[Interview] Radiant, une étoile française dans la constellation manga

Radiant

A l’occasion de la sortie du tome 2 de Radiant ce mois-ci, Journal du Japon vous propose de revenir sur cette série de Tony Valente avec l’auteur lui-même. Nous avons eu l’occasion de rencontre ce dernier à Japan Expo l’année dernière pour une longue discussion.

Dans cet entrevue vous allez découvrir un grand de lecteur de manga qui s’est décidé il y a peu à se jeter à l’eau pour créer sa propre sériée, très inspirée par des grands noms du manga : Dragon Ball, Ranma 1/2 mais aussi One Piece et les mangakas Takeshi Obata et Yusuke Murata. Du scénario aux personnages en passant par l’humour, savourez cet entretien réalisé sous le signe de la bonne humeur et de l’amour de la BD, du Japon et d’ailleurs !

Tony Valente et le manga, un projet de longue date

Journal du Japon : Bonjour Tony Valente… Que ce soit la BD ou le manga, qu’est-ce qui t’a décidé à devenir auteur/dessinateur ? Quel a été le déclic ?
Tony Valente : Le déclic… (Réfléchit) Je pense que je voulais le faire depuis longtemps – depuis que j’étais tout petit – et j’ai toujours travaillé dans ce sens là, avec cet objectif, ce qui m’a permis d’avancer là où d’autres se dispersent, hésitent, ont des parents qui sont pas vraiment pour, etc. 

Tony Valente -- Photo Danielle Gueugnot

Moi ce n’était pas mon cas : je dessinais tout le temps, du matin au soir et mes parents voyaient bien que c’était ça mon avenir, que je ne me voyais pas faire autre chose. Donc j’ai pu dessiner à loisir, en faire autant que je voulais et ça m’a permis d’accumuler des années de pratique. Ça donne une vraie expérience, même si je n’étais pas encore pro. Entre mes 3 ans et mes 18 ans, l’année ou j’ai signé mon premier contrat, ça fait pas mal d’années gagnées du coup ! (Rires)

Mais pour en revenir au déclic, ce qui m’a vraiment fait gagner du temps, ça a été la rencontre avec Didier Tarquin, l’auteur de Lanfeust. Cette œuvre fait partie des piliers de mon travail et m’a beaucoup influencé. Il se trouve que j’ai eu la chance de rencontrer l’auteur, il m’a accueilli dans son atelier vraiment très gentiment. A deux reprises j’ai pu aller le voir avec mes dessins et il a passé la journée avec moi à regarder ces derniers, tout en soulevant plein de choses intéressantes.
Il ne me disait pas comment faire mais il m’a expliqué comment lui s’y prenait, ce qui m’a permis de m’interroger énormément sur mon propre travail. Ça m’a permis de gagner beaucoup de temps. A partir de ce moment là, j’ai pu obtenir rapidement un niveau éditable. Pas forcément un niveau excellent mais suffisant pour que les éditeurs s’y intéressent. Et c’est là que j’ai signé.

Dragon Ball

Quelle a été ta première rencontre avec le manga ?
Alors ça a commencé par l’animation japonaise plus que par le manga, avec la série Dragon Ball Z. Ranma ½ j’étais un grand fan aussi, un peu plus tard. Ca m’a donné envie d’en découvrir davantage. Je suis ensuite passé à Dragon Ball, via les mangas cette fois-ci. Je m’y suis intéressé mais un peu seulement, la passion est venue plus tard, car j’ai découvert la BD franco-belge qui m’a vraiment passionné, au travers de Lanfeust justement. J’ai découvert la BD française et c’est elle qui m’a inspiré au départ dans ma façon de dessiner. Tout ça avant de revenir aux sources japonaises et de me replonger dedans !

En préparant cette interview, nous avons lu la préface du tome 1 : « Je veux faire un mangaaaa ! J’ai passé des années à crier ça sur tous les toits ». On comprend donc que ça ne s’est pas fait en un jour et on se demande : comment le projet s’est construit ?
En fait j’ai débuté en faisant de la bande dessinée car nous sommes en France et que cela me semblait plus logique et que j’aime ça tout simplement. Mais ça faisait quelques années que j’avais le format manga en tête. J’ai lancé une histoire qui s’appelle Hana Attori, très influencée par le manga, et j’ai éprouvé pas mal de frustration sur le format BD. J’ai donc continué Hana Attori, car j’aimais vraiment cette histoire mais je savais que je voulais m’essayer au format manga, c’est devenu vraiment concret.
Ma façon de construire une histoire vient beaucoup de ce que je lis et justement je lis essentiellement du manga, donc c’est naturel pour moi de me tourner vers ce style. Pendant plusieurs années j’ai hésité, j’ai fait un projet BD puis un autre jusqu’au moment où je me suis dis « non allez, tu te lances ». Et c’était parti !

Personnages : discussion autour des influences nippones

On voit un mélange d’influences nippones dans ton style, à la fois modernes et anciennes : on y trouve du Yuko Osada par exemple…
Oui effectivement, je me souviens de l’époque où j’ai découvert Toto et ça m’a bien marqué… J’ai lu Run Day Burst il y a pas longtemps et j’ai bien aimé également, je me sens assez proche de ce type de graphisme. Mon dessinateur favori reste Yusuke Morata, le dessinateur de Eye Shield 21, qui reste vraiment MA référence pour le graphisme, pour la couleur, pour tout !

One Punch Man

Sa dernière série, One Punch Man, est assez extraordinaire…
Ça prend du classique et ça fout tout à l’envers ! (Rires)
C’est fantastique ce qu’il fait, il a quelque chose que j’envie énormément…

En fait je suis un grand fan de Toriyama, de Docteur Slump aux débuts de Dragon Ball. Il y a un charme particulier, un peu indéfinissable et qu’on ne retrouve pas partout. Obata a un talent fou mais on ne retrouve pas ce coté confortable et presque charnel qui se développe à la lecture, on ne développe pas le même attachement. Après je reste en admiration devant Obata, ce n’est pas du tout pour dire du mal de son travail. C’est juste une autre école, de laquelle je me rapproche moins.
Et donc, Yusuke Morata est capable de faire ces deux types de dessin : à la fois quelque chose qui a du charme, à travers des personnages avec des expressions qui semblent parfois inspirées de Dragon Ball, mais aussi de faire dans le dessin technique.
Et là, dans la technique – souffle admiratif- il est au moins aussi bon qu’Obata. Et il fait la couleur comme un génie… Visuellement il me fascine, vraiment !

Sur la naissance du personnage principal, Seth, un personnage instinctif et limite bourrin… Est-ce que c’est le graphisme qui vient d’abord et qui déteint sur la personnalité ou c’est plutôt l’inverse ?
Ça va dans les deux sens en fait. Quand je fais un personnage et que je cherche son design, je lui cherche un caractère en même temps. Je n’arrive pas à fabriquer un personnage dépourvu de caractère, il y a au moins une orientation. Pour ce qui est de Seth il était orienté bourrin (rires), par l’expression qu’il avait dans les croquis, par les attitudes que je lui faisais prendre.
Après on revient à l’influence de ce que je lis, et ce que je préfère par-dessus tout c’est One Piece et Dragon Ball. Il est un peu dans cet esprit là même s’il reste différent de Luffy et Songoku. Il prend mal le regard des autres par exemple, alors que ces deux derniers sont très légers sur ça, ils en font fi. Enfin il y a aussi un peu de moi forcément, des facettes de ma personnalité comme le coté bourrin ! (Rires)

 

Croquis préparatoire de Seth
Croquis préparatoire de Seth

Et au niveau de l’inspiration pour les autres personnages, des références ? Si on prend par exemple Alma, cette femme qui est le maître de Seth…
En fait, dans les premiers dessins que j’ai apportés à Ankama, je me suis rapidement aperçu qu’elle ressemblait à un personnage de Bleach qui n’a elle aussi qu’un seul bras : Kûkaku. Du coup je l’ai changée et je l’ai retravaillée mais ce sont des choses qui arrivent inconsciemment.
Par exemple dans Hana Attori, il y a un personnage que j’avais créé mais qui ne me plaisait pas. Je l’ai donc modifié, encore et encore, et au final je suis arrivé à un personnage qui ressemble à Œil de Faucon de One Piece, presque trait pour trait… J’étais bien emmerdé ! (Rires)

 

Tes lectures t’influencent donc beaucoup, quels sont les mangas que tu lis en ce moment ?
One Piece bien sûr, mais aussi Blue Exorcist

C’est vrai que l’on retrouve aussi du Blue Exorcist dans Radiant, dans l’encrage ou même pour ce héros « j’ai des cornes et je ne le vis pas bien »
Oui je m’en suis aperçu quand j’ai commencé à le lire mais j’avais déjà commencé Radiant depuis un certain temps avant l’arrivée en France de Blue Exorcist. Si j’avais lu ça plus tôt j’aurais sans doute retravaillé mon héros mais le hasard a fait que les deux sont arrivés en même temps. Mais bon je ne me plains pas, j’adore Blue Exorcist et y être comparé, franchement, y’a pire ! (Rires)

Radiant : les ingrédients d’un bon shônen

Hana Attori

Si on se penche maintenant sur le scénario de Radiant, on a pu lire dans une précédente interview que tout part d’une idée sur le thème de l’exclusion. Comment tu es passé de cette idée au produit final ?
Comme je le disais tout à l’heure j’avais envie de faire un manga depuis longtemps, donc c’est d’abord devenu un projet. Quand je faisais Hana Attori, j’avais abordé cette exclusion en histoire secondaire, qui a ainsi pu mûrir et faire son chemin mais presque malgré moi, sans que je m’en rende compte. Ce n’est que durant les interviews récentes que je me suis aperçu de ça, parce que j’ai du formuler la genèse de Radiant.
Quand j’ai réalisé ce titre, j’avais déjà créé un héros 5-6 ans auparavant, en parallèle d’autres projets. Seth était au milieu de plein d’autres personnages comme j’en ai des centaines de coté. Il a pas mal évolué et ça s’est imbriqué avec cette histoire d’exclusion : au départ il avait des cornes, puis il cachait ses cornes, je me suis demandé pourquoi il pourrait les cacher, sans doute pour ne pas être exclu parce que les gens le prendraient pour un démon, etc.
C’est devenu une histoire avec l’exclusion comme thème de fond et un héros qui cherche à montrer qu’il n’est pas un monstre. C’est son moteur, et s’il part à la recherche du Radiant ce n’est pas pour le sport mais pour changer le regard des gens. Je me suis rendu compte que c’est cette idée qui me tenait à cœur quand je faisais Hanna Hattori.

Nous sommes dans un pitch de départ avec des bases classiques de shônen… Comment tu vois la suite de l’histoire, comme une alternance de phases d’entrainement et de combat à la Naruto ou totalement autre chose avec une aventure moins linéaire comme un Fullmetal Alchemist ?
Peut-être un peu des deux en fait. Je n’aurais pas le loisir de m’étaler sur de l’entrainement car on est pour le moment parti sur trois tomes avec Ankama, donc si je prends un tome pour faire l’entrainement, autant arrêter tout de suite !
Mais l’apprentissage m’intéresse aussi, car il met en valeur les qualités et défauts du personnage qui est en train de se construire. C’est pour ça qu’il y a une petite phase d’entrainement au début du tome 2, même si je ne m’attarde pas trop dessus.

Il y a aussi pas mal d’humour dans ce premier tome, comment tu doses ça ?
A l’instinct principalement, mais je me restreins pas mal. J’enlève la moitié des conneries que je veux mettre sinon l’histoire n’avancerait pas ! (Rires)
En fait quand j’aborde une scène, je dois avoir 10 manières différentes de la faire de manière humoristique mais j’essaye de calmer un peu parce que sinon je n’en finirais pas. Si j’avais envie de raconter une autre histoire, moins compliquée, ce serait pas mal que je me tourne vers des récits façon Docteur Slump ou Keroro… Sur du format court sans forcément un gros fond. Je pense que je pourrais m’amuser sur ce genre de récit car j’ai un carnet remplis de conneries comme ça. Je le remplis régulièrement et de temps en temps je viens piocher une scène dedans pour mon histoire.

Radiant tome 2

Tu es parti sur 3 tomes mais les shônens sont souvent faits pour durer non ?
Le mien ne fait pas exception, car je construis mon histoire comme j’aime les lire, et ceux que je lis ont souvent 40-50 tomes au compteur. Alors, bien sûr, je pense que je n’irais jamais jusque là – je n’en suis probablement pas capable – mais m’approcher de la dizaine ça me plairait beaucoup. Trois tomes c’est le deal moral qu’on a établi avec Ankama, pour voir si je tiens le rythme, pour voir si Ankama est content des chiffres et que le public est là.

Avec une histoire qui fonctionne un peu comme City Hall, en saison ?
Oui, à la différence qu’il m’est impossible de finir l’histoire en 3 tomes. Je me dois de le dire à ceux qui vont lire l’histoire : il ne va pas trouver le Radiant au tome 3. Ça marquerait un point final au récit, il n’y aurait pas de possibilité de continuer. On pourrait plutôt imaginer qu’au tome 3 il découvre quelque chose d’important qui constituerait un tournant dans sa quête… Et ça amènerait à une fin ouverte ou à l’amorce d’une saison 2.

Le travail et les premiers retours

Quel est le rythme de production de Radiant, quelle est ta semaine type ?
C’est assez irrégulier sur une semaine. Sur un mois on retrouve une régularité, car je fais un chapitre à chaque fois, soit 20 pages. Je commence par prendre quelques jours pour le scénario puis je fais le crayonné, et enfin tout l’encrage. Mais je ne travaille dessus que 3 semaines par mois car la quatrième semaine je travaille aussi sur S.P.E.E.D. Angels avec Didier Tarquin, pour lequel je suis en train de faire le volume 3.

Des assistants ?
Il y a déjà ma compagne qui m’aide pas mal. Elle fait les taches techniques comme scanner, taper les textes que j’ai écris à la main… Elle remplit les zones de noir aussi. J’aimerais bien, si l’occasion m’en était donnée, avoir des assistants.

Nous sommes à un chapitre par mois, tu t’imagines tenir un rythme de mangaka ?
Un chapitre par semaine surement pas ! (Rires)
Mais si je devais faire comme dans les magazines mensuels de prépublication, à 30-40 pages par mois, oui ce serait jouable. Je l’ai déjà fait à la fin du tome 1 de Radiant mais j’étais tout seul et j’ai fait quelques nuits blanches. Donc avec des assistants ça aurait bien marché je pense.
A la semaine ce serait impossible, c’est le temps que je mets pour écrire mon histoire…

Les auteurs de titres hebdomadaires sont accompagnés de très nombreux assistants et suivent un rythme très tendu…
Oui, à 3 h de sommeil par nuit ça ne m’intéresse pas beaucoup. J’ai une fille et je n’ai pas envie qu’elle me demande qui je suis dans quelques années ! (Rires)

Seth par Tony Valente - Photo Danielle Gueugnot

Et pour finir sur ta façon de travailler, quels outils utilises-tu ?
Le papier, la plume japonaise et l’encre… à la mangaka. Ça participe au graphisme et à son charme, c’est ce qui donne ce trait plus japonais.

 

C’est ta première Japan Expo en tant que mangaka, quels retours as-tu sur ce premier tome de Radiant ?
Pour le moment, excellent ! Surtout que j’avais décidé de faire un tome 1 très classique dans sa trame, c’était voulu même si cela évoluera un peu différemment par la suite, avec plus d’originalité. Mais je pensais que ce coté très classique allait décevoir le public.
On peut se poser la question : « pourquoi faire du manga si c’est pour faire exactement pareil que les japonais ? » Seulement, en ce qui me concerne, je fais du manga justement parce que j’aime la façon de faire des japonais et je ne prétends pas faire mieux en faisant autrement. J’essaie juste de m’inscrire dans un paysage du shônen en travaillant pour arriver à la même qualité que les titres qui existent déjà.
Du coup j’avais vraiment peur que la presse et surtout les lecteurs trouvent ça redondant ou manquant d’originalité, mais ce n’est pas le cas. Après certains s’offusquent du sens de lecture japonais. Je comprends mais pour moi ça reste de l’ordre du détail et ça n’était pas une remarque de lecteur de toute façon.

Tony Valente en dédicace sur Japan Expo - Photo Danielle Gueugnot

Tu es chez Ankama donc on peut se poser la question : pourquoi pas une version anime, si ça fonctionne ?
(Rires) On n’y est pas encore. Mais oui, j’adorerais, surtout qu’Ankama fait ça plutôt bien. Après c’est toujours compliqué et c’est toujours plus facile de s’orienter vers la création en France, car ça devient un produit pour les enfants. Mais les thèmes que j’aborde et les personnages ne se plieraient pas du tout dans un formatage pour les plus jeunes. Ça perdrait tout son sens.

 

Quand je faisais Hana Attori il était question d’un dessin animé et je me voyais très bien rajeunir les personnages et leur tempérament entier coïncidait bien : pas trop de facette cachée ou de troubles intérieurs. C’était facile de faire une adaptation pour un jeune public. Mais Seth, même s’il n’est pas complètement torturé, possède des failles, se rend compte du regard qu’on lui porte et ne le vit pas très bien. Et malheureusement, si on enlève ça, on enlève Seth. Donc si faire un dessin animé c’est aseptiser mon personnage et lui enlever ce qu’il est, je dis non.

Avec Radiant, tu t’es donc ouvert une porte vers le manga, est-ce que tu as envie de rester dans cet univers, de revenir plus tard à la BD, de faire un mix ?
Pour le moment j’ai jamais été aussi à l’aise que sur Radiant donc j’ai l’impression que le format me va. Après c’est beaucoup plus difficile, pour tenir le rythme notamment. C’est aussi moins payé car on est sur de petites pages noir et blanc et qu’il faut en faire beaucoup pour obtenir un tome. Donc il faut plus d’énergie.
Si ça devenait trop difficile je pense que je continuerai à faire des projets BD, pas seulement pour l’argent mais aussi parce que j’ai plein de projets, plein d’idées et que tous ne correspondent pas forcément au format manga.
J’aimerais beaucoup m’y consacrer entièrement pendant quelques années pour aller jusqu’au bout du truc mais ça dépend de tellement de choses que je ne peux que croiser les doigts.

On les croise pour toi aussi alors. Merci et bonne route Tony Valente !

Seth & Tony Valente - Photo Danielle Gueugnot

Vous pouvez suivre Tony Valente sur son blog, ou suivre l’actualité de Radiant sur Facebook.

 

Remerciements à Tony Valente pour son temps, sa simplicité et sa bonne humeur. Merci également à Marie et Nazir pour la mise en place de cette interview.

Paul OZOUF

Rédacteur en chef de Journal du Japon depuis fin 2012 et fondateur de Paoru.fr, je m'intéresse au Japon depuis toujours et en plus de deux décennies je suis très loin d'en avoir fait le tour, bien au contraire. Avec la passion pour ce pays, sa culture mais aussi pour l'exercice journalistique en bandoulière, je continue mon chemin... Qui est aussi une aventure humaine avec la plus chouette des équipes !

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