, avant de poursuivre : « mais c’était il y a 10 ans. Maintenant il y a plus de 150 volumes qui sortent par mois. Avec les moyens d’informations actuels cette exhaustivité n’est plus nécessaire.
Avant il était important d’en parler mais pas seulement pour le public, aussi pour soutenir les éditeurs qui sortaient ces titres là. Ne pas en parler c’était un camouflet pour ces éditeurs, même les plus grands : « pourquoi vous ne parlez pas de nous ? Vous ne nous aimez pas ? » Mais ce n’était même pas le cas, c’était tout simplement parce qu’on n’avait pas reçu l’ouvrage, dont on ne peut pas l’inventer non plus ! Le nombre de fois où j’ai dû me battre avec des éditeurs là-dessus, je me retrouvais parfois à acheter ou à emprunter le livre à des personnes qui bossaient dans ces boîtes là.
Mais en parler, même sur une ligne, c’était important car l’éditeur existait dans ce marché représenté par Animeland. Mais au bout d’un moment on se retrouvait à faire des listes de ce qui sortait et ça en devenait ridicule. Je ne sais pas ce qu’il en est maintenant mais de toute façon les gens se servent sur internet ou vont spontanément – et c’est tant mieux – chez leur libraire pour voir ce qui sort.
Donc ce que l’on peut faire c’est de parler de ce qui nous a touché personnellement et expliquer, en tant que lecteur chevronné, pourquoi ça nous a plu. Par exemple ces derniers temps j’ai été agréablement surpris par la qualité des titres proposés par Ki-oon ou continuellement et positivement surpris par les œuvres sortis par mon ami Greg chez Kurokawa. Grégoire suit une ligne éditoriale bien précise, sait où il va et ne s’éparpille pas dans de multiples directions. Sachant, et j’insiste bien là-dessus, que mes amis sont toujours jugés plus durement par moi que ne le seraient quelqu’un que je ne connais pas. Je ne tiens pas à faire croire que je suis plus indulgent par ce que je connais une personne, bien au contraire.»
« Ne pas le faire ! Fuyez pauvres fous ! » Répond-t-il dans un rire. Il poursuit : « plus sérieusement, c’est un chemin semé d’embûches d’autant qu’il n’y a pas de débouché. J’ai beau bien connaître mon sujet, je n’ai pas de boulot. Je crève la dalle, même si ça ne se voit pas. Ce n’est pas un métier. C’était nécessaire il y a 25 ans parce qu’il fallait se lancer, ça c’est fait par hasard. Certains avaient des ambitions professionnelles mais ce n’était pas mon cas, c’est juste que je me suis retrouvé au chômage milieu des années 90 avec, entre les mains, un fanzine qui se tirait à 10 000 exemplaires à son 21e numéro et il aurait été idiot de croire qu’on ne pouvait pas sortir un magazine, donc je l’ai fait en 1996 même si beaucoup n’y croyaient pas.
Je ne dis pas que ces situations n’existent plus mais elles sont différentes. Se lancer exactement sur les mêmes supports avec la même logique serait une erreur. Par contre je pense qu’il y a énormément de choses à faire avec le multimédia, le numérique et les tablettes. Mais c’est quelque chose à développer qui est compliqué parce qu’en France on est… en retard. Par rapport aux lois, par rapport à l’édition. Je pense que la France finira par rattraper son retard par rapport au Japon, à la Corée ou aux Etats-Unis très rapidement. C’est sur ces terrains qu’il faut aller.
Ces nouvelles technologies, qui ne sont plus si nouvelles que ça, sont le champ d’étude vers lequel il faut s’orienter. Il vaut mieux faire des études pour comprendre ces outils qui sont désormais les nôtres pour mieux les exploiter. Les plus jeunes sont nés dedans, disposent des voies d’études possibles. La passion ne mène pas à tout, car avant d’être passionné il faut surtout être capable de communiquer sa passion. Et ça ce n’est pas donné à tout le monde. »
Des voies nouvelles et le partage donc en conclusion de ces deux passionnants entretiens, qui s’achèvent par deux sympathiques dédicaces des auteurs :
Vous pouvez vous procurer Big Bang Anim’ en libraire ou sur le site des éditions Omake Books.
Remerciements à Yvan West Laurence et Gersende Bollut pour leur temps et leurs réponses détaillées. Remerciements aussi à Paris Manga pour la mise en place de l’interview.
J’ai acheté et lu ce livre (suite à une super promo sur le site de l’éditeur, merci !).
J’étais très enthousiaste car j’ai vécu cette époque. Je me souviens encore quand j’ai eu en main mon premier exemplaire de Animeland : c’était au lycée et je le trouvais incroyable, j’ai recopié illico le bulletin d’abonnement (ne trouvant pas ce « magasine » en librairie) ! Ce dernier me permettait d’assouvir ma soif de découverte du monde de l’animation japonaise et dans une moindre mesure (à l’époque) de la découverte des manga.
Mais… cet ouvrage est beaucoup trop concentré sur la biographie de Yvan West Laurence (je ne suis pas fan du tout des biographies, toutes celles que j’ai lu m’ont déçues sur les personnalités que j’ai découverte en dehos de leurs images médiatiques).
De plus, le livre insiste énormément sur les clashs au seins de la rédaction, c’est lourd à lire, voire dérangeant.
Et pour finir, je n’aime pas trop le style d’écriture : on dirait un résumé d’un film fait par un narrateur.
Mais bon, dans l’ensemble, je suis content d’avoir découvert les coulisse de ce formidable magasine (à l’époque, aujourd’hui il n’est plus aussi intéressant).
Bonour Mac Givre,
Paul OZOUF, redac chef et intervieweur ici. Merci de nous avoir lu et du commentaire. Disons que ce livre est un point de vue personnel, une biographique témoignage d’une époque, sur le magazine et sur Monsieur West Laurence, donc on retrouve autant des choses persos et internes d’animeland que des moments clés d’une époque. C’est une pierre à l’édifice sur un mur beaucoup plus vaste.
Mais c’est vrai par contre que l’on manque de bouquin qui se centre sur cette époque au final (autrement que par le prisme réducteur du club dorothée). Ca doit exister, mais j’avoue que j’en connais pas des masses. Si vous en dénichez faites-nous signe !