TCKP : un festival 100 % japonais…
Après la musique, au tour de la mode. Si tout allait plutôt bien dehors, difficile d’en dire autant à l’intérieur … tout d’abord au niveau du contenu. La partie salon, loin d’être immense, n’était pourtant pas remplie.
Alors que les espaces ont été distribués à de nombreuses sociétés et entreprises 100% japonaises il y a plusieurs mois, le festival a connu une série de désistements en mai/juin, avec une annulation de la moitié des intervenants, sans doute inquiétés par l’inconnu tout comme par les prix assez élevés du mètre carré. Le salon du Parc Floral dispose d’un cadre fort sympathique pour le public, mais les exposant doivent y mettre le prix, sur des tarifs proches de ceux de Japan Expo, mais pour une fréquentation et rentabilité nettement moindre.
Toujours est-il que, ce weekend, on pouvait faire le tour du salon en moins d’une heure. Certains exposants valaient le coup d’œil, mais globalement les boutiques de mode, notamment celles du 109, proposaient majoritairement des vêtements à des prix proches de Tokyo : exorbitants donc. Coté restauration on retrouvait les fournisseurs de Japan Expo, mais pour des prix un peu plus élevés également.
Quand Tokyo vient à Paris : un concept mal exploité
L’idée est, sur le papier, des plus intéressante : faire pousser un mini-Tokyo au cœur de Paris, avec une construction du salon par quartier (Shibuya, Harajuku, etc.). Mais les espaces vides ont empêché une vraie incarnation.
Autre manque : une présentation de Tokyo et du mouvement kawaii qui ne soit pas que mercantile, par le biais de quelques conférences présentant les spécificités des fameux quartiers et la ville dans son ensemble, pour permettre aux visiteurs de repartir enrichi culturellement et non pas simplement appauvri de la tirelire. Les deux principales invités mode, « Julie Watai »:http://www.journaldujapon.com/2013/08/interview-decouverte-julie-watai.html et Kimura U, auraient eu des choses intéressantes à exprimer et à partager, et se seraient sûrement révéler d’intéressants orateurs…
Finalement, la seule tentative dans ce sens furent une mini-exposition sans trop d’explication et les défilés de mode, au résultat mitigé et avec une gestion de la foule des plus hasardeuses. Le concours de Lolita du samedi s’est certes déroulé dans une bonne ambiance et a démontré que nos couturières frenchy avaient du talent.
Mais, quelques heures plus tard, le concert Vocaloïd fut un joli capharnaüm : sans barrière, la foule a pris d’assaut l’estrade pour se coller au plus près du projecteur, envahissant au passage la fosse photo dédiée aux journalistes. On assistait donc au concert de loin sans vraiment comprendre ni apprécier ce qu’il se passait, sauf pour les fans les plus avisés.
Les organisateurs nippons, sans doute habitués à une foule japonaise obéissante et disciplinée, ont fait la sourde oreille face à leurs collaborateurs français qui ont tenté de les prévenir.
Autre exemple : la journée du vendredi était un véritable non-sens. Avec un public cible soit en cours, soit en train de sécher pour aller faire la queue au concert de The Gazette, le salon a fait un bide sur sa première journée … Qui était initialement au même prix que samedi et dimanche mais sans aucune tête d’affiche en concert. Espérons qu’ils apprendront de leurs erreurs… Ce n’est que leur première fois après tout.
Si la partie musicale valait le déplacement plusieurs jours de suite, la partie mode s’est avérée très décevante, frustrante même quand on connait le foisonnement nippon dans ce domaine. Il faudra convaincre les exposants frileux de l’édition 2013 et tenir compte des habitudes du public pour rendre une meilleure copie pour la prochaine édition. Le jeu en vaut la chandelle…
Retrouvez notre « compte-rendu de la partie musique ici »:http://www.journaldujapon.com/2013/09/tokyo-crazy-kawai.html !
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