Asian Kung Fu Generation : un rock coup de poing ?
À l’occasion de leur concert en France au mois de juin, nous vous proposons aujourd’hui de les découvrir ou d’en apprendre davantage sur leur compte… Journal du Japon et « akfgfragments »:http://www.akfgfragments.com/ vous proposent cette semaine un petit résumé de leur carrière et de leurs succès.
Asian Kung fu Generation. Ce nom devrait certainement vous dire quelque chose si vous suivez (ou avez suivi) les animes issu de shônen ultra populaire que sont Naruto, Full Metal Alchemist et Bleach. Peut être en avez-vous entendu parler si vous êtes un amateur de musique made in japan.
Dans tous les cas, difficile de passer à côté de ce groupe de rock, créé en 1996 par Masafumi Gotoh (le chanteur), Takahiro Yamada (bassiste), Kensuke Kita (guitariste) puis Ijichi Kiyoshi (batteur) qui les a rejoint peu après.
Après 2 albums indies et un démo CD, Asian Kung Fu Generation (Ajikan ou AKG pour les fans) sort en 2003 leur premier mini-album, Houkai Amplifier, sous le label Ki/oon Records qui appartient au géant Sony.
C’est dans cet album que se trouve Haruka Kanata, qui va servir au 2e opening de l’animé Naruto. La puissance dégagée par le titre colle bien au style de Naruto, tellement bien que l’on associe souvent cette chanson comme étant une sorte de thème principal du manga de Masashi Kishimoto. Cette chanson leur permet de se faire connaitre, en occident du moins.
Sur l’archipel nippon, le groupe enchaine avec 2 singles puis un premier « vrai » album, Kimi Tsunagi Five M. En 2004 sort un de leur album ayant connu le plus de succès, aussi bien commercial que critique, Sol Fa. Composé de titres ultra populaires comme Rewrite le 4e opening de Full Metal Alchemist et Kimi no Machi Made prix du New Artist Video au Space Shower Music Video Award leur album restera numéro 1 du top 50 Oricon pendant 2 semaines.
Entre temps, ils créent un festival nommé Nano Mugen Fes, qui a pour but d’inviter des artistes japonais mais aussi anglais ou américain. Cet événement prend réellement forme en juillet 2005, où il prend place dans l’énorme salle de la Yokohama Arena, avec 4 groupes japonais et 4 groupes anglais.
AKG enchaine alors les tournées, les singles et les albums, avec une popularité qui ne cesse d’augmenter au Japon. En 2009/2010, leur style musical évolue, avec la sortie du single Shinseki no Love Song.
Ce titre ce démarque de leurs productions sorties jusqu’à maintenant, laissant plus de place aux paroles avec des guitares qui se font plus discrètes. Un son moins rock si l’on peut dire. 2010 marque aussi une autre nouveauté, celle des lives en streaming sur internet. Malgré le fait que ce type de diffusion soit assez mal perçu au Japon, Sony accepte que le groupe se produise en direct sur le net pour la première fois, en accès libre et gratuit pour le monde entier.
En 2011, avec la double catastrophe du tsunami et de Fukushima, le chanteur et l’auteur principal des paroles, Gotoh, se distingue en créant The Future Times, un magazine parlant du Japon, de la musique, de ses projets avec d’autres artistes… Et surtout de son rejet du nucléaire.
Ainsi, avec Landmark, le 7e et dernier album sorti, le groupe affirme son nouveau style, plus expérimental, tout en choisissant des paroles très engagées, surtout pour la société japonaise, peu habituée à critiquer l’autorité supérieure. Dans 1980 par exemple, Gotoh n’hésite même plus a vivement critiquer l’incapacité des gouvernements et du premier ministre, tout en traitant le capitalisme de monstre. Autre exemple, un des titres se nomme N2, soit No Nukes…
Cette année, le groupe fête officiellement ses 10 ans. Cette date symbolique marque un évènement attendu par les fans depuis de nombreuses années : une tournée Européenne qui passera par Londres le 31 mai, Paris le 2 juin et Cologne le 3 juin. C’est la première fois que AKG sort de ses terres (hormis quelques apparitions en Corée du sud), après nombre de rumeurs les faisant venir en France. C’est avec Bishi Bishi que cela se concrétise officiellement.
Les concerts se dérouleront dans des salles plutôt modestes (le Bataclan pour Paris), il sera intéressant de voir quelle est la réelle popularité du groupe dans le reste du monde, en dehors des quelques fans présent sur Facebook et internet. La réussite du concert est en tout cas en bonne voie car le sold out n’a jamais été aussi proche.
Quoi qu’il en soit, leur venu chez nous est un événement majeur, à la vue de l’aura du groupe au Japon. Vous y serez ?