[Interview] Moonstream ? « C’était une évidence »
Le 9 février dernier, Moonstream, le duo composé de Satsuki (ex-Rentrer en soi) et Tomo Asaha (guitariste echostream), s’est produit en concert pour la 15e édition du festival Paris Manga, porte de Versailles à Paris. À l’occasion de cet évènement, le Journal du Japon a rencontré les deux artistes.
Journal du Japon : Pouvez-vous vous présenter l’un l’autre en citant la qualité artistique que vous préférez chez l’autre ?
Satsuki : Tomo est comme un frère pour moi. C’est un guitariste érotique. (rires)
Tomo : Satsuki a une très bonne présence sur scène, c’est un véritable cadeau. Il a une voix pure et claire, je sais qu’avec lui ça va toujours fonctionner.
Pouvez-vous nous raconter votre rencontre ?
Satsuki : Nous nous sommes rencontrés par hasard. Je cherchais un bon restaurant japonais à New York et j’ai croisé Tomo qui était lui aussi japonais et qui m’en a montré un. Nous avons découvert que nous étions musiciens tous les deux. On a fait un essai et on a vu que ça fonctionnait bien entre nous.
Depuis combien de temps vous intéressez-vous à la musique ?
Satsuki : Je me suis intéressé à la musique au collège. J’ai été inspiré par des groupes de rock-visual kei tels que : L’arc-en-ciel, X-Japan, Radiohead…
Lequel d’entre vous est à l’initiative du projet Moonstream ?
Satsuki & Tomo : Nous avons décidé ensemble de ce projet. On était sur la même longueur d’onde. C’était une évidence.
Vous êtes tous les deux actifs sur des projets solo ou groupe. Comment faites-vous pour concilier vos emplois du temps ?
Satsuki & Tomo : C’est difficile mais nous utilisons beaucoup Skype.
Le nom « Moonstream » est un anagramme de vos deux noms mais peut aussi se traduire par le ruisseau, la rivière ou le courant de la lune. La symbolique de la lune vous inspire-t-elle beaucoup ?
Satsuki : La lune est l’astre qui éclaire la nuit et à son image, je voudrais que ma musique éclaire les gens qui l’écoutent. Et comme Tomo est un lapin, tous les deux, nous nous complétons.
Comment imaginez-vous le premier album studio de Moonstream ?
Satsuki & Tomo : Nous sommes en cours de préparation de l’album. On ne sait pas encore à quoi il ressemblera, mais ce sera quelque chose de magnifique.
Quel est votre processus de composition ?
Satsuki & Tomo : Nous voulons faire quelque chose de vraiment unique, qui fait appel à plusieurs genres. C’est comme de la chimie on prend différents éléments et on voit ce qu’il en ressort une fois mélangés. C’est important pour nous de ne pas se limiter dans la composition.
Satsuki, vous avez déclaré avoir de l’affection pour les USA. Envisageriez-vous de vous y installer de façon permanente ?
Satsuki : En ce moment, je préfère Paris. (rires) J’aime bien les États-Unis mais pas encore au point de m’y installer. J’ai encore envie de voyager.
Tomo, vous poursuivez actuellement votre carrière aux USA. A-t-il été difficile pour vous de vous imposer dans ce pays ?
Tomo : Les débuts ont été difficiles car je suis parti sans savoir ce que j’allais faire. Quand on reste toujours au même endroit, on se dit que les choses sont biens et on passe à côté d’autres choses intéressantes. C’est important de découvrir constamment. C’est pour ça que je suis parti : je voulais tenter de nouvelles expériences.
Beaucoup de vos concerts se sont faits lors de festivals. Est-ce pour vous un moyen de sonder votre public ? Ou juste un hasard ?
Tomo : Nous avons beaucoup d’opportunités de jouer par les conventions et nous répondons présents à chaque fois que l’occasion se présente.
Envisagez-vous une tournée mondiale dans un futur proche pour Moonstream ?
Satsuki & Tomo : Ce serait difficile mais on aimerait bien. (rires)
Pensez-vous que le visual kei, malgré les quelques groupes encore populaires, est en déclin ? Satsuki : C’est difficile à dire car, même si le mouvement paraît en déclin, beaucoup d’artistes font de leurs mieux pour continuer de le porter et je pense que tant qu’il y aura des artistes pour le faire, il n’y aura pas vraiment de déclin.
Remerciements à Moonstream pour leur temps et leur réponse ainsi qu’aux équipes de Unbounded et de Paris Manga pour la mise en place de cette interview.
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