Urbangarde, un groupe avant-gardiste
Avant-gardistes, mais aussi avant-dernier concert de ce 14e impact, c’est le groupe Urbangarde qui entre en scène après un ultime vidage de salle.
Nous devinons que la majorité des gens est là pour Nightmare, et que beaucoup ignorent tout du groupe Urbangarde. Mais cette position de première partie leur permettra de découvrir ce groupe hors du commun, composé de Hamasaki Yoko (Yokotan) au chant, Matsunaga Tenma (Temma) au chant également, Zeze Shin (Shinsama) à la guitare, Yachimura Kei (Yashi) au clavier et Kagiyama Kyoichi (Kyouchan) à la batterie, pour ceux qui ne les connaissaient pas déjà, notamment par l’intermédiaire de la chaîne Nolife, ou suite à leur concert au Toulouse Game Show.
La présence d’un fan-club muni de light-sticks rouges/orangés et drapeaux sera tout de même remarquée dans les premiers rangs de la salle.
La veille, lors de la conférence PES (qui sera bientôt disponible), nous leur demandions comment ils pensaient pouvoir toucher un public qui ne parle pas leur langue, et faire passer le message fort de leur chanson. A cela, Temma a répondu que ce message passait par la musique, mais aussi par le visuel.
Le concept de ce groupe est le suivant : parler des soucis de la société, des sujets tabous, qui choquent, et travaillent à rendre positive la notion de différence.
En cela, le visuel aura effectivement compté : des chorégraphies pour chaque chanson, qui donnent une idée de ce qu’elles racontent. Comme pour Yameru Idol, pour laquelle ils passent le doigt horizontalement sur leur poignet.
Mais la plus grosse surprise restera sans doute le moment lors duquel Temma s’adresse en Français au public pour demander « Est-ce que vous aimez le sexe ? », avant de jeter des boîtes de préservatifs aux couleurs du groupe (rouge à pois blancs) sur toutes les têtes, juste avant de jouer Baby Boom.
L’excentricité du chanteur est chaque fois contrasté par la douceur de la chanteuse qui elle, fait des bulles.
Toute la prestation est menée de cette manière, sur le thème du contraste entre les deux protagonistes au centre de la scène : L’image de la jolie poupée calme est en opposition avec celle du blond surexcité. De la même manière que la voix masculine casse la douceur apportée par celle de la chanteuse Yoko. Ce n’est pas sans être en lien avec le côté mignon et entraînant de la musique, contrebalancée par des paroles pouvant être violentes ou choquantes. Tout semble parfaitement pensé autour de leur concept.
En somme, nous pouvons dire que le groupe nous a prouvé que la langue n’était pas une barrière pour leur musique.
De par leur talent, leur façon d’interagir avec le public, le show plus que complet, et toute l’énergie déployée par le chanteur blondinet pour sauter dans tous les sens, Urbangarde a indéniablement su conquérir le cœur des personnes présentes dans la salle ce jour-là. Si bien qu’en questionnant quelques personnes présentes à ce moment, certains avoueront avoir oublié les soucis sonores (son trop fort, une guitare un peu mal réglée, et l’un des deux claviers plus fort que l’autre), pour ne garder que le souvenir d’un bon moment passé, avec un groupe agréable et énergique, proposant des musiques intéressantes et choisies de façon à être entraînantes et plaire au plus grand nombre.
Ces talentueux artistes ne se sont définitivement pas trompés en posant le pied sur la scène du JE Live House, ce dimanche.
Special thanks go to KYOUCHAN !
Tokai no Alice
Skirt Kakumei
Yameru Idol
~ MC ~
Baby boom
Umarete Mitai
Tokimeki ni Shisu
Sailor Fuku wo Nuganai de
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