Mangas : filles d’aujourd’hui et femmes de caractère
Dans le paysage des très nombreuses sorties actuelles, on retrouve souvent le même type d’héroïne d’un manga à l’autre, quels que soient le genre ou les thèmes abordés par l’histoire, et il n’est pas toujours évident de dénicher LA perle rare qui bouscule un peu les codes établis. Pourtant, il existe beaucoup de séries qui vous feront vivre les aventures palpitantes de filles résolument modernes et de femmes hautes en couleurs : nous sommes allés à leur recherche, en espérant vous donner des idées pour de futures lectures !
La représentation des femmes dans les mangas : trop de clichés ?
Quand on parle de la représentation féminine dans les mangas, deux stéréotypes nous viennent immédiatement à l’esprit.
Si on se penche sur les étals des librairies spécialisées, on trouvera dans un premier temps un nombre impressionnant de titres ayant pour héroïne une jeune fille terriblement naïve.
Dans ces shôjôs destinés aux jeunes lectrices, ce qui saute aux yeux sont tout d’abord les codes graphiques propres au genre : le personnage féminin principal est souvent dessiné en larmes ou avec des joues toutes rouges pour marquer sa détresse ou sa gêne. La fragilité et la naïveté de l’héroïne se manifestent également dans les situations où elle est mise en scène ; mais là où ce ressort scénaristique pourrait permettre de mettre en avant les efforts d’une personne timide ou inexpérimentée, on a bien souvent affaire à une niaiserie désarmante, comme si l’héroïne naïve devait forcément être un peu cruche. Et ce type de narration se retrouve dans un grand nombre de shôjôs actuellement traduits en français…
En parlant de stéréotypes, s’il en est un qui persiste tout autant, c’est bien celui des attributs généreux de ces demoiselles, avec une sacrée fixette sur les seins des héroïnes. En faisant abstraction du cas des titres hentai, où l’émoustillement des lecteurs masculins est prévu au cahier des charges, on ne peut pas contester que ce phénomène touche largement le panel des mangas grand public qui sortent en France.
Dans beaucoup de shônens ou de seinens, les personnages féminins, surtout quand il s’agit de faire-valoir au héros (ou sidekicks), ont parfois une poitrine si opulente qu’elle en défie les lois anatomiques, tout en s’avérant en parallèle curieusement très dénudée. Même si les auteurs pourraient s’en défendre en parlant « d’atout charme » ajouté à leur histoire, on notera sans être dupe qu’il s’agit bien entendu de charmer ces messieurs (ci-contre, la pauvre Kotori dans Brynhildr in the darkness), et que ce fan-service ecchi a rarement un pendant masculin dans ces mêmes titres.
Cela dit, on peut aussi être agréablement surpris quand un auteur détourne ce cliché en jouant à fond la carte du fan-service sur certains personnages féminins, qui sont loin d’avoir cette seule corde à leur arc (ci-contre Faranghîs dans l’excellent The Heroic Legend of Arslân, une prêtresse au caractère bien trempé et qui n’attend pas un hypothétique prince charmant pour envoyer ses ennemis au tapis !).
On aimerait lire ce genre de détournements plus souvent car il permet de casser un peu les codes établis et les attentes du lecteur (on attend rarement, malheureusement, d’un personnage féminin à forte poitrine qu’elle soit aussi intelligente…).
En plus de ces clichés sur les héroïnes de mangas, par leur personnalité ou leur plastique, on retrouve aussi certains poncifs dans les situations où elles sont mises en scène. Il semble difficile de s’affranchir des archétypes de l’héroïne qui, au choix, se fait avoir par un beau garçon mal intentionné, passe son temps à préparer des bentôs pour l’élu de son cœur, ne parvient à rien par elle-même et pleure tout le temps pour un rien, est juste là pour jouer le rôle de la demoiselle en détresse, etc. – bref, toutes sortes de situations déjà lues et relues, avec des fictions qui reflètent un peu trop vivement la place à laquelle on voudrait cantonner les femmes dans la société… et cette inégalité est peut-être encore plus ancrée au Japon qu’en France.
Toutefois, on peut aussi avoir envie de lire des mangas qui ne tombent pas dans ces stéréotypes, et en fouillant un peu, on parvient à dénicher d’excellentes séries où les héroïnes n’ont rien à envier à leurs homologues masculins, avec des filles d’aujourd’hui ou des femmes de caractère, prêtes à s’affirmer et à nous prouver qu’elles aussi peuvent être terriblement attachantes et inspirantes !
Lovely Love Lie : petits mensonges, amours, et J-pop
Lycéenne passionnée de musique, Riko joue et chante avec ses deux amis d’enfance guitaristes et guette avec impatience chaque nouvel album de son groupe favori, Crude Play. En parallèle, à 25 ans, Aki, le brillant compositeur de ce même groupe, dissimule son visage et son identité à ses fans. Quand, en cherchant à se sortir de la tête la fille qu’il aime, il va croiser dans la rue la mignonne et franche Riko, leur histoire d’amour va débuter sur un mensonge si gros qu’il ne pourra que bien vite s’effondrer… Qu’en restera-t-il ensuite ?
Avec un tel incipit, on pourrait craindre que Lovely Love Lie ne soit qu’un shôjô comme les autres, voué à ressortir tous les clichés du genre, avec un beau gosse riche, intelligent, et un peu bad boy, qui va rouler dans la farine une jeune fille naïve, forcément prête à tout pour vivre une histoire d’amour et percer dans la musique.
Mais Kotomi AOKI prend le contre-pied de toutes nos prédictions et nous séduit grâce à son héroïne courageuse, honnête, dévouée, réfléchie et finalement bien assez talentueuse pour imposer ses choix en amour, tout comme son style musical. On s’identifie vraiment à ce personnage aussi touchant qu’inspirant, qui ne renie jamais ses origines, ses principes ou ses amis malgré les difficultés qui l’attendent dans un monde du showbiz vraiment sans pitié !
Le scénario, passionnant grâce à des rebondissements originaux, la galerie de personnages secondaires bien campés, le héros, terriblement plus attachant que ne le laissaient supposer les apparences, les dessins très expressifs et émouvants, contribuent tous au plaisir de lecture, surtout que le suspense est bien présent à la fin de chaque tome… A ce propos, on ne manquera pas de se jeter sur le seizième volume tout juste sorti cette semaine chez Soleil !
« La musique que tu fredonnais l’autre jour… comment s’appelle-t-elle ? »
Au final, à travers son mix réussi de musique, amour, et poursuite de ses rêves, Lovely Love Lie c’est un peu un Nana sans autant de dramas, porté par une héroïne plutôt forte et déterminée malgré son jeune âge.
Après ce shôjô plus mature que la moyenne, partons maintenant faire un petit tour du côté des joseis (le thème d’un précédent article d’ailleurs, l’avez-vous lu ?) avec une romance atypique et réaliste, portée par une héroïne aux préoccupations bien éloignées de celles vendues par les magazines féminins…
39 ans, bibliothécaire, et célibataire
Discrètement sorti chez Panini en 2013 et toujours en cours de parution en France, tandis que la série vient de s’achever au Japon avec son huitième opus, Ane no Kekkon (comprenez : « le mariage de ma sœur ») nous dépeint le quotidien de Yori, une jolie jeune femme qui approche des quarante ans. Elle doit assumer des choix qui ne sont pas facilement acceptés par les gens, comme d’avoir décidé de revenir dans sa ville natale, et de rester célibataire pour ne plus souffrir de nouvelles désillusions en amour.
Le titre du premier chapitre annonce d’ailleurs la couleur : « Lorsqu’une femme cesse d’être une femme »… est-ce à dire que sans un mari, une femme va contre sa nature ?
Face au poids des convenances et sous le regard critique de ses collègues, notre héroïne semble pourtant épanouie. Mais ses belles résolutions vont être ébranlées par l’arrivée dans sa vie d’un homme beau mais marié, séduisant mais goujat, et un peu manipulateur sur les bords. On se demande alors comment Yori va affronter la situation, et si elle saura rester si indépendante que ça ?
« A mon âge, plus grand chose ne risque de m’arriver… Ou du moins, c’est ce que je croyais. »
Keiko NISHI bouscule les codes avec une histoire qui sonne de manière réaliste et actuelle, avec une femme d’aujourd’hui qui se démène contre le carcan que la société voudrait lui imposer et une relation amoureuse ou purement sexuelle (en tout cas, hors-norme) qui lui permet de découvrir des facettes de son propre caractère qu’elle ne connaissait pas.
Que l’on adhère ou non aux différents rebondissements, on ne peut en tout cas pas être indifférent au parcours d’une héroïne aussi touchante qu’entreprenante, et on a hâte de découvrir où ses choix la mèneront.
Le détective est une femme
Pour changer de registre, nous permettre un écart hors des frontières nippones et mettre un petit peu de côté les histoires d’amour, plongeons-nous dans un excellent polar récemment paru chez Clair de Lune : Lady Detective. Ce manhwa terriblement bien écrit et captivant, nous entraîne dans différentes enquêtes dans l’Angleterre du 19e siècle sous l’égide d’une romancière à succès, la charismatique Miss Elizabeth Newton.
L’héroïne de cette série n’a vraiment rien en commun avec les autres ladies de la bonne société : non seulement elle écrit des fictions, aime lire, ou encore approfondir ses connaissances scientifiques, mais elle adore par-dessus tout mettre sa logique à l’épreuve dans la résolution d’énigmes cryptées et de meurtres inexpliqués. Pétillante, dynamique et brillante, Lizzy nous bluffe par sa curiosité, son courage et ses talents qui ne feraient pas honte à ceux de Sherlock Holmes !
Les jolies planches de Ge-Ha LEE et le scénario intelligent de Hye-Jin JEON nous transportent complétement tout au long de cette courte série terminée en six volumes, assurément à découvrir !
« Vous semblez persuadé que le cœur prend le dessus sur la raison chez les femmes. Sachez que cela est vrai pour « certaines » d’entre nous mais pas « toutes ». »
En parlant de jeune femme en avance sur son temps, on ne peut s’empêcher de faire un parallèle entre le destin de Lizzy et celui de Arte qui, dans un autre pays et une autre époque, doit elle aussi se battre pour parvenir à exister en tant que personne et non pas seulement en tant que femme…
Dessiner la rage au ventre, envers et contre tous
Décidément pourvoyeurs de licences originales, les éditions Komikku nous proposent cette fois de découvrir les aventures de la jolie Arte, née dans une famille d’aristocrates, choyée depuis son enfance et destinée évidemment à faire un bon mariage. Dans l’Italie du 16e siècle, il n’est pas évident pour une femme d’exister en dehors du rôle d’épouse et de mère, pourtant Arte va sacrifier les avantages de sa naissance et son confort afin de s’adonner à sa passion, la peinture.
« C’est une rage irrépressible que je porte en moi, qui me pousse à aspirer à une vie autonome. »
Kei OHKUBO livre ici une histoire joliment dessinée, ingénieusement écrite, et rapidement prenante grâce à la personnalité d’Arte, une héroïne aussi courageuse et entière que sympathique et mignonne. On apprécie son évolution, habilement mise en perspective avec la misogynie particulièrement ancrée de cette époque.
Il n’y a qu’un tome paru pour l’instant, mais le potentiel de la série est déjà là. Rendez-vous en novembre pour le second opus, que l’on a hâte de découvrir !
Mariée et battante
Dans l’excellent Bride Stories que l’on ne présente plus, cette chère Kaoru MORI (rencontrée au Salon du Livre 2014, souvenez-vous !) nous dresse des portraits féminins terriblement vivants et attachants. Entre la belle Amir, aussi mère-poule envers son jeune mari que bonne cuisinière et chasseresse à ses heures perdues ; l’inoubliable Talas, tellement déterminée et touchante dans l’adversité ; les espiègles Layla et Leyli pleines de vivacité et la fragile Anis, qui découvre les joies de l’amitié entre femmes, impossible de ne pas s’identifier à ces femmes de caractère toutes plus charismatiques les unes que les autres !
Ainsi, le septième opus paru ces dernières semaines chez Ki-oon confirme d’ailleurs toute la délicatesse accordée à la psychologie de personnages féminins qui, sans s’extraire du poids des traditions qui pèsent sur elle (l’action se déroule dans l’Asie Centrale de la fin du 19e siècle) comme le font Lizzy et Arte, restent elles-mêmes et s’épanouissent malgré les contraintes de mariages souvent arrangés.
« Oiseau blanc, puisses-tu par ton doux chant, prévenir ma bien-aimée, que bientôt je serai à ses côtés ! »
C’est d’ailleurs Amir qui nous marque le plus dans la série, grâce à son bon caractère, sa joie de vivre communicative, son bon sens et ses talents dès qu’il s’agit de nourrir ou protéger les siens, la situation est ainsi souvent renversée puisque son mari est encore adolescent, et donc dépendant d’elle.
Soutenu par des dessins ciselés et incroyablement immersifs, le récit nous bluffe donc par son esquisse d’un univers patriarcal mais où les femmes ont toujours un rôle tout aussi important à jouer.
Des magical girls au sourire apaisant !
Parce qu’il n’y a pas que dans les romances, les polars ou les récits de vie historiques que les filles peuvent nous en mettre plein les yeux, voyons un peu quelles perles se cachent parmi les titres fantastiques !
Difficile tout d’abord de ne pas citer Card Captor Sakura chez Pika, qui fait en ce moment l’actualité au Japon grâce à une réédition anniversaire de la série en neuf tomes, aux couvertures redessinées par le studio CLAMP.
Du haut de ses dix ans, la jolie et souriante Sakura partage avec nous son quotidien à l’école où elle s’amuse avec ses amis (dont la sensible Tomoyo), déteste les maths et excelle en sport et admire Yukito, le meilleur ami de son grand frère, pour qui elle a le béguin.
Quand elle libère par accident des cartes magiques après avoir ouvert un mystérieux livre dans la bibliothèque de son père, un gardien apparaît (à moins que ce ne soit juste une peluche qui parle ?) et lui confie des pouvoirs magiques afin qu’elle puisse récupérer toutes les cartes de Clow avant qu’elles ne causent des cataclysmes !
« Je suis une fille qui a toujours la forme ! »
Grâce à son histoire mignonne et touchante, mais surtout à son héroïne solaire, dynamique, et tellement adorable, le titre continue de s’imposer parmi les classiques du genre.
On retrouve un peu le même esprit positif et enthousiaste chez l’héroïne survoltée de The World is still beautiful chez Delcourt.
Convoquée en qualité de future fiancée par le jeune monarque du royaume du Soleil, la jolie et fougueuse Niki n’est pas qu’une jolie princesse puisqu’elle a le pouvoir de faire tomber la pluie.
Face à un roi plus jeune qu’elle, et aussi capricieux qu’impitoyable, notre héroïne va devoir lui expliquer que son don ne marche pas sur commande et nécessite une communion sincère avec le monde qui l’entoure, une beauté que Livi, tourmenté par un sombre passé, est bien incapable de percevoir…
« …Apaisez la douleur de votre roi et montrez-lui à quel point le monde est toujours aussi beau… »
Le récit est illuminé par la présence de Niki, une héroïne très marquante grâce à son tempérament dynamique, curieux, franc et bienveillant, qui agit à contre-courant de sa position avec audace. Les deux premiers volumes signés Dai SHIINA mettaient en place une intrigue tout aussi politique que romantique, avec une bonne dose d’humour, à voir si la recette fonctionne toujours sur la durée.
En tout cas la publication continue son petit bonhomme de chemin, et le cinquième tome est prévu pour le 21 octobre dans toutes les bonnes librairies !
Naître femme, être femme ?
Même s’il est impossible de faire tout le tour de la question en ce qui concerne les femmes de caractère dans les mangas, il est difficile de ne pas évoquer l’excellent La Tour Fantôme chez Glénat, un thriller sanglant et diabolique avec une (ou plusieurs, telle est la question ?) héroïne de caractère. En explorant avec modernité des thématiques rarement abordées aussi subtilement dans la fiction, la série nous montre que certaines personnes ne peuvent être définies uniquement en fonction du corps sexué qui leur a été attribué à la naissance, et qu’un homme peut avoir envie de se travestir en femme tout comme une femme peut se sentir emprisonnée dans son propre corps et rêver de devenir un homme…
« Si tu me suis, tu peux tout obtenir, l’argent, l’honneur et les femmes ! »
Au détour d’une intrigue policière sacrément bien fichue et haletante avec une chasse au trésor jonchée d’énigmes démesurément complexes et des meurtres sans pitié, Tarô NOGIZAKA nous bluffe par la psychologie d’un personnage féminin aussi charismatique qu’envoûtant, dans une atmosphère sensuelle et subversive qui enveloppe le récit d’une aura bien particulière où le suspense ne cesse de croître.
Notez d’ailleurs que le huitième (et avant-dernier) tome sort le 23 septembre !
S’identifier à une héroïne qui nous ressemble
Au final, il n’y a pas vraiment de règles et le ressenti de chacun à la lecture reste complètement subjectif ; de plus, en fonction de notre sensibilité à l’histoire, à l’univers et au style d’un auteur, il est évident qu’on s’identifiera plus ou moins à l’héroïne d’un manga.
Mais là où les shônens semblent présenter plus souvent des héros forts et valeureux que des losers, on se demande pourquoi la majorité des shôjôs semblent prendre plus souvent le parti de nous décliner des héroïnes toutes plus naïves et fragiles les unes que les autres.
A travers cette brève sélection, on voit que dans tous les genres, il existe cependant (et heureusement !) des titres qui mettent en scène des filles et des femmes de tout âge, qui ont du caractère et qui sont capables d’accomplir des tâches que l’on croit à tort dévolues uniquement aux hommes.
Que ce soit face à des filles d’aujourd’hui, modernes et affranchies (autant que faire se peut) des stéréotypes que la société fait peser sur elles, ou bien face à des femmes de caractère, conscientes de leurs talents ou de leurs rêves et qui se battront pour être heureuses, on peut vraiment être marqué par les valeurs positives véhiculées par une héroïne de papier, s’identifier à elles et s’en inspirer.
Et c’est toujours un vrai petit bonheur que de tomber sur un tel manga qui incarne une muse que l’on pourrait poursuivre ! Et vous, dites-nous, quelle est donc votre héroïne ?
Il y a aussi Skip beat où l’héroïne naïve et trompée, décide de prendre son destin en main et de s’accomplir au-delà du rôle qui lui avait été donné par l’homme qui l’a trompée à l’époque !
J’ai essayé de me concentrer sur des séries qui font l’actualité, mais c’est sûr qu’il y en a beaucoup d’autres dans le même genre ! 😉
Merci pour avoir cité Skip Beat en tout cas, je ne connaissais pas ce titre-là ! ^^
Chouette, un article à la gloire des demoiselles des manga ! Je n’avais jamais entendu parler d’Arte et ça m’intéresse beaucoup.
En revanche, le protagoniste de La tour fantôme est un homme transgenre, pas une femme, c’est bien là toute la problématique, et je ne suis pas sûre que je parlerais d’‹‹ amitié entre femmes ›› pour qualifier la relation entre Anis et Shirin dans Bride Stories…
Et même si la mention de CCS mentionné dans un article sur les persos féminins de manga les plus intéressants fait très plaisir, j’avoue être hautement perturbée par le commentaire sur l’apparence physique ‹‹ jolie ›› de Sakura, qui est encore à l’école primaire…
Merci c’est gentil! 🙂
Pour La Tour Fantôme et Bride Stories, je suis évidemment entièrement d’accord avec tes précisions, c’est juste que j’essayais d’évoquer les situations au départ ambiguës des personnages, sans spoiler complètement ce qu’on ne découvre que plus tard dans l’histoire. 😉
Et oui, je trouve que Sakura est toujours jolie avec les multiples tenues toutes plus originales les unes que les autres que lui concocte Tomoyo, bien entendu il n’y avait aucune connotation particulière dans l’adjectif employé en dehors de ça. 😉
Séries qui font l’actualité : et la sublime Garami de The Arms Peddler alors ? 🙂
Pour le coup elle bouscule pas mal de clichés avec son épée, ses talents de combattantes, son côté délicieusement ambigüe (froide et parfois chaleureuse). Oups, groupie de Garami repéré…
Au-delà de cette remarque pas très utile, merci pour ces signalements d’héroïnes notamment pour Bride Stories. J’ai toujours été hésitant par rapport à cette série alors que je n’en lis que du bien. C’est peut-être pour ça…
Mat > Oui Garami aurait tout à fait le droit d’y figurer, mais je sens qu’il y en a tellement qu’on va pouvoir faire un épisode 2 de cet article l’an prochain… Et qu’il en manquera encore après ^^
Dans le sens de l’article, il y a aussi Yona, héroïne du manga « Yona, Princesse de l’Aube » (Akatsuki no Yona) qui m’a beaucoup surprise. On débute avec une jeune princesse naïve qui ne connait rien du monde extérieur parce que son père l’en a toujours préservé. Surgit alors une catastrophe politique qui oblige la jeune fille à fuir. Évaporée dans la nature, sa situation l’oblige à ouvrir les yeux sur le monde et, ainsi, prendre courageusement ses responsabilités. Le tout dans une ambiance épique/fantastique bien agencée, avec un scénario bien brossé. On pourrait craindre le côté harem inversé, mais pour une fois la série n’a pas basculé dans le cliché et le fan service à ce niveau. En tout cas, on pourrait en citer des héroïnes de caractère ahah !
PS : autant pour moi pour le doublons, mais le commentaire précédent était bourré de fautes et erreur de frappe ^^
Pas de soucis pour le doublon, je l’ai supprimé 🙂
Et oui Yona est une bonne idée, à ajouter sur la liste d’un éventuel numéro 2 !
Il y a Skip Beat, cité par quelqu’un déjà, et que j’adore par l’héroïne Kyoko, qui se défoule et se lâche après avoir été abandonnée et trahie par le garçon qu’elle aimait… Ce qui est bien, dans cette série, c’est qu’elle ne perd pas son énergie malgré le nombre impressionnant de tomes (bientôt 40 !!!) et qu’elle reste fidèle à elle-même.
Une autre série, méconnue cette fois car non sortie en France, mais qu’on peut trouver en lecture en ligne, c’est Anatolia Story, où le personnage principal, Yuri, se retrouve propulsée au 14e siècle avant J.-C., en Anatolie dans le royaume Hittite, au moment où le pharaon Touthankamon régnait en Égypte Antique. Yuri est un personnage qui gagne en force au fur et à mesure qu’elle doit s’adapter à cette époque si différente de l’année 1995 d’où elle est originaire, et si loin de son Japon natal. Certes, elle tombe amoureuse et ferait tout pour son homme, mais tout ne tourne pas autour de lui, et elle ne devient pas mièvre à cause de ses sentiments ; au contraire, ça la fait gagner en maturité.