Kokekokkô : 16 dessinateurs français, 16 expériences du Japon
C’est à l’occasion d’un salon sur l’art de vivre japonais que Journal du Japon a rencontré Delphine Vaufrey et Alexandre Bonnefoy, les fondateurs des éditions Issekinicho, centrées jusqu’ici sur la photographie et méconnues des amateurs du Japon… Rencontre et découverte de leur dernière création, Kokekokkô.
Ces amoureux du Japon nous avaient déjà émerveillés avec les livres Neko Land (livre photographique sur les chats au Japon, qu’ils soient en ville ou à la campagne, domestiques ou errants) et Tokyo Ohanami (livre photographique consacré aux cerisiers en fleurs dans la capitale). Ils avaient également fait connaître le Haikyo (exploration urbaine) avec Nippon no Haikyo (dans lequel Jordy Meow nous livrait ses aventures dans des sites abandonnés à travers le Japon : écoles, hôpitaux, parcs d’attraction, usines etc.). Avec Kokekokkô, une nouvelle page se dessine pour cette maison d’édition originale et dynamique.
Journal du Japon : Expliquez-nous comment est né Kokekokkô, qui marque un tournant pour vous en tant qu’éditeurs ?
Issekinicho :Après plusieurs livres consacrés à la photographie, nous avions envie de passer à quelque chose de plus graphique. On nous avait souvent demandé de faire un livre à partir de notre blog, mais cela n’aurait eu pour nous qu’un intérêt limité, nous voulions aller plus loin. Nous avons discuté avec Rémi (Rémi Maynègre, auteur des récits illustrés Voyage au Japon tomes 1 et 2, NDLR) et l’idée a germé de regrouper des dessinateurs que nous connaissions et de leur donner carte blanche pour qu’ils mettent sur papier leur vécu du Japon. Nous les avons alors contactés et ils ont tous été d’accord et très motivés.
Delphine Vaufrey et Alexandre Bonnefoy, les fondateurs des éditions Issekinicho
Kokekokkô, pourquoi ce titre ?
Cela veut dire Cocorico, cela nous semblait bien représenter le contenu du livre : des Français qui nous parlent du Japon.
Comment les aviez-vous connus ? Nous nous connaissions tous par nos blogs et par nos rencontres dans le monde réel (beaucoup d’entre nous sont illustrateurs jeunesse, nous nous rencontrons également dans les salons).
Vous leur avez laissé carte blanche ? N’aviez-vous pas peur que certaines approches se ressemblent ?
Nous voulions que chacun se sente totalement libre de dessiner son Japon. Les visions étaient très différentes (certains ne sont allés au Japon que quelques jours ou semaines, d’autres y ont passé plusieurs mois, voire plus d’un an). Leur approche graphique est elle aussi unique. Par ailleurs, la réflexion demandée avait lieu en même temps pour tous, mais de façon indépendante : personne ne savait ce que l’autre était en train de produire. En voyant les planches arriver, il nous arrivait parfois de guider légèrement quand les thèmes abordés avaient un peu tendance à converger, mais globalement les dessinateurs étaient libres et nous n’avons pas eu à intervenir dans leur création.
Le rendu est très beau, comment travaillez-vous pour obtenir ce résultat ?
Depuis le début nous travaillons avec le même imprimeur qui est à l’écoute et auquel nous expliquons nos besoins. La qualité du papier est également importante. Et pour un rendu de qualité aussi bien pour l’aquarelle, le pastel que le feutre, nous avons utilisé la technique de trame aléatoire, ce qui permet une grande finesse pour chaque page. Les auteurs ont d’ailleurs été très contents de la qualité de l’ouvrage !
Comment qualifieriez-vous ce livre ? Livre de voyage, BD ?
Un peu entre la BD et le récit de voyage. Ce qui fait qu’il n’est pas toujours facile à classer pour les libraires !
A ce propos, où peut-on trouver Kokekokkô ?
Chez les grandes enseignes culturelles (FNAC, Cultura, Decitre), chez Junku à Paris, sur Amazon, mais aussi sur notre site. Certaines bibliothèques l’ont également dans leurs étagères.
Vous avez d’autres projets à l’étude ?
Oui, nous travaillons sur trois livres : un livre photo et deux livres de dessins qui sortiront en 2015.
Où pourra-t-on vous rencontrer dans les mois qui viennent ?
Nous serons à l’Anim’Est à Nancy les 8 et 9 novembre 2014 (Delphine, Alexandre mais aussi Jibé et Priscilla), à la librairie Cap Nord à Arras du 14 au 16 novembre, et au Toulouse Game Show les 29 et 30 novembre (Delphine et Alexandre, mais aussi presque tous les auteurs : Dreamy, Yatuu, Priscilla, Florent Chavouet, Nini, Jibé, Ulysse Malassagne et Cyrielle).
Et pour plus d’infos sur Kokekokkô, vous pouvez en découvrir davantage ici. Pour les actualités d’Issekinicho, le blog illustré est là.
Remerciements à Delphine Vaufrey et Alexandre Bonnefoy pour leur accueil et leur disponibilité
4 réponses
[…] J'avais déjà eu un aperçu du talent de Priscilla dans le livre Kokekokkô des éditions Issekinicho. Si vous voulez savoir quel est ce livre mystérieux, je vous invite à lire mon interview des éditeurs sur journaldujapon.com : http://www.journaldujapon.com/2014/10/04/kokekokko-16-dessinateurs-francais-16-experiences-du-japon/ […]
[…] d’informations sur le site de l’éditeur et sur notre interview consacrée à l’éditeur et à l’ouvrage […]
[…] ! J’ai travaillé dans le même style graphique que l’histoire réalisée pour Kokekokkô!, 16 vues du Japon, publié aux éditions […]
[…] du Japon vous a déjà présenté les éditions Issekinicho. Cette belle maison emporte les jeunes lecteurs au pays des contes japonais grâce à une […]