Manga : pour une rentrée réussie, JDJ a fait le tri !
Comme chaque année les étagères de vos libraires vont crouler sous une avalanche de mangas, de fin août à fin septembre : plus de 300 titres vous attendent pour la rentrée ! Parmi cette cohue, Journal du Japon a retroussé les manches pour faire le tri et vous proposer sept tomes 1 qui ont retenu notre attention… Et qui méritent la votre !
Notre premier choix s’est dirigé vers Montage, un manga de Jun Watanabe, aux éditions Kana. Cette première série de l’auteur semble intéressante, principalement grâce à son scénario, basé sur un fait réel : le vol de 300 millions de yens, perpétré dans une banque de Tokyo, le 10 décembre 1968… la plus grande affaire non élucidée de l’histoire criminelle du Japon ! Ce manga policier s’inscrit donc dans un style sombre et sérieux et se classe d’ailleurs dans la collection Big de Kana.
Coté dessin, les couvertures semblent correctes et les premières images dénotent un souci de réalisme dans le trait et dans les décors mais on attendra les premières planches pour statuer réellement… La sortie simultanée des deux premiers tomes nous en dira plus, dès le 20 septembre !
En second nous revenons sur un phénomène de mode, parce qu’en en plus de dévorer les imprudents, ils dévorent aussi tous les supports. De quoi nous parlons ? De zombies bien sûr !
Le manga ne fait pas exception et chaque éditeur met un point d’honneur à acquérir une licence sur nos charmants cadavres ambulants, quitte à parfois faire fi de la qualité, en plus de sacrifier l’originalité sur l’autel de la mode…
Dans ce fatras de séries malodorantes, il arrive cependant d’entrevoir une perle et ce mois-ci elle s’appelle Tokyo Ghoul, de Sui Ishida. Ken Kaneki y est sauvé d’une mort certaine grâce aux entrailles de la goule qui l’a mortellement blessé. Ça fleure bon l’hybride, non ? En plus son éditeur, Glénat, présente son nouveau poulain comme le successeur de Gantz, dans le Young Jump ! Je ne sais pas vous, mais nous, ça nous met l’eau à la bouche !
Dans l’équipe nous avons aussi un inconditionnel d’Ushijima, l’Usurier de l’ombre, qui s’est révélé des plus intrigués face au synopsis de de Tokyo Yamimushi, de Yuuki Honda chez Panini. Un homme, Ryo Kato, endetté jusqu’au cou qui se retrouve à travailler pour la pègre et qui y prend goût ? Sans valoir la palme de l’originalité, c’est exactement le genre de scénario qui nous branche !
Tokyo Yamimushi promet une plongée dans un univers de yakuzas qui flirtent avec l’illégalité avec réalisme, oscillant sans cesse entre finesse et brutalité. Nous voilà curieux de voir à quel point son incursion dans le monde des yakuzas transformera Ryo, et s’il y survivra !
Après tant de noirceur nous voulions aussi proposer un titre plus léger, qui sent bon le Japon folklorique et la bonne humeur. Notre candidat, ou plutôt nos candidates, sont chez Doki-Doki avec Hanayamata de Sô Hamayumira. Ce premier tome présente un duo rafraîchissant constitué d’une jeune japonaise maladivement timide et d’une américaine débarquée sur l’archipel qui va tenter de recruter la première pour l’initier au « Yosakoï »:http://fr.wikipedia.org/wiki/Yosakoi, une danse traditionnelle nippone.
Le résultat est sympathique, mignon comme tout, avec des protagonistes classiques mais bien creusés et un chara-design tout en finesse. Autre point positif : nous avons, pour une fois, droit à un shôjo doté de décors dignes de ce nom, là où beaucoup d’autres titres s’en débarrassent avec des enchaînements de gros plans sur fond blanc. Bref, voici un titre classique, mais qui démarre fort bien !
Pour ceux qui préfèrent l’action et les thrillers, Sakka / Casterman a pensé à vous avec le nouveau titre de son auteur shônen phare, Sakae Esuno, Big Order. On y retrouve un futur post-apocalyptique où le monde est passé à un cheveu de sa destruction et où ont émergé les Orders, des êtres humains capables de transformer leur souhait en pouvoir : régénération, manipulation, maîtrise du temps… Tout semble désormais possible pour ces hommes et femmes d’un nouveau genre qui effraient le reste de l’humanité.
Eiji Hoshimiya est l’un des premiers Orders et il est persuadé d’avoir, il y a 10 années de cela, souhaité la fin du monde… Mais rien n’est moins sûr et tout s’emballe le jour où une nouvelle, Rin Kurenai, débarque dans sa classe avec l’intention de le tuer ! A tester pour tous les amateurs du genre et de l’auteur !
Pour les amateurs de Josei, le nouveau label « Rue de Sèvres »:https://www.facebook.com/ruedesevresBD(chez L’Ecole des loisirs) lance un nouveau manga au titre très « Italien », Giacomo Foscari. L’auteure n’est autre que Mari Yamazaki (Thermae Romae, Pil, Steve Jobs), que « l’on aime suivre »:https://www.google.com/url?q=http://www.journaldujapon.com/2012/03/interview-avec-mari-yamazaki-de-la-rome-antique-au-1.html&sa=U&ei=oTgWUpe9BsyFhQe7v4DAAg&ved=0CAcQFjAA&client=internal-uds-cse&usg=AFQjCNE1oHn9a_7KFy-1BX8nOEAxgbFq1Q de près sur JDJ.
Celle-ci nous fait découvrir l’histoire de Giacomo Foscari, professeur à l’université de Tokyo, témoin de l’évolution de deux pays aux histoires compliquées durant le XXe siècle. C’est en allant au café Palma qu’il va faire la connaissance d’un jeune serveur, Shûsuke Koga. De cette rencontre, Giacomo se mettra à se souvenir de son enfance en Italie, durant l’avant-guerre, où le nazisme montait dangereusement. Parallèlement, nous suivrons notre jeune serveur, Shûsuke, dans son quotidien plutôt mouvementé ! Une histoire prenante signée par une auteure qui raconte si bien l’Europe : on n’hésite plus une seconde !
Et on en termine avec un autre pitch qui nous a accroché : « le lycéen le plus ignoble du globe est en passe de trouver son maître !« . Ce slogan c’est celui de Scumbag Loser, de Mikoto Yamaguto, qui arrive le 12 septembre aux éditions Ki-oon.
Ce seinen en 3 volumes (notre porte-monnaie apprécie !) évoque l’histoire d’un loser, Masahiko, qui cumule les tares de lâche, d’obsédé, d’asocial et qui est l’un des êtres les plus lamentables de son lycée, voir de sa ville et, qui sait, du pays ! Pour tenter de se débarrasser de ce titre peu enviable il va mentir en prétendant avoir une petite copine, alias son amie d’enfance. Mais, pas de chance pour notre loser, la demoiselle arrive le lendemain même pour intégrer l’école et son plan semble à l’eau.
Sauf que son amie d’enfance est censée être morte depuis 5 ans et que celle qui se fait passer pour elle déclare sans rechigner qu’elle est bien la petite amie de Masahiko… Mystérieux, non ?!
Voilà la fin de notre petite sélection, de quoi faire votre choix pour les semaines à venir. Rendez-vous fin septembre pour une nouvelle sélection, sous le signe de l’automne !