[Itw] L’initiative ADN : la nouvelle étape du débat fansub

En janvier dernier la plate-forme japanime Anime Digital Network lançait un projet visant à lutter contre le piratage : l’initiative ADN. Si le débat entre le fansub et les éditeurs n’est pas nouveau, les choses continuent d’évoluer, en coulisse la plupart du temps mais au grand jour également. Il était donc temps d’aller à la rencontre du responsable du projet, Julien Lemoine et de l’attaché de presse d’ADN, Jérôme Chelim. Quel est le but de cette fameuse initiative, quels sont les constats en date sur le piratage et ses conséquences, où en est-on dans la lutte mais surtout dans les alternatives proposées ?

Beaucoup de questions qui, cette fois-ci, trouvent de nombreuses réponses, à découvrir sans plus attendre !

 adn_logo1

Initiative ADN : présentation et constats préalables

Journal du Japon : Bonjour Julien Lemoine et Jérome Chelim. Pour commencer, Julien, est-ce que vous pourriez nous expliquer votre rôle dans l’aventure d’ADN ?

Julien Lemoine : En tant que Chef de Produit sur ADN je me charge du suivi de la mise en place des nouvelles fonctionnalités sur le site, de la publication de certains contenus, je prends part à la modération de notre communauté et fais de la veille sur le fansub et le piratage.

Concrètement, en quoi ça consiste au jour le jour, y-a-t’il une journée type ?

Il n’y a pas vraiment de journée type : je peux être amené à définir des cahiers des charges pour de nouvelles fonctions sur le site, de fournir des rapports et des analyses sur l’activité, de négocier des partenariats et bien d’autres choses encore. Les équipes sont réduites et les projets nombreux donc tout se fait en fonction des priorités du moment.

Passons au principal sujet de cette interview : le fansub. Le 22 janvier dernier vous avez envoyé un communiqué de presse pour lancer l’initiative ADN, un projet visant à informer et à expliquer au public votre démarche vis-à-vis du fansub… De quels constats est né ce projet ?

L’un des objectifs de ce projet était de servir de contrepoids à tous les fantasmes et idées reçues qui circulent sur le net à propos de l’industrie de l’animation japonaise en général et des éditeurs français en particulier. Nous avons pu constater sur les sites et les forums que la vision que pouvaient avoir les internautes était très éloignée, voire totalement déconnectée de la réalité. Exemple : La plateforme ADN est qualifiée de filiale de l’entreprise Europa Corp…

A la base, nous sommes des passionnés qui ont décidé de passer une partie de notre vie à faire découvrir l’animation japonaise au public français. Nous voulions expliquer aux gens que nous ne sommes pas une entreprise qui ne cherche qu’à faire de l’argent ou une assemblée d’hommes d’affaire qui cherche le profit avant toute chose. Nous sommes d’abord des fans.

Cela fait des années que l’on parle de fansub et de scantrad… Pour évoquer la lenteur de la réponse officielle vous parlez de « raisons contractuelles et de processus de production à reproduire légalement une exploitation similaire à la méthode pirate ». Pouvez-vous nous éclairer sur ces points ?

Plusieurs raisons expliquent pourquoi les éditeurs français ont mis du temps à proposer de véritables offres sur Internet, et notamment du simulcast vidéo, laissant la porte ouverte aux fansubeurs et scantradeurs. L’une d’entre elles réside dans la structure même du marché japonais qui est très différente du marché français. En France, l’exploitation d’un anime en simulcast débute par une mise en ligne sur Internet alors qu’au Japon, ce-dernier est d’abord proposé à la télévision. Les procédures et méthodes de travail sont très différentes et convaincre les ayants droits de bouleverser les leurs, alors que les revenus générés à l’étranger étaient au départ assez faibles, a été un travail de longue haleine.

Pour rendre la situation encore plus complexe, Internet a longtemps été synonyme de piratage pour beaucoup d’ayant droits qui refusaient de vendre les droits d’exploitation pour Internet. Là encore les convaincre que l’exploitation d’un anime en France sur Internet n’allait pas venir concurrencer la diffusion télévisée au Japon par le biais du piratage a pris du temps.

Plate-forme ADN

Plate-forme ADN

Est-ce qu’ils sont convaincus finalement ?

La situation a rapidement évolué ces dernières années et, à présent, les animes des éditeurs français peuvent être visionnés légalement sur Internet et beaucoup proposent du simulcast vidéo. Aujourd’hui il existe donc une véritable offre légale permettant de visionner à peu près tous les animes très peu de temps après leur première diffusion au Japon.

Pour les éditeurs, la mise en place de ces offres s’apparente à une prouesse technique car le matériel vidéo est reçu très tardivement et les équipes de production doivent se conformer à des contraintes auxquelles des amateurs ne sont pas soumis. Chez ADN, une demi-douzaine de personnes se démène pour livrer entre 12 et 15 vidéos par semaine.

Notre prochain objectif est de parvenir à construire un véritable modèle économique qui permette de rémunérer convenablement tous les acteurs afin que ce marché puisse continuer à exister et à se développer.

Cycle de vie animeSur votre graphique qui explique les cycles de vie et de production d’un anime, vous faites un lien : le piratage et la diminution de production d’animes de 30%. Tout d’abord ce 30% c’est quoi : une baisse sur le nombre d’animes réalisés en 2013 ou 2014 ? C’est un budget ?

Jérôme Chelim : Il s’agit du nombre d’animes produits en 2007 par rapport à celui produit actuellement (le graphique a été réalisé en 2014, NDLR).

Détaillons un peu ce lien entre piratage et production. Le marché de la japanime au Japon est colossal mais il semblerait que les Japonais consomment peu de produits pirates, ce n’est pas dans leur culture… Est-ce vrai tout d’abord ?

Je n’ai pas en tête d’étude chiffrée sur le piratage au Japon alors je ne pourrai pas affirmer qu’il est plus répandu ou moins répandu qu’en France. Ce qui est certain, sur le plan culturel, c’est que les Japonais acceptent de payer pour les animes qu’ils aiment. Preuve en est les prix très élevés de leurs DVD et Blu-ray qui peuvent monter jusqu’à 50 ou 60 euros pour 3 épisodes.

Du coup le piratage concerne surtout le marché international : USA et Europe notamment, les plus gros consommateurs. Mais à quel point ces marchés pèsent-ils sur les bilans des producteurs d’anime ?

Julien Lemoine : Je ne vais pas répondre à la place de nos ayants droit. De notre côté nous constatons l’intérêt croissant du Japon pour l’international au vu de l’augmentation des coûts d’acquisition. Il y aura toujours quelques licences qui pourront se suffire uniquement du marché japonais. Mais les revenus apportés par une exploitation internationale sont indispensables pour soutenir les petits studios et les productions indépendantes.  

Jérôme Chelim : si on prend l’exemple du marché du cinéma. Aujourd’hui  il y a beaucoup plus de suites et d’adaptations que de création pure. On est à la recherche de la formule qui fonctionne plutôt que de prendre le risque de faire de la création, pour de nombreuses raisons, dont le piratage.

Justement, on peut évoquer pas mal de raisons hors du piratage à cette baisse de 30 % des productions japanime : la lutte des soft power entre les séries US et la japanime, l’avènement des loisirs gratuits sur smartphone, etc. Le piratage est difficilement quantifiable donc comment prouver sa nuisibilité ? Avez-vous des données concrètes sur son ampleur ou son impact ?

En étudiant le trafic sur les sites qui proposent nos contenus, le taux de conversion des internautes qui souscrivent à nos offres et plusieurs autres critères encore, nous estimons le manque à gagner entre 50.000 et 150.000 euros par mois. 

Pour se donner une idée, cette perte fait combien de licence en moins dans votre catalogue ?

Difficile de vous donner un ordre d’idées car la situation est différente d’une saison sur l’autre. Tout dépend des licences disponibles, de la compétition pour les obtenir, des relations avec l’ayant droit qui les propose par exemple. En tout cas, ce qui est sûr, c’est que ces revenus supplémentaires nous permettraient d’acquérir des titres supplémentaires évidemment.

Nouveautés ADN

Les dernières nouveautés d’ADN

Puisque l’on parle de budget… on vous reproche de faire de l’argent sur le dos des fans, donc on peut stipuler que vous êtes déjà super riche ? (Rires) Mais si on revient à la réalité, vos chiffres, comme ceux de l’industrie de la japanime française, sont plutôt dans le rouge, non ?

Tous les éditeurs pâtissent de la situation sur le marché, nous y compris. 

Sans avoir à nous donner votre chiffre d’affaires, est-ce que vous avez des chiffres qui le prouvent ?

Aujourd’hui, on peut comparer le marché de la japanime aux tendances concernant l’exploitation DVD. Le marché du DVD est en récession avec une perte de 15 % cette année et, depuis 2007, la courbe des ventes et ce qu’elle signifie dessine une situation très inquiétante.

Il suffit, aussi, de regarder toutes les boîtes d’animes en France et de voir qu’au début des années 2000 nous étions assez nombreux, mais plus maintenant. Le nombre de sorties a diminué également, de manière assez significative.

Le souci c’est que le DVD était censé servir de locomotive pour lancer le numérique, qui devait progressivement prendre le relais. Sauf qu’on voit très bien que l’exploitation VOD, que ce soit chez Viz Media ou Warner, ne prend pas le pas sur le DVD et est loin de compenser la diminution des ventes. Donc il y a vraiment une transition qui se déroule, où plutôt qui essaie, mais la transition économique ne se fait pas. Nous n’accusons pas pour autant le piratage comme étant le seul responsable. Mais en attendant, cette évolution ne se fait pas donc ça impacte directement notre activité. C’est pour ça que toutes les entreprises de notre domaine d’activité sont dans le rouge, le relais de croissance ne s’active pas.

De plus, sur les statistiques GFK, on peut voir aussi que ce n’est pas pour autant que les gens regardent moins de films ou de séries : ils les regardent tout autant. Le nombre de tablettes vendues, très utilisées pour les séries TV, l’animation et les films, ne correspond pas à ceux qui achètent. On retrouve le même phénomène dans le monde du livre : il y a un certain pourcentage de ménages français qui possèdent des liseuses (qui ne sont pas que pour les livres, mais quand même) et on se rend compte qu’il y a peut-être 4% ou 5% de ces personnes qui achètent des livres numériques. On se demande alors qu’est-ce que font les autres avec ces liseuses, ils ne les ont pas juste pour les avoir, donc ils ont trouvé le moyen d’avoir le contenu autrement qu’en l’achetant.

Red-Eyes-Sword-visual-artEst-ce que vous avez réussis à dresser ce genre de proportion sur la japanime ?

Oui, ça je peux vous donner les résultats d’une étude sur la licence Akame ga Kill (Red Eyes Sword) diffusée en simulcast de juillet à décembre, sur un total de 24 épisodes. Nous avons dressé la part légal / illégal sur Rutube, Dailymotion ou autre, et nous arrivons à un ratio de consommation de 87% illégal / 13% légal. Et il faut ajouter qu’Akame ga Kill fait partie des licences qui ont le plus performé à l’heure actuelle sur la plateforme ADN.

Nous venons donc d’évoquer le manque à gagner, et il ne faut pas oublier qu’il alimente aussi une économie parallèle derrière le fansub… des profits que vous décrivez dans votre communication comme « substantiels et rapides ». Est-ce qu’on a une petite idée de l’ordre de grandeur de ces profits ?

On peut déjà comptabiliser la perte de notre plate-forme évoquée plus haut, entre 50 000 et 150 000 € par mois. Mais cela ne s’applique qu’à nos licences. Or ces plateformes piratent les contenus des autres éditeurs et de tout ce qui n’est pas licencié ce qui veut dire que l’on peut largement arriver à un chiffre deux fois plus important.

 

Alternatives et dialogues : vers un travail commun ?

Voilà donc pour les problèmes, essayons maintenant de parler des « solutions ».

La première étape dans votre initiative ADN a été de prendre contact avec 65 sites web ; 42 agrégateurs et 23 teams. C’est à peu près la proportion des sites pirates entre ceux qui font du contenu pirate et ceux qui l’exploitent ?

Oui, nous pensons que c’est assez représentatif dans les proportions.

Teams et aggrégateurs

Donc au sein des pirates on retrouve plus de gens qui exploitent et finalement assez peu qui produisent ?

Exactement. Nous distinguons d’ailleurs deux niveaux de piratage et un seul niveau de discours de cette communauté. De plus, la publicité et les appels aux dons, prétendument pour couvrir les frais inhérents au site, dépassent largement ce cadre.

D’expérience, au vu des audiences et des sites mis en place, quelques centaines d’euros suffisent par an, grand maximum.

Exactement oui.

Pour en revenir à l’initiative… Si je me permets de résumer il s’agit donc, d’un côté, de faire fermer les agrégateurs illicites et de réorienter les teams vers un travail légal et collaboratif avec vous, c’est ça ?

Exactement, l’idée c’est vraiment d’identifier les vrais fans, dont le but est désintéressé, qui souhaitent simplement contribuer à la notoriété d’une licence en France. Nous ne souhaitons pas leur taper dessus mais leur tendre la main et leur dire qu’aujourd’hui nous comprenons leurs arguments. Nous souhaitons justement les aider à partager leur passion dans un cadre légal et non plus maladroitement, pour le bien de tous.

subtitles_editorConcernant la collaboration justement : sur votre site vous développez un outil de traduction afin que les teams de fansub puissent proposer une traduction plus personnelle et qui viendrait compléter la traduction officielle fournie par vos soins et validée par les ayants droits japonais. Comment avance ce projet ?

Alors, plusieurs choses sont à préciser.

C’est un projet difficile car aujourd’hui accorder notre confiance n’est pas forcément évident. Il y a toujours des discours de façade et de potentielles mauvaises surprises derrière. Maintenant, quand nous arrivons à identifier les teams qui sont assez collaboratives et qui veulent vraiment aller de l’avant, nous pouvons travailler ensemble. En ce moment par exemple il y a  trois teams qui commencent à traduire des épisodes de séries de notre catalogue. Evidemment ces traductions ne sont pas rendues publiques car nous sommes encore dans la phase de projet au niveau de l’exploitation et de ce qui s’en suit. Mais, ce qui est assez positif, c’est que l’outil que nous avons développé – assez basique pour le moment – permet de travailler au mieux avec les teams pour répondre à leurs besoins.

C’est encore un outil de laboratoire…

Exactement, surtout que nous ne pouvions pas partir dans le développement d’une plate-forme complexe et coûteuse pour qu’à la fin toutes les teams de fansub se disent  «  Non merci, nous ne souhaitons pas utiliser votre plateforme ». Au tout départ du projet, 5 teams ont travaillé en sous-marin mais elles n’ont pas souhaité poursuivre. Elles ont par la suite arrêté le fansub, sans que l’on sache vraiment pourquoi. Ensuite nous sommes passés à la deuxième étape avec une visibilité un peu plus forte et en communiquant sur le projet. Une team est venue vers nous, et nous en avons démarché 2 autres qui faisaient de l’illégal. Nous leur avons dit : « Vous arrêtez ça, maintenant nous vous proposons ça ».

Et pour l’anecdote, on a également une traduction en breton.

k-onC’est inattendu ça !

Il y a une association bretonne qui voulait sous titrer l’anime K-on en breton. Nous nous sommes dit « pourquoi pas ?» et nous avons proposé cet outil de sous-titrage à cette association qui a traduit aujourd’hui 7 épisodes sur les 14. C’est assez sympathique.

Ce n’est pas forcément tous les jours que le sub accouche de choses aussi positives, c’est sûr !

C’est là où nous voulons défricher un peu l’offre potentielle, en allant vers les vrais fans. Et encore une fois, l’objectif est vraiment de construire le marché de demain. Et pour nous, les réponses passent par le fait qu’il faut arrêter de voir le mal partout.

Par contre, c’est assez étonnant que les ayants droits japonais valident ce système, surtout eux qui sont des amateurs du contrôle. Donc je suppose que c’est une initiative qui vient de vous ça ?

Exactement.

Il vous a fallu combien de temps et quels arguments pour convaincre ces ayants droit ?

Si c’est encore à l’état de projet c’est que nous n’avons pas encore convaincu tout le monde. Nous sommes en phase de rodage. Demain, on pourrait très bien le proposer et le généraliser, c’est techniquement faisable. Mais le problème c’est effectivement de faire évoluer les mentalités. Le tout, c’est de montrer que ce sera fait en bonne intelligence et qu’il n’y aura pas de débordements.

Après c’est une main tendue : nous ne nous risquerons pas non plus à défendre ce projet si derrière il n’y a pas des teams qui valent la peine de faire ça pour elles.

La consommation de fansub touche surtout la tranche des jeunes fans d’anime, la population qui en consomme d’ailleurs le plus si je ne m’abuse. Avec votre expérience dans le domaine, vous qui avez pas mal communiqué avec eux, quels sont les arguments qui font mouche ?

C’est vraiment de dire : « aujourd’hui tu as fait ça, ok. Je ne te jette pas la pierre parce que ce n’est pas forcément malveillant, l’offre n’était peut être pas adaptée, etc.. Ne cherchons pas une raison, maintenant j’ai une solution. Dis-moi si elle te convient pour la faire évoluer. Mais par contre si tu refuses la main tendue, là c’est que tu fais preuve de mauvaise foi. » Ça c’est le discours. Maintenant, derrière, l’argument qui fonctionne souvent c’est que plus ils vont être enclin à collaborer avec nous, plus nous allons pouvoir cerner leurs demandes et leurs attentes.

Le but ultime c’est de répondre au mieux à la demande.

Nous leur expliquons aussi qu’internet n’est qu’un premier cycle de vie d’une licence, notre travail c’est aussi d’augmenter sa notoriété et, pourquoi pas, faire des projections, réaliser des choses que jamais une team de fansub ne pourra entreprendre. Nous sommes professionnels du secteur, et pas eux, et nous pouvons apporter bien plus à cette licence, la faire connaître au plus grand nombre.

L’un des soucis c’est que pour un discours comme le votre il y en beaucoup d’autres qui prônent d’autres visions et d’autres contre-vérités. Vous n’avez pas l’impression que c’est un peu sans fin ?

C’est sûr que ça existera toujours. Maintenant le fait est que le discours erroné est surtout véhiculé sur les agrégateurs. Si demain nous arrivons à supprimer cette partie là du piratage, on arrivera à faire quelque chose.

Pour finir : après l’information, il peut y avoir la répression. Dans le communiqué vous indiquez « Une action en justice est déjà en cours auprès d’un acteur du piratage qui agit en toute impunité de la loi et cela en dépit de nos tentatives de contacts répétées ».

Juste par respect pour la personne en question je ne vais pas rentrer dans les détails, je n’ai pas envie qu’il soit ensuite pris à partie car c’est déjà arrivé. La team de fansub s’était spécialisée dans toutes nos licences et le discours était vraiment très anti-ADN. Ils se voulaient les pires ennemis de notre plateforme. Ils avaient en fait un double discours puisque nous étions en contact avec eux. Nous avons fait venir un huissier de justice chez la personne, ce qui l’a impressionnée dans un premier temps. Mais par la suite,  il a changé de pseudo, et il a continué son activité…

Nous avons ensuite prouvé qu’il continuait sous un autre nom et cette fois-ci nous avons demandé à notre cabinet d’avocats d’intervenir.  La loi est de notre coté, donc nous n’avons pas de problème à aller à la confrontation, mais ce n’est pas l’objectif. Nous avons pu constater par ailleurs que lorsqu’ils reçoivent des courriers officiels de notre part, beaucoup pensent ne rien risquer et être au-dessus des lois, par méconnaissance plus que par défi.

Mais l’avocat de la défense a tout de suite prévenu son client : « n’allez pas jusqu’au bout, parce que vous n’avez aucune chance ».

Dernière question. En regardant un peu vers le futur, quel est l’objectif concret que vous vous êtes fixé avec cette initiative ? A quelle échéance ?

Nous espérons honnêtement que d’ici la fin de l’année nous aurons commencé à changer les mentalités. Aujourd’hui l’initiative d’ADN est aussi un premier pas vers « répondre au mieux à la demande du public ».

Avec les 87% de piratage évoqués sur Agame ga kill, vous pouvez diminuer des coûts, proposer des épisodes 1 gratuits par exemple ?

Exactement, une possibilité de gratuité sur nos licences est l’un de ces objectifs.

Depuis l’interview les choses ont évolué, avec de nouvelles propositions d’ADN que nous avons donc recontacté pour plus de détails  :

Blood Blockade BattlefrontADN : Notre action commence à porter ces fruits et nous sommes maintenant en mesure de faire évoluer notre modèle économique. En effet, après un peu plus d’un an d’existence, nous allons proposer des licences de la prochaine saison, en accès pour tous, sur ADN ! 

Pour commencer, ce sont les séries Blood Blockade Battlefront (Kekkai Sensen) et Food Wars (Shokugeki no Soma), diffusées à partir du 4 avril prochain, qui seront disponibles sur ADN en H+1 et en accès libre pendant 14 jours à chaque mise en ligne. Et comme une bonne nouvelle n’arrive pas seule, le téléchargement sans DRM des épisodes en Full HD sera également disponible sur ces séries !

Ce nouveau système ne sera pas disponible sur toutes les séries ADN mais nous espérons pouvoir l’appliquer au fur et à mesure sur de plus en plus de séries, notre objectif à terme étant de proposer ce système sur toutes les séries du catalogue. A noter également que les épisodes 1 de toutes les séries sont également disponibles gratuitement et que le téléchargement va s’étendre au reste du catalogue au fur et à mesure de l’année.

Cette initiative témoigne de notre volonté d’écouter la communauté, de la comprendre et d’agir en conséquence. Nous comptons donc sur la collaboration des sites de fans pour privilégier et pousser l’offre légale et faire de cette première étape une réussite. L’objectif final est de construire un marché de l’animation qui bénéficie à tout le monde !

Merci Julien Lemoine et Jérome Chelim, bon courage pour la suite de cette initiative !

Vous pouvez retrouver ADN sur leur plate-forme, en savoir plus sur l’initiative via leur page dédiée, et enfin les suivre sur Facebook ou Twitter.

Remerciements à Julien Lemoine et Jérome Chelim pour leur temps.

63 réponses

  1. Random dit :

    Vu les fautes d’orthographe dans l’article, je me demande comment on peut vous prendre au sérieux.

  2. Hikigaya dit :

    Bonsoir,
    Alors moi je vais commencer à partir du schéma car ce qui est dit avant ça est réel.

    Sur ce schéma on nous montre en résultat final une baisse de 30% des productions de l’animation japonaise due au piratage, celle-ci est à moitié vrai, voire peut-être même en dessous des 5% sur les 30% estimés sur ce papier.
    Alors pourquoi avancer de tels propos ?
    C’est assez simple, cela fait bientôt une dizaine d’années que le marché japonais stagne sur ses séries.
    Avant le japon avait un très haut taux d’audience, malheureusement le développement de l’animation japonaise ne s’est pas déroulé si bien que ça à cause du début des séries que nous appellerons « bateau ».
    Qu’est-ce que sont ses séries bateau, ce sont les séries que nous retrouvons de plus en plus contenant du yuri et moe à outrance ! Cela n’intéresse plus les fans. Au début le genre était nouveau et intéressant mais avec les années il a commencé à inonder les animes en majorité et ç’a déplu à beaucoup de personnes ce qui a engendré un retour conséquent sur la consommation d’animes.
    Certes les pirates ne sont pas irresponsables, d’ailleurs sans citer la france, il se trouve que pendant une certaine époque ce qu’on appelait « capper » inondait les réseaux japonais afin de donner les enregistrements des chaines sur leurs box.

    Maintenant passons à la question suivante. La réponse donne que les japonais achètent des Blu-ray à 60€ épisode !
    Je dirais que ceci est un argument totalement hors-sujet et complètement dénué de logique .

    Alors pourquoi ?
    C’est assez simple, comparons le comparable, nous mettons deux pays à côté l’un de l’autre avec un pouvoir d’achat (Paye, etc…) complètement différent, ce qui n’est en rien un gage de référence. Pourquoi ne pas comparer la France à la Roumanie par exemple si on en est dans ce cas là ?

    Je voudrais aussi en venir sur leur étude du trafic. Il me semble que cette étude ne peut être que faussée.
    Prenons un exemple assez bête : disons 30,000 visiteurs sur un site de fansub. Qui dit que ces 30,000 personnes n’ont pas regardé du ADN ? Il serait bien d’avoir un chiffre exact au lieu de faire une estimation non concrète.

    Je vais aller sur la baisse de vente de DVD&co : un exemple assez récent est la boite collector de chuunibyou Blu-ray : il se trouve que pour 50€ vous aviez un bonus ridicule et un eyepatch qui est arrivé cassé pour 30% des acheteurs. Le marché ne peut être qu’en baisse si la qualité n’est pas assurée derrière.

    Je reprendrai aussi l’exemple des éditions soit disant nombreuses début 2000 avec un exemple triste mais célèbre : Beez. À l’époque ils n’ont pas fermé à cause du piratage mais bel et bien parce que les licences ne marchaient pas. Gundam est une très bonne série, mais pour un cercle de fan assez fermé. Et c’est très clairement un anime qui n’attire pas les foules en France. Mettre ça sur le dos du piratage est assez rigolo.

    Maintenant j’aimerais faire un passage rapide sur la centaine d’euros, il est clair que pour un hébergeur pur et dur une centaine d’euros suffit pour un an ! Mais imaginons que ceux-ci aient un voire deux serveurs dédiés de 2 To à 60€, plus un serveur spécialisé pour contenir un gros trafic car il y a beaucoup de monde. On va dire donc 20€ supplémentaires pour celui-ci. En un an : (12*60)+(12*20)= 960

    On en est déjà à presque à 1000€ pour du simple serveur. Je ne compte pas dedans la possibilité d’avoir un serveur encore pour autre chose etc…

    Par contre j’aimerais insister sur un point très spécial : tout du long le fansub est cité. Mais il ne faudrait pas oublier le warez pur et dur qui se retrouve sur plein de plateformes, car la sécurité du player ADN est assez rapidement décrypté a chaque modification. Je ne pense pas que ces personnes soient lié au fansub et elles ne sont pas incluses dans le discours.

    Certes le fansub est une mauvaise chose car il y a un manque à gagner certain, mais il ne faut pas tout lui mettre sur le dos quand une grande partie est mal géré à la base même de l’animation.

    En tant que consommateur je suis abonné à chaque plateforme mais il est vrai qu’actuellement ma consommation d’anime a largement descendu car le niveau d’intéressement au fil des années et le niveau de qualité ont énormément descendu.

  3. sermons dit :

    J’aime l’animation jap'(series et films) et j’essai de soutenir l’offre legale en France en étant abo à ADN et Crunchyroll.
    Le soucis pour moi est d’avoir 3 plateformes si on compte wakanim ça commence à chiffrer juste pour l’anime.
    Je pense que ces plateformes devraient s’associer pour faire des tarifs degressifs et faciliter la vie au consommateur.
    Autre chose, vous parlez des tablettes pour la consommation de series. Oui bcp de gens en regardent dans le train, le rer, metro, bus…mais à votre avis comment ils font si l’offre legale ne permet pas le telechargement/prechargement en 720p ? Ils piratent.
    J’ai resilié netflix parceque je ne peux pas l’utiliser sans internet…je garde ADN car j’ai trouvé une solution pour regarder offline sur l’ipad dans les transports.
    Voila une idee d’amelioration possible si vous vous inquietez de cque font lew gens sur leurs tablettes/smartphone..ils regardent pas du streaming en 4g…

  4. Intérogateur dit :

    Personnellement, je crois qu’une plus grande acceptabilité au marché japonnais principalement l’animation japonaise et les mangas en Amérique diminueraient le visionnement illégale et la diffusion de contenu avec droit d’auteur. Le fait est que la vente de manga ce fait en librairie actuellement au Canada, mais le manque totale accessibilité au contenu d’animation japonnais force les gens au visionnement illégale des animations sur le web

  5. jaris dit :

    Bien le bonjour, avant toute chose je tient a signaler que j’ai lu cette interview de la 1er ligne a la dernière et que cette réponse na point pour but de chercher querelle, mais plus a vous faire comprendre le point de vue de vo consommateur ou plus globalement d une parti des fan d amination japonaise.

    Le 1er point sur lequel j aimerai revenir c est le lien que vous faite entre piratage et production. Pour commencer vous expliquer clairement que les japonnais ne consomme que très peu de contenu dit « pirate » pour les animes. Je peu tout a fait le comprendre mais comme vous l avez expliquer juste avant dans l interview les épisodes sont sorti sur leur télévision qui est en libre diffusion se qui leur permet alors de prendre gout ou non avec un visionnage complet des série qui sorte tout cela sans aucun surcoût pour eux. Ils leur est donc plus facile de choisir quelle série il on aimé et comme pour le cinéma attendre la sortie en dvd pour l avoir dans leur collection. Point a mon avis important vue que c est hélas une option impossible de votre fonctionnement du au abonnement obligatoire sur la quasi généralité des plateforme proposant des anime licencier. Pour en revenir donc au sujet du piratage qui gène la rentabilité des animes je suis pas tout a fait d’accord, il y a eu le même souci sur l industrie de la musique qui selon eu le piratage générai leur commerce mais si on regarde bien dans notre entourage quand un proche est vraiment fan d un groupe il fini toujours par acheter le cd original pour l avoir dans sa collection et pour les animes je pense que cela serait pareil mais comme je les dit plutôt, les abonnement pour pouvoir connaitre l anime et donc pouvoir l apprécier est un grand frein et est a mon humble avis plus destructeur car vous vous coupez vous même une par de votre public potentiel qui par manque de passion décide de ne pas s abonner et donc de ne pas suivre votre série licencier alors qu il pourrai très bien l adoré si il avait l occasion de la voir en entier.

    le second point que je voudrai aborder est l exemple de la liseuses Electronique vous partez du postula que a partir du moment ou l on achète on sen serre automatiquement donc si on achète pas de contenu relier c est que l on se le procure de façon « illégale » donc pirate. Je trouve le lien un peu facile. Si on suis votre logique et que l on prend pour exemple une perceuse mais que chez soit on ne fait que 2-3 trou et que l on utilise pas après , on peu alors en déduire que je l utilise pour autre chose comme illégal comme « l utiliser pour forcer des serrure et commettre un vol » Posséder quelque chose sans l utiliser n égale pas forcement qu il est relier a quelque chose d illégal comme pour le cas de la perceuse si je l utilise plus c est car j en est plus l utilité immédiate pour la liseuse c est exactement pareil comme plus de livre qui intéresse les propriétaires. Donc évite les argument sans valeur s il vous plaie.

    3eme point le cas de l étude sur la licence Akame ga Kill. Vous estimer les vue de façon illégal a 87% des vue global que l anime fait il est donc la preuve qu il y a un public qui souhaiterai le voir pour connaitre plus l histoire mais peu être sans être vraiment intéresser par les autre sorti en court donc surement peu intéressé de payer 2 mois d abonnement pour suivre juste 1 histoire. Alors au lieu de dire on perd 87% vous devriez pas penser a comment récupérez c est 87% ha mon avis le site français qui a le mieux compris cela a l heure actuel est wakanim qui a fait trouvé une solution qui mettre fin au profit parallèle. Profit qui retournerai donc au propriétaire légitime se qui en plus de façon marketing plus judicieux vue que les vidéo sont sur le site les fan aurai alors des liens rapide et claire pour se procuré leur série en dvd ou en dll payent. Ce qui aboutirai alors a un système similaire au système japonais qui on une libre diffusion et ou l on voie bien que les contenus pirate sont bien moins utiliser.

    le 4eme point que j aimerai évoqué c est la collaboration avec les teams de fansub pour amélioré les traduction et pour qu elle puisse collez plus a l esprit que l auteur souhaite donner. Il est évidant qu’avec une parution sur votre site très peu de temps après la parution au japon il arrive que des erreur ou petit détail de traduction soit perdu et j avoue que sur ce point la on na rien a redire car personne ne peu faire des miracle non plus mais je tient tout de même a signaler que je trouve le projet très intéressent et tout a votre honneur de vouloir toujours proposé quelque chose de plus fidèle a l oeuvre original.

    le 5eme et dernier point que j aimerai éclairé bien que n étant pas dans l interview, c est la vision que vous donné dans le milieu des amateurs d anime. Je considère se sujet comme un gros problème c est Evidemment les licenciement qui survienne après 2-3 semaine de parution de l anime. Je vous le cache pas cela nuit fortement a votre image. Du point de vue de la communauté qui regarde c est anime se qu il faut comprendre c est il attende la suite voir si sa va continuer ou devenir plus intéressent et la on leur dit pour voir la suite faut payer. Il est évident qu il y est des pensé plutôt mécontent. Les plus connu biensur le fait que « vous licencier les anime qui marche bien dans le seul but de faire de l argent » ou encore le fait de laisser les team de fansub commencer l anime et que après vous les considéré comme des « pirate ». Il faut être honnête c est licenciement inattendu qui casse les début de série ne sont pas a votre avantage d un point de vue de votre image et je ne pourrait que vous encourager a tenté d amélioré la chose pour évité que cette vision ne persiste trop longtemps après tout on en est presque a une vision ou les lincensieur ne vise que l argent et les consommateur ne sont que des pirate. Evidemment c est deux vision sont fausse et remplie de préjuger mais il serait temps que tout le monde se mette d accord pour trouver des solution pour tous.

    Donc pour résumez je dirai que je comprend votre point de vue et le but défendu par cette interview, mais je dirai que les méthode actuel pour relaissez se but ne sont peu être pas encore au point. Il serait donc peu être temps de voir si un changement ou une modification de votre façon de faire ne réglerai pas une parti des problème. Bien qu il faut resté réaliste et que les contenu culturel piraté existerons toujours mais qui c est en se conformant peu être plus au désire du consommateur on pourrait nous aussi arrivez comme au japon avec un pourcentage de contenu « pirate » très faible, après tout on a la preuve que c est réalisable alors pourquoi ni arriverions nous pas.

    Merci de m avoir lu jusqu au bout évidemment cela reste un avis personnel. Mais j espère sincèrement q que cela vous aide a comprendre un peu mieux votre communauté et c est attente.

    ps: dessolé pour l écriture et l orthographe qui sont surement déplorable

    • @Jaris Bonjour et merci pour d’avoir pris le temps de développer votre argumentaire de manière constructive !

    • ADNanime dit :

      Merci jaris pour ce long commentaire très complet, et qui nous permet en effet de nous faire une meilleure idée de la façon dont vous percevez notre travail et ses évolutions actuelles. Votre point de vue est toujours important et précieux pour nous.
      Concernant votre premier point, il est évident que la différence de modèle de diffusion, entre TV gratuite au Japon et abonnement payant en France créé des conditions complètement différentes pour les fans dans ces deux pays. Les programmes d’animation japonaise bénéficient de diffusion TV car ils sont très répandus et « mainstream » au Pays du Soleil Levant. Ce qui n’est pas le cas en France où c’est un marché de niche, et nous sommes donc obligés de passer par un modèle payant – d’autant plus que les ayant-droit sont assez frileux quant à l’idée de proposer leurs contenus de façon gratuite. C’est néanmoins la demande principale du jeune public français et c’est pourquoi nous nous sommes démenés pour pouvoir proposer une partie de nos nouvelles séries du printemps gratuitement. Comme vous pouvez le voir à la fin de l’interview, nos séries Nisekoi 2, Blood Blockade Battlefront, Food Wars et My Teen Romantic Comedy SNAFU 2 sont proposées en accès pour tous sans abonnement, pendant deux semaines à compter de chaque sortie d’épisode. Ce n’est pas encore parfait ni généralisé à l’ensemble de nos séries, mais il faut garder à l’esprit qu’il n’est pas aisé de révolutionner le business modèle d’une entreprise en quelques mois ! Patience, donc, c’est avec le soutien des fans qui privilégieront l’offre légale qui se donne les moyens de répondre à la demande, plutôt que les sites pirates, que nous pourrons continuer à aller dans la bonne direction !
      Concernant votre second point, il faudrait avoir les chiffres du piratage dans le monde du livre pour étoffer notre argument, cité à titre d’exemple, mais le ratio parle néanmoins de lui-même (seul 4 à 5% des personnes possédant des liseuses achètent des contenus légaux avec, si on était à 30-40% cela semblerait déjà plus crédible).
      Pour votre troisième point concernant Akame Ga Kill, je vous renvoie au premier point, c’est bien pour cela que nous voulons aujourd’hui proposer une fenêtre de gratuité sur les nouveaux épisodes.
      Enfin, pour rebondir sur la question que vous soulevez sur les retards d’annonces de licenciement d’anime, notamment sur cette saison, c’est un sujet malheureusement compliqué et nous ne pourrons que reconnaître les problèmes engendrés. Néanmoins, les négociations sont engagées bien en amont des diffusions japonaises, et c’est souvent en raison d’attente de validation de la part des ayant-droits ou de problèmes de livraison de matériel, que nous sommes contraints de retarder notre communication. Le marché légal est par nature moins flexible que le marché pirate ! Néanmoins, il faut tout de même garder à l’esprit que si les séries non licenciées en France bénéficient d’un « vide juridique », puisqu’aucun éditeur ne viendra en réclamer la fin du fansubbing, il est reste illégal de les visionner sur internet. Mais bien entendu, tout est mis en oeuvre pour anticiper ces retards et les rattraper au plus vite par la suite si on ne peut les éviter.
      Nous espérons en tous cas pouvoir continuer ce type de dialogues à l’avenir, car nous croyons fermement que seul un lien renouvelé entre fans et éditeurs permettra d’arriver à un équilibre entre l’offre et la demande.

  6. Bouteiller dit :

    adn fait une plateforme comme youtube avec des pub que tu mais à 1 euros

  7. FoutageDeGeule dit :

    Juste a gerber, ils ramène leurs gros cu en manque de friques sur des animés que les FanSubs traduisent depuis des années et ce les accapares ( exemple: High school dxd born qui est la 3 saisons et il commence là pff).

    Bref machine a fric, je remercie tout les fanssubs que je suis à ce jours et qui passe outre ces licences pour quand même nous fournirs ces animés que ont aime temps.
    Ne vous faites pas marché dessus !!!!! COURAGE.

    • ghgjgj dit :

      Et ceux qui font les animes ont pas le droit d’être rémunéré ? jusque parce-que monsieur veut tout gratuit sans rien branler ?

  8. JrAkcel dit :

    Je désaprouve totalement sa, car il ne diffuse même pas au Canada même si je paye,

  9. claclap dit :

    ‘A la base, nous sommes des passionnés qui ont décidé de passer une partie de notre vie à faire découvrir l’animation japonaise au public français.’ ?? vous voulez surtout de l’argent et supprimer les fansubs qui le font gratuitement car sans eux l’anime serait pas autant développé. Vous vous êtes prit plein la gueule au début au sens propre avec vos prix honteux au début et vos licences soudaine abusive, vous avez tout changer car vous pouvez pas faire face tout simplement sinon vous auriez continué, vous dîtes qu’ils payent 50€-60€ pour 3 épisodes donc vous voulez faire pareil. La vous avez un peu changer c’est un point positif mais vouloir avoir le marché total désolé mais venez pas joué sur ce champ de mine, en ce moment vous faite un effort mais moi j’oublierai pas ce que vous avez fait au début forcez des fansubs de fermé leur site etc c’était clairement un abus de droit de licence pour avoir la main sur tout. Vous avez encore beaucoup de chemin a faire vous commencez a discuté oui car vous n’aurez pas le fin de mot avec vos méthodes, vous dites que vous avez eu un piratage énormes etc mais n’oubliez pas que c’est vous qui l’avez chercher au début.

  10. Meiko dit :

    Interview intéressante, voire presque convainquante. J’ai bien dit presque. Parce que même si je comprends les intentions d’ADN qui est de rémunérer un peu ceux à qui nous devons ces merveilleux animes, je pense qu’ils ne devraient pas freiner les visionnages de séries avec leurs licenses.

    Déjà, je sais pas vous, mais surtout pour les jeunes entre 10 et 18 ans, comment ils pourraient payer pour regarder un anime qui les passionne s’ils n’ont pas les moyens ? D’accord, ils ont leurs parents, mais moi je ne connais pas beaucoup de parents qui regardent les mangas et trouveraient un intérêt à payer un site juste pour le « bien-être » de leurs gosses. Surtout que la plupart du temps, ils trouvent les mangas « débiles » pour ne pas dire « nuisibles à leurs études. »

    Ensuite, je ne cherche pas à défendre à tout prix le fansub mais moi leur travail me tient particulièrement à coeur, non seulement parce que depuis des années ils offrent leur temps pour faire plaisir aux fans, mais aussi parce qu’ils le font gratuitement sans rien demander en échange. « Fait par des fans, pour des fans. » Et je trouve que c’est quelque chose de merveilleux de pouvoir partager une même passion avec des milliers, voir des millions de personnes qui comptent sur nous. Moi-même je traduis quelques scans dans une team, et quand je vois la publication des chapitres et les commentaires joyeux et positifs, c’est quand même vachement positif et encourageant !

    Donc voilà, c’est mon avis. Je suis d’accord de faire payer pour regarder une série, mais dans ces cas-là, faites-le pour un anime fraichement débuté en prévenant les équipes de fansub de ne pas le traduir, afin de ne pas gâcher leur travail qu’ils ont commencé depuis des années… J’ai lu certains commentaires déjà et je suis d’accord pour dire que ça freine les productions inutilement.

    Bref. Voilà, je pense avoir dit tout ce que j’avais à dire. Merci d’avoir lu jusqu’au bout pour écouter mon avis qui ne servira peut-être pas, mais qui j’espère fera quand même réfléchir certains.

    • FanAnime dit :

      Honnetement je comprend certains point de vue mais je suis tout a fait d’accord avec Meiko 🙂 desolée de vous dire cela mais pas tout le monde n’a les moyen de prendre des abonnements chez vous et wakanim juste pour 2 ou 3 animé a visionné surtout que les prix ne sont pas donné je me voit mal payer 9e par mois pour visionné 4 episode :/ et avec wakanim sa double se montant environs donc bon on ne peut nier que les fansub n’ont pas le profit en tete mais le partage de la passion de l’anime voila mon point de vue mais bon je ne dis pas avoir raison mais c’est ma facon de voir les chose voila merci . desolée pour les fautes et autres sur ce bonne chance

  11. Charlie dit :

    Bon j’ai l’impression de lire le même débat qu’avec Dramapassion il y a quelques années. Il y a un vrai souci avec ces plateformes.
    Imaginons, j’aime les dramas, j’aime les animes j’aime les séries US donc : je dois payer 3 plateformes différentes? (l’abonnement à DP est à 10 euros quand même, même s’ils ont développé une offre gratuite il faut voir les conditions : qualité 280p, épisodes coupés en 8 parties avec pub, épisode dispo 90 jours après sa sortie…) +netflix.

    Et en plus, ce n’est pas de cette façon que vous attireriez de nouveaux fans : les animes, les dramas, ce n’est pas la « norme » ici, c’est bizarre. Personne ne va vouloir payer 5 euros par mois pour regarder quelque chose de complètement inconnu et de bizarre.

    Comme quelqu’un le disait, en plus le public de ces séries est jeune, très peu de parent n’accepterait de payer.

    En plus de faire un regroupement avec toutes les autres plateformes d’animes, il faudrait aussi vous regrouper avec DP, parce que je pense que beaucoup de gens regardent des dramas ET des animes.
    voir essayer de développer ces produits sur des plateformes classiques comme netflix.

    Cette éparpillement de plateforme, ça ne marchera jamais.

  12. Civilwar dit :

    L’origine de ce bras de Fer entre Fansubs et plateformes légales est simple pourtant. Je crois que la question n’est pas de savoir qui a raison, mais pourquoi chaque camp est convaincu d’avoir raison.
    Qui sont les consommateurs d’animes en France? En grand partie les ADOS, les ados ont des revenus? ==> non. ==> achètent sur internet? ==> non (pas d’argent)
    Un ado, qui n’a pas d’argent de poche, qu’est ce qu’il fait ==> il télécharge illégalement ==> il serait dans l’impossibilité de télécharger illégalement il se tournerai vers les solutions légales ==> non, il n’a pas d’argent ==> il défend sa vision des choses c’est à dire, le libre accès offert par les Fansubs.
    Résumé: Ce type de profil (ados, pas d’argent, blabla) n’est pas un client potentiel pour les platformes légales, puisque de toute façon, il ne paierai pas pour regarder ses animes légalement.

    OK, ensuite le point de vues des plateformes légales pour faire court:
    Un animes coûtent cher à produire, le téléchargement illégal d’animes nuit aux auteurs japonais, qui ont besoin de vivre, etc, etc, tout ce paye, tout ce qu’on consomme à un prix.
    Pause réflexion: Qu’est-ce qu’on consomme dans la vie de tout les jours, dans le domaine de l’audiovisuelle, et qu’on paye ?
    Ben les films par exemple !
    Oui sauf que les films ça touche les 12 à 75 ans (après on a plus trop les yeux pour ça), alors on comprend bien que ceux qui ont 18+ achètent leur DVD, ou payent pour regarder en streaming sur les plateformes légales. Et comment font nos petits ados sans argent ? Ben ils demandent à Papa et maman de l’argent pour aller au Ciné avec les copains ou tout simplement regardent à la Télé !

    Ben s’ils demandent de l’argent à Papa et maman pour aller au ciné pourquoi ils en demandent pas pour regarder leur animes sur les plateformes légales ?
    Ben demander à Papa ou maman de l’argent pour regarder des dessins animés japonais bizarre ( Ben oui en plus ils trouvent ça bizarre), un abonnement mensuel en plus c’est ça? Niet !! je préfère que tu te concentre sur tes études ! un cinéma de temps en temps ok, mais si c’est pour passer tes journées a regarder des dessins animés ! c’est niet ! (j’imagine que la conversation donne ça).
    Bref certains préféreront surement éviter le « maman tu peux m’abonner à A** ou Waka*** stp ? » *

    Alors c’est bien beau de dire « il faut développer ceci, il faut développer cela », « plus d’animes sur les plateformes légales ».
    Mais les faits sont qu’actuellement les animes n’inondent pas la TV donc accès gratuit limité, que le net est le principal moyen d’en voir que et que pour en voir légalement il faut payer.
    Maintenant on met le mot « payer » à coté de ces chiffres ( non vérifiés):

    80% du public Animes à moins de 25 ans
    35% du public Films à moins de 25 ans
    ou
    35% de public Animes à moins de 14 ans
    15% du public Film à moins de 14 ans

    et hop: http://www.animefrance.fr/enseignements-generaux/une-consommation-danime-qui-diminue-avec-lage/
    Mais alors pour résumé, pourquoi ça coince autant du coté du secteur de l’animes ?
    Ça coince parce que les entreprises du secteur Animes ont une ferme de consommateurs/clients qui a 80% à moins de 25 ans (Ouin ouin, je m’appelle Rémi,16 ans, et j’ai pas d’argent, mon père ne veut pas me payer un abo pour regarder des animes, il me dit que ça ne me donnera pas de futur, et qu’en plus y a que moi qui en regarde dans la famille)
    Alors que les entreprises du secteur Films touchent une plus grande panoplie de consommateurs/clients ( Hugh ! Moi c’est Patrice, Je suis salarié, je paye mon abo netflix pour mon plaisir personnel, et pour ma famille)

    En fait cette situation fait penser à quoi ? Au marchand de glace qui se met bien en face de la sortie du collège; Il y a ceux qui on de l’argent de poche pour acheter une glace, et il y a ceux qui les regardent avec envie. Sauf que là, la glace c’est les animes et le marchand les plateformes légales. Et les animes c’est chaque jour/mois qu’on veut sa dose, la glace ça dépend ^^.

  13. Meiko dit :

    Wouah… Je suis revenue là dessus par hasard et j’ai senti une légère irritation m’envahir en repensant à cette interview…
    Je suis totalement d’accord avec toi Civilwar. Les animes touchent une grande majorité de mineurs qui n’ont pas les moyens de se payer un abonnement, peu importe les prix bas. (encore une fois, alerte parents… )
    Je vais me répéter, mais je comprends parfaitement que les plateformes payantes veulent rendre légal le visionnage et le téléchargement d’anime. C’est sûr que les auteurs ont le droit de recevoir leurs gains, c’est leur droit et même leur mérite.

    Mais il faut dire que les mangas en France et partout ailleurs ont tellement d’influence sur nous, pauvres gaijins, qu’ils nous incitent à plus nous tourner vers leur culture et nous intéresser à leurs produits tirés de tout ce qui se réfère au visionnage et aux jeux japonais comme les posters, goodies, figurines, mangas (qui coûtent 3€ au Japon et 8€ en France au passage) etc… Donc niveau budget je ne pense pas qu’ils aient vraiment de soucis à se faire avec nous. Sans les animes et les scanlations (qui m’ont été aisément accessibles tandis que mes parents refusaient de me laisser posséder l’une de ces « conneries » comme ils disaient) je n’aurais jamais pu m’accrocher autant à cette passion jusqu’à maintenant.

    On comprend parfaitement que c’est illégal, on sait que ce n’est pas bien. Mais jamais la culture japonaise n’a été aussi épanouie qu’aujourd’hui.
    Et même si ce n’est pas à travers les plateformes payantes, nous soutenons quand même les mangakas et producteurs du fond du coeur et les remercions pour leurs merveilles qui nous ont fait rêver. Et avec + de 500€ d’achat je sais de quoi je parle…
    Bref. Ça m’épuise x)

  1. 24 avril 2015

    […] lu hier l’interview d’ADN et celle-ci m’a énormément […]

  2. 1 août 2015

    […] Comme vous le savez, Journal du Japon vient de commencer son aventure sur Instagram. Pour fêter cela et vous remercier d’être déjà si nombreux à nous suivre, nous avons décidé de mettre en place un concours cosplay avec à la clé 5 abonnements premium d’un mois chez notre partenaire ADN !  […]

  3. 23 avril 2016

    […] ADN en 2015, Journal du Japon est donc allé à la rencontre d’Olivier Fallaix, responsable France de […]

  4. 24 mars 2020

    […] ADN en 2015, Journal du Japon est donc allé à la rencontre d’Olivier Fallaix, responsable France de […]

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous aimerez aussi...

Verified by MonsterInsights